Jean-Pierre Sourdais consacre une biographie à Louis Gaudart qui connu une très courte carrière de pilote d’essais, achevée brutalement en 1913. Un ouvrage sorti discrètement il y a plusieurs mois sur lequel Pierre Sparaco est « tombé » par hasard.
La carrière de Louis Gaudart fut brève : il est né en 1885 et mort accidentellement en baie de Monaco en 1913, aux commandes de son hydravion à coque L’Artois de type Donnet-Denhaut. Ce n’était pas un jeune pilote parmi d’autres mais un pionnier audacieux et talentueux mais aussi le tout premier pilote d’essais, formé en tant que tel par les frères Voisin et sa propre persévérance. D’où cette regrettable curiosité : il est ignoré par les historiens, ne figure pas où il le mériterait, par exemple dans les dictionnaires de référence, ceux de l’Académie de l’air et de l’espace ou encore de Bernard Marck, il est resté un illustre inconnu. Et l’ouvrage qui lui est consacré, qui comble tardivement cette lacune, sorti de presse il y a plusieurs mois, est passé quasiment inaperçu, bien que préfacé par Jacques Rosay, cheville ouvrière des essais en vol d’Airbus à la carrière prestigieuse.
C’est d’ailleurs Jacques Rosay qui le dit, avec toute sa crédibilité : « depuis Louis Gaudart, nous autres pilotes d’essais sommes restés fidèles à l’approche méthodique et scientifique qu’il a initiée à la Belle Epoque, et à son souci permanent de faire progresser l’aviation ». Le lieutenant-colonel (CR) Jean-Pierre Sourdais, officier mécanicien de l’armée de l’Air, ancien auditeur de l’Institut des hautes études de la Défense nationale, a effectué de patientes recherches puis a pris la plume pour retracer la brève carrière de Louis Gaudart, une plongée dans un passé passionnant. D’autant que Gaudart créa en 1909, avec le polytechnicien Jean Legrand, le premier « laboratoire volant ». Cela en équipant un avion d’appareils de mesure pour ausculter moteur, hélice, vitesse, incidence, altitude, etc., c’est-à-dire les paramètres permettant d’examiner et d’améliorer le bon fonctionnement d’une machine nouvelle.
C’était l’époque de Port Aviation, premier aérodrome créé en mai de cette année-là entre Juvisy et Savigny-sur-Orge, des fêtes, meetings et autres semaines de l’aviation, des moments grisants. Ceux, par exemple, du prix Ernest Fontaine attribué au premier pilote qui volerait à l’altitude de plus de 100 mètres.
Le récit couvre plus de 200 pages généreusement illustrées, dans une présentation modeste mais précise. On y croise des noms connus mais aussi ces inconnus qui firent la richesse du temps des pionniers. Un sacré bouquin !
Pierre Sparaco
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Une biographie rare : Louis Gaudart, premier pilote d’essais au monde
Merci de ces éloges, Jean-Pierre Sourdais est un camarade fort sympathique et nous avons le plaisir d'annoncer qu'il dédicacera cet ouvrage à la Ferté-Alais sur notre stand Anciens Aérodromes.