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Luis Ferreira, responsable de la Commission technique de la Fédération Espagnole de Vol à Voile, retrace en 400 pages et près de 600 illustrations, 100 ans d’histoire aéronautique et vélivole voile autour de Huesca, cette ville de la province d’Aragon qui se situe à 100 km au sud du tunnel du Somport.
L’histoire commence en 1911, lorsqu’un pionnier natif de Huesca, Gregorio Campana y réalise les premiers vols. Tout comme Wilbur et Orville Wright, Gregorio Campana est fabricant de bicyclettes et il s’est rendu à Paris et à Issy les Moulineaux en 1907 afin d’y rencontrer Blériot, Voisin, Delagrange et Jules Védrines (qui viendra d’ailleurs voler à Huesca, sur le champ d’aviation d’Igries).
L’année 1931 voit la naissance de l’aéroclub de Huesca qui comporte presque aussitôt une section de « vuelo sin motor » . L’activité vélivole s’y développe à tel point que Huesca devient une sorte de Montagne Noire espagnole, avec la création d’une ambitieuse « Escuela Nacional de Vuelo sin Motor » sur l’aérodrome de Monflorite, 10 km au sud ouest de la ville. On saisira l’importance de ce Centre en observant que si les quatre premiers brevets C espagnols sont obtenus à la Wasserkuppe en 1930-32 , les vingt badges suivants sont tous gagnés à Huesca en 1935-36.
La guerre civile et la période franquiste font du Centre de Huesca un organisme au service de la propagande et l’auteur lui même regrette de ne pas avoir traité plus complètement cette période qui aura été précédée par la « semaine nationale de vol sans moteur du 5 au 12 avril 1936 »
Des vols d’ondes intéressants sont réalisés en 1944 et un vol de distance significatif est accompli le 27 avril 1948 de Monflorite à Barajas. Luis Ferreira évoque aussi les planeurs OSCA et les ailes volantes Fauvel construites par des amateurs.
Le vol à voile véritablement moderne débute en 1975 à Huesca avec la création de l’Aéroclub Nimbus, première association espagnole à adhérer à l’ANEPVV. En 1987, Alain Blanchard, Noël Bravo, Gérard Lherm et René Delmas se déplacent pour évaluer le « bon coté » des Pyrénées. Des échanges transfontaliers, universitaires en particulier, se développent dans le cadre du programme de coopération Interreg jusqu’en 2007. Mais l’extension de l’aéroport de Huesca, avec sa nouvelle piste pouvant accueillir des jets, va avoir raison de l’activité vélivole et poussera le Club Nimbus à migrer vers la plateforme de Santa Cilia, mieux placée d’ailleurs, directement au pied des Pyrénées.
Enfin, Luis évoque l’intéressant projet de nouveau site à Bolea (près des Riglos), mais ce projet est loin d’être confirmé quant à son financement. A noter quele livre comporte en annexe un descriptif de 30 avions et planeurs ayant marqué la période considérée.
La qualité de réalisation de l’ouvrage et des illustrations, le travail d’historien réalisé par Luis Ferreira en font un ouvrage de référence . Notons que, bien qu’écrit en espagnol, le lecteur français suit assez facilement le fil de l’auteur (il difficile de bien parler espagnol, mais la lecture de cette langue est assez abordable pour un francophone).
Patrick Huet
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