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Xavier-Freddy DURRLEMAN

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Martin R.

Aerobuzz.fr – Vous souvenez-vous de votre baptême de l’air ?
Xavier-Freddy Durreleman – Je devais être très jeune et déjà tout petit car j’ai le souvenir de me retrouver à l’arrière d’une Caravelle, au pied de cette immense échelle de queue, lors de vol pour aller voir mes grands-parents, où nous montions et descendions directement sur le tarmac. Toute une époque de modernité et de tradition.

Quel est pour vous la plus belle machine volante ?
Il existe aujourd’hui des petits appareils légers, véloces, racés et coupés pour la performance et la vitesse tout en respectant toutes les régles aéronautiques des anciens aéronefs. N’est ce pas Marcel DASSAULT qui disait « Un bel avion est un avion qui vole bien » ? De plus en plus, nous n’avons plus que des avions qui volent très très bien !!!

Si vous étiez un aéronef, lequel seriez-vous ?
Oserais-je passer pour un original en répondant simplement un avion en papier car il a la capacité de prendre tellement de formes différentes et disparates tout en étant un des plus fins que je puisse connaître. Il virevolte, fait des loopings à la Pégoud, monte dans les ascendances comme un planneur, réalise des cercles et un tour de piste tel que le ferait un bon élève et tout se finit par une magnifique glissade sur un terrain imaginaire.

Quel est votre livre aéronautique de référence ?
J’ai un faible pour une oeuvre d’art de la literrature française tant connue à travers le monde et que peu de lecteur save associer au monde aéronautique même si son auteur fut toujours reconnu comme un pilote émérite : Le Petit Prince d’Antoine de Saint Exupéry, une aventure humaine qui fait réver les jeunes et les adultes comme la plupart de nos vols nous emmene vers de belles aventures.

Quelle est votre dernière lecture que vous recommanderiez ?
Un peu de détente ne fait pas de mal et j’aime revenir lire des bandes dessinées telles que Tanguy et Laverdure, Aviateurs ou les Z’ailés qui restent parfois tant d’actualités, les uns comme les autres.

Quel est votre film aéronautique préféré ?
Les Chevaliers du Ciel pour les belles vues aériennes et un espèce de Top Gun à la française.

Quelle chanson ou quelle musique évoque le mieux l’aviation selon vous ?
Etonnament, j’aime écouter des musiques de marin quand je suis en vol solo, comme si le ciel était une mer avec la 3ème dimension sur laquelle nous voguons. Elle est si limpide que les fonds sont en permanence visibles.

Quels sont pour vous le plus grand aviateur et la plus grande aviatrice ?
Tous les grands pilotes historiques ont été cités alors je voudrais ici rendre hommage aux pilotes modernes et qui osent la différence pour faire avancer ce en quoi ils croient contre vents et marées et tout en drainant avec eux, parfois devant eux, des équipes remarquables.
Immédiatement, il me vient à l’esprit Madame Catherine MAUNOURY avec le Musée de l’Air et de l’Espace du Bourget et Monsieur Dominique MEREUZE pour tout ce qu’il entreprends pour la défense du monde aéronautique léger au CNFAS et une prise de conscience grandisante de l’esprit responsable et d’exemplarité chez les ultra-légers.

Quel exploit aéronautique auriez-vous aimé réaliser ?
Revenons à l’histoire pour parler des grandes courses du début du siècle. La coupe Schneider était unique de par son règlement et sa complexité avec des hydravions ultra puissants pour leur temps. Il fallait être fou pour s’y engager quand on lit les exercices de sélection. A quand des grandes courses du passé revisitées dans le futur ?
Dans un certain sens du défi et du challenge, les pilotes de precision et de rallye d’aujourd’hui renouvellent ces exploits. Les pilotes de la Coupe Breitling 100/24 sont aussi des héros de l’ombre. Mais les tours de France de pilotes tels que le Hop ! Tour de France des Jeunes Pilotes est une aventure humaine à part entière dont il en sort des engagements remarquables.

