Le C 160 en survol maritime. © Gilles Borde-Pages
A travers des témoignages, Gérard Pons et Hervé Bertrand, deux anciens pilotes de Transall C-160, évoquent 50 années d’opérations de cet avion, du Tchad à la Mauritanie, au Zaïre ou plus récemment au Mali. Cet ouvrage à la gloire de cette machine emblématique des ailes françaises, est illustré par des photos de Gilles Bordes-Pages.
C’est le 24 septembre 1964, il y a donc tout juste cinquante ans, que les ministres de la défense, allemand et français, signaient les contrats portant sur 160 commandes (110 pour la RFA et 50 pour la France) d’un nouvel avion de transport destiné à remplacer « La Grise » comme on l’appelait dans l’Armée de l’Air, le célèbre N2501 Noratlas vieillissant.
Ce nouvel avion, le C-160 « Transall » avait effectué son premier vol un peu plus d’un an auparavant, le 25 février 1963. Il arrivait donc à point nommé pour équiper les deux pays et, grâce à sa polyvalence, se vit rapidement confier les missions les plus variées.
Le C160 est un appareil particulièrement adapté pour l’utilisation de terrains courts et peu préparés. © Gilles Borde-Pages
Optimisé pour les vols à basse altitude, les largages et les atterrissages sur des terrains sommaires, il montrera vite une robustesse étonnante et une fiabilité à toute épreuve dans les situations délicates. Il s’imposera ainsi comme l’avion militaire de transport tactique africain par excellence.
Décollage court d’un Transall lors d’une mission en Afrique. © Gilles Borde-Pages
Au cours de ces 50 années, tous ceux qui l’ont fait vivre ou approché ont de nombreuses histoires à raconter. C’est le cas du général Gérard Pons et du Colonel Hervé Bertrand tous deux anciens pilotes de C-160. Dans la création de ce bel ouvrage qui vient tout juste d’être édité, ils ont assuré la collecte et la sélection de nombreux témoignages auprès de ceux qui ont vécu et vivent encore le Transall au quotidien. Ils ont eux-mêmes fouillé dans leurs propres souvenirs pour les évoquer en quelques pages.
Les paras en soute attendent le feu vert pour un saut à ouverture automatique. © Gilles Borde-Pages
Les témoignages des pilotes, navigateurs, mécaniciens navigants, parachutistes et de tous ceux qui se sont chargés de mettre en œuvre et d’assurer la maintenance de la machine nous font découvrir, de l’intérieur, l’ensemble des missions qu’il aura effectué sur tous les théâtres d’opérations dans lesquels il a servi. On peut cependant regretter que son rôle dans l’accompagnement de la Patrouille de France ait été quelque peu édulcoré, seulement rappelé par une unique photo de petit format.
Même si cette action de support de la formation tricolore est moins spectaculaire ou périlleuse que les habituelles opérations extérieures (OPEX) dans lesquelles l’avion est engagé, elle est indispensable à sa mise en œuvre tout au long de la saison des meetings. La même remarque s’applique pour l’oubli de l’utilisation de l’avion par la « Postale », qui a permis de transporter de nuit, par tous les temps avec une grande régularité courrier et colis, pendant une petite quinzaine d’années.
Les missions de longue durée nécessitent que le Transall soit ravitaillé en vol. Le transfert de carburant peut se dérouler depuis un autre C160 ravitailleur. © Gilles Borde-Pages
Cette somme d’anecdotes rapportées par ceux qui ont fait la réputation de cette extraordinaire machine au cours d’un demi-siècle, sont illustrées par des photos de Gilles Bordes Pagès, pilote de ligne et grand amateur de photos aériennes et de paysages qu’il sait marier avec talent. Dans ce dernier ouvrage, chaque page regorge de clichés saisissants, pris sur le vif et dans l’action au cours de missions auxquelles il a lui-même participé comme témoin privilégié au sein des différents escadrons aussi bien en France, en Afrique ou en Outre-mer au cours de ces quatre dernières années.
Gilles Bordes-Pagès a consacré ces quatre dernières années à photographier le Transall, en accompagnant les équipages dans de nombreuses missions. © Gilles Borde-Pages
C’est le 4ème ouvrage de ce spécialiste de l’instantané « air to air » qui consiste à photographier les aéronefs depuis un autre avion qui lui sert de plateforme de prise de vues. Tous sont parus chez le même éditeur : « Voltigeurs ! », « Au-dessus de la France en DC3 » et « Les aviateurs de l’extrême ».
