Romain HUGAULT

Il a dépoussiéré la bande dessinée aéronautique avec un talent qui éblouit ses lecteurs à chaque nouvel album. Romain Hugault est devenu la référence. Sa passion de l’aviation s’exprime aussi pleinement dans ses planches que dans la troisième dimension, aux commandes d’avions légers.

Aerobuzz.fr – Vous souvenez-vous de votre baptême de l’air ?
Romain Hugault – Malheureusement non, je n’avais que quelques mois… Mon père était à la fois pilote militaire et pilote privé… et c’est naturellement que j’ai goûté au plaisir du vol bien avant de savoir tenir mon biberon.

Quel est pour vous la plus belle machine volante ?
Dur à dire, Il y a tellement de machines fascinantes. C’est bateau, mais le mythique Spitfire est un somptueux mariage de courbes, de puissance et d’élégance.

Si vous étiez un aéronef, lequel seriez-vous ?
Un petit piper Cub…

Quel est votre livre aéronautique de référence ?
Pour l’Histoire, « Le Grand Cirque » et pour l’illustration, « Flying Colors » de Shigeo Koike.

Quelle est votre dernière lecture que vous recommanderiez ?
Le manuel de vol de votre avion, la BD « Ciel de Guerre » de Olivier Dauger, « P-40 Aces of the CBI » Osprey.

Quel est votre film aéronautique préféré ?
Porco-Rosso. Un dessin animé entièrement réalisé à la main, à la douce poésie habituelle du Studio Ghibli, mais avec un ancrage aéronautique magnifique, réalisé par un passionné d’aviation, Hayao Miyazaki. C’est un film fait avec le cœur, pas avec un plan marketing de blockbuster.

Quelle chanson ou quelle musique évoque le mieux l’aviation selon vous ?
Le rugissement du Rolls Royce Merlin.

Quels sont pour vous le plus grand aviateur et la plus grande aviatrice ?
Je vais faire dans le classique, Mermoz pour le mythe et Jacqueline Cochran pour avoir été pilote de record et instigatrice des Women Air Service Pilot…

Quel exploit aéronautique auriez-vous aimé réaliser ?
Je ne vais pas dire « la traversée de l’Atlantique », le temps devait être bien long… Alors je propose « passer le mur du son ».

Ce ne sont plus les aviateurs que les foules accueillent à leur arrivée sur les aéroports, mais les footballeurs. Qu’est ce que cela évoque pour vous ?
Que l’aviateur rapprochait les hommes en ouvrant des lignes, là où le footballeur les rassemble autour d’une couleur de T-shirt. Le Héros en a pris un coup, et l’orthographe aussi…

Qu’auriez-vous conseillé à Icare ?
De prendre une Mae-West et d’écouter son père.

Quel est le plus grand événement ou exploit aéronautique de ces dernières années ?
Les victoires de Steve Hinton Junior à Reno du haut de ses 23 ans…

Vous est-il arrivé de regretter d’avoir pris l’avion ?
Jamais quand j’ai été dans le cockpit… Mais une fois quand je suis redescendu du point de départ après avoir été bloqué dans une cabine de 777 pendant 9 h à JFK… et que l’on ne m’a même pas remboursé.

Qu’évoque pour vous un aéroport ?
Une grande gare quand je grimpe en cabine passager, une maison pleine d’amis quand je grimpe dans le cockpit.

Qui ou quoi vous a amené à l’aéronautique ?
Mon père, un vrai passionné du pilotage qui volait sur Transall la semaine et qui passait (et passe toujours) ses dimanches comme instructeur bénévole dans les aéroclubs.

De quoi êtes vous le plus fier dans votre carrière ?
De vivre de ma passion, le dessin de BD aéronautique… et de voler pour le plaisir.

Quelle autre activité auriez-vous pu faire, ou aimé faire ?
Pilote de warbird.