Ce ne sont plus les aviateurs que les foules accueillent à leur arrivée sur les aéroports, mais les footballeurs. Qu’est ce que cela évoque pour vous ?
Voilà une drôle de question, peut être la plus intéressante et la plus destabilisante de ce questionnaire – sans bien sur minimiser toutes les autres – ; peut être aussi parce qu’elle nous renvoit à nos réalités.
Mais après tout, l’arrivée sur un meeting aéronautique, en vol ou en touriste, nous fait tous pesté tant il y a du monde. Les parkings sont pleins toute la semaine pour le salon du Bourget et encore plus le week-end du grand public. Alors n’est ce pas à nous tous, passionnés de l’aéronautique d’hier, d’aujourd’hui et de demain de mieux et toujours faire connaître, partager et ouvrir notre passion au plus grand nombre pour attirer de nouveaux adeptes comme savent si bien le faire nos amis grands sportifs de haut niveau.

Qu’auriez-vous conseillé à Icare ?
Rester discret, progresser petit à petit, s’entrainer, s’améliorer, monter en puissance, se faire entourer et conseiller puis se faire connaître uniquement quand il aura réussi.

Quel est le plus grand événement ou exploit aéronautique de ces dernières années ?
Le renouvellement des grands raids historiques d’il y a 100 ans qui montrent combien nos pilotes et machines d’aujourd’hui n’ont rien à envier aux aéronefs des anciens : les Raids Latécoère sur les traces des Lignes Aéropostales d’Europe, d’Afrique et d’Amérique du Sud ; Réplic’Air avec la traversée de la Méditérannée après 3 ans d’une construction improbable du Morane Saulnier de Roland Garros ; … Bravo à tous ces humbles héros qui font vivre le passé dans le présent.
Et il me semble qu’il existe un fait aéronautique dont peu sont conscients et qui se perpétue dans un monde de sécurité et de protection : le fait de pouvoir passer son premier examen officiel, le BIA, entre 13 et 15 ans (ou plus) puis d’être diplomé pilote privé et de pouvoir conduire un avion avant même de passer son permis conduire. N’est ce pas là un exploit que de savoir perpetuer ces acquis dans le temps grâce aux forces d’engagement, de conviction, de formation et d’information de la DGAC et des fédérations sportives aéronautiques. Bravo à tous les dirigeants et bénévoles de la FFA, de la FFPLUM, de la FFVV et tous les autres qui réunissent nos 130 000 passionnés d’aéronautiques en France.

Vous est-il arrivé de regretter d’avoir pris l’avion ?
Jamais quand l’avion prends son envol et rejoint l’élèment si liquide qu’est l’air pour se mouvoir dans les 3 dimensions. Et parfois oui, dans le gros temps où il faut apprendre ses limites et surtout ne pas les dépasser.

Qu’évoque pour vous un aéroport ?
Le départ et l’arrivée à la fois ; les retrouvailles et les séparations ; le début d’une aventure et la fin … vers une autre aventure. Bref, l’aéroport est l’alfa et l’omega de l’aéronautique.

Qui ou quoi vous a amené à l’aéronautique ?
Traditionnellement, après savoir marcher, on nous demande de savoir nager. J’ai décidé qu’il fallait aussi savoir voler. Et j’ai eu la chance de pouvoir en faire une passion qui en devient le cœur de mon activité professionnelle.

De quoi êtes vous le plus fier dans votre carrière ?
Servir, accompagner, s’ouvrir aux autres pour répondre à leurs besoins et savoir satisfaire. Oser la différence et le changement pour innover dans le respect de l’existant.

Quelle autre activité auriez-vous pu faire, ou aimé faire ?
J’en ai déjà fait pas mal en passant de pêcheur de crevettes (!!!) à manager d’entreprises de l’agro-alimentaire pour aboutir aujourd’hui à l’informatique en aéronautique léger alors, je ne sais pas ce que je pourrais faire demain mais je sais que ce n’est que le début. Je sais uniquement que ce que je fais maintenant me laisse comme « un poisson dans l’air » !!!

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Martin R.

Martin R. est le développeur et webmaster d’Aerobuzz depuis sa création en 2009. Développeur de formation, il a fait ses classes chez France Telecom. Il lui arrive d’oublier ses codes le temps de rédiger un article sur un nouveau produit multimedia ou sur un jeu.

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Tags: interview

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