Ph.Chetail
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Bonjour! Baptême de l'air, premier saut... en Transall. Quelle différence avec le Noratlas d'ou on tombait dès la porte franchie et dans le C160 ou on était arraché. Et les largages de bulls, jeeps ou barges de franchissement (17ème. RGP), ou quelques posés d'assaut, que de bons souvenirs. Et puis les "Gabi" qui passaient au dessus de chez moi pour se poser dans leur nid, à l'EE 54 Dunkerque sur la BA-128. Un sacré zing avec une belle gu...! J'espère qu'il y en aura un bon paquet de préservé lors de leur retrait définitif.
De Novembre 1969 à Septembre 1973 a Orléans, merci beau carrosse avec ta mélodie si particulière, mes vingt ans ont été passés au paradis.Que de bons souvenirs a Bricy, Afrique,océan indien.
Transall C-160 : 50 ans de bons et loyaux services
5 ANS dans les paras,70 sauts dont la plupart en transall a la porte il ne fallait pas s'endormir, ca soufflait très fort, rien a voir avec le nordatlas, quelle puissance et quelle belle silouhette. Beaucoup de regret, il reste YouTube pour le voir
Transall C-160 : 50 ans de bons et loyaux services
après le double queue branlant (nord atlas) le transall, quel changement, mais aussi que de souvenirs, c'était il y a fort longtemps déjà, mais des souvenirs comme si c'était hier, un clin d'œil aux pilotes de ce joujou
Transall C-160 : 50 ans de bons et loyaux services
dix ans à Orléans Bricy où j'ai eu l'immense honneur de servir sous les ordres du Colonel Pons (un vrai chef que je salue) lorsqu'il commandait la BA 123.
je suis retraité maintenant ,la musique des "transaux" résonne toujours dans ma tête ,quelle belle époque !
J'habite heureusement pas loin d'une base aérienne (cazaux) ainsi je peux voir encore de temps en temps passer ces magnifiques oiseaux .
Bienvenue à l'a400 longue vie à lui
HUBERT
Transall C-160 : 50 ans de bons et loyaux services
J'ai été réuni avec les "Lastenesel" de l'Armée de l'Air en 2009 lors d'une mission industrielle sur la BA 123 pour compte de l'A400M. Réunion remplie d'émotions bien-sûr, si longtemps après un baptême de l'air réalisé "comme dieu l'ordonne" sur C-160 F lors d'un "voyage" - va pour l' anecdote - avec l'un des auteurs (Hervé) il y a plus de 30 ans maintenant lorsque nous étions au Collège Militaire du Mans. Une scoliose a eu raison du rêve du très jeune enfant de troupe que j'étais de devenir pilote d'Heavies (désolé, mais ayant grandi avec les souvenirs de mon père des C-47 et Nora's, la chasse c'était pas du tout mon truc, je voulais ces grandes hélices). Au final, 1 sur les 100+ que nous étions en 78 aura concrétisé, mais la passion et le coeur y sont toujours: Ceux de la Luftwaffe (D) m'ont accompagné depuis 1983. Ils portent certe une tenue vestimentaire différentes des "F", mais tous partagent cette même grâce, que cela soit au sol ou lors d'une évolution à basse altitude... Bravo aux auteurs et grand succès à ce livre (que je vais m'empresser d'acheter)! Jean-Luc, 6803
Transall C-160 : 50 ans de bons et loyaux services
bel avion , un équipage , des aventures humaines et technologiques....la fin d'une époque en fait .....80ans d'armée de l'air ! , il n'est pas sûr d'en vivre autant ...
Transall C-160 : 50 ans de bons et loyaux services
Bonjour,
20 ans , 7 mois et 7 jours de TRANSALL C160 à Orléans puis Evreux.
Que de merveilleux souvenirs de cet avion d'exception !!!
C'est tout un pan de ma vie que je regrette d'avoir laissé après moi, l'heure de la retraite a sonné , c'est aujourd'hui l'automne de ma vie mais la nostalgie de mon printemps s'appelle TRANSALL;
Amicalement
Transall C-160 : 50 ans de bons et loyaux services
Le C130?...Mouais...
J'ai fait avec le Transall au Soudan ce que le C130 etait incapable de faire... Il y a bien des lunes...!
Transall C-160 : 50 ans de bons et loyaux services
Je regrette le temps des jpo avec le transport en demo,il n'y avait pas que la chasse.je me souviens des poses d assaut réalisés par les 941 et les c130.que de nostalgie