Avec son dernier roman « Le lac gelé », Patrick de Gméline, l’historien et écrivain plusieurs fois lauréat de l’Académie française, s’engage dans un vaste récit d’aviation.
« Le lac gelé » est un vrai roman d’aventures… et une histoire de pilote. Le récit se passe en 1920. Il y est notamment question d’un pilote, ancien as de l’Armée allemande, venu se poser en pleine tempête de neige sur un lac gelé – le lac Baven – à moins de 100 kilomètres au sud-ouest de Stockholm pour ramener chez lui le comte Rupert von Nopen. Bâti comme une pièce de théâtre avec ses trois unités (à l’exception de l’unité de lieu puisque les premières pages décrivent un terrain d’aviation de la capitale suédoise), l’œuvre met en scène deux héros. Le pilote d’abord. C’est un allemand aux multiples victoires aériennes obtenues au cours de la grande guerre, jeune, séduisant, et infiniment porté vers tout ce que l’aérien – nous sommes en 1920 – comporte de chevaleresque.
Loin de l’image des pilotes de l’époque « considérés comme de véritables fous volants. Sympathiques mais fous ! », le capitaine Franz Ritter (c’est son nom) raconte à son hôte suédois, le comte Rupert von Nopen : « pour ma part, l’ivresse de la victoire a toujours été tempérée par le respect de l’adversaire. Qu’il fut Français, Russe ou Britannique, le pilote d’en face a été avant tout un autre pilote. La fraternité d’armes, sans considération de frontières, est une réalité qui va au-delà des belles phrases des journalistes. » Le second héros, c’est l’avion. Un Albatros, le fameux biplan…
Pendant toute la durée du récit, parsemé de chasses aux élans, de virées en traineaux, de balades amoureuses et de soirées au coin de la gigantesque cheminée du château de Sönneborn, le monomoteur allemand tiendra une place particulière, arrimé au centre du lac gelé de la propriété, tel un observateur complice qui veillerait sur « son » pilote. On le prendra à témoin des événements, il fera rêver le jeune garçon du château – dont la mère tombe éperdument amoureuse de Franz Ritter – et il offrira même un baptême de l’air à la jeune femme. Evidemment, on le bichonnera tout au long de l’aventure, avec de fréquents « points fixes » destinés à empêcher le moteur de geler !
On retiendra de l’ouvrage, notamment dans sa première partie, les nombreux récits de combats aériens menés durant la Première guerre par les pilotes allemands. L’attaque de l’Albatros de Franz Ritter par une patrouille de Moranes dont le fuselage s’ornait de la fameuse Cigogne, en est un exemple remarquable.
Bruno Rivière
2.000 recrutements en 2025, mais aussi 2.200 par an de 2026 à 2030 : les grands… Read More
Vous avez aimé Top Gun ? Vous avez adoré Top Gun Maverick ? Avec Romain… Read More
Les hélicoptères Puma HC2 âgés d’un demi-siècle seront retirés du service en 2025. Ils seront… Read More
La tour de contrôle centrale de l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle est en travaux. Fin… Read More
Depuis plus de quatre décennies, le Pilatus PC-7 constitue la pièce maîtresse de la formation… Read More
On a rarement vu une compagnie aérienne aussi bien préparée à déposer le bilan que… Read More
View Comments
Un Albatros sur un lac gelé
J'espère que ce livre soit publié au Brésil.