Le premier pilote de Concorde associé à deux grands érudits de l’aéronautique, Pierre Sparaco et Germain Chambost, donne la parole à ceux qui ont créé l’aviation nouvelle dans les années cinquante.
L’Onera vient de rendre publique sa vision du transport aérien de 2050. Concernant les avions, il y est question d’aile rhomboédrique, d’énergie solaire, de convertible sans pilote ou encore de propulsion nucléaire. Tout cela pourrait s’apparenter à des élucubrations de chercheurs si nous ne prenions pas la peine de regarder dans le rétroviseur, pour nous souvenir à quoi ressemblait ce même transport aérien, il y a cinquante ans. Qui aurait osé imaginer, à la fin de la seconde guerre mondiale, que cinquante ans plus tard, chaque soir, aux heures de pointe, des 747 avec 400 passagers à leur bord, décolleraient en rafale, à une demi-heure d’intervalle, de New York JFK pour l’Europe ? Personne évidemment, si ce n’est ces ingénieurs et pilotes d’essais qui dans les années cinquante permirent à l’industrie aéronautique de redécoller.
André Turcat fut l’un d’entre eux et dans un livre que publient les éditions Pascal Galodé, il présente ceux qu’il appelle « les créateurs de l’aviation nouvelle 1950-1960 ». Chacun d’entre eux mériterait à lui seul un livre. Il faudra se contenter d’une note biographique. Toutefois, pour les survivants de cette « épopée française », André Turcat qui a aujourd’hui 90 ans, a confié la mission, à Pierre Sparaco et Germain Chambost, d’aller recueillir un témoignage oral. Et c’est évidemment tout l’intérêt de ce livre. Les deux journalistes ne cachent pas l’émotion qui fut la leur de rencontrer ces monuments oubliés de l’aventure aéronautique française, de les entendre parler d’événements qui sont entrés dans l’histoire de l’aviation mondiale. Le témoignage de Jean Sarrail est sans doute le plus étonnant.
Le nom de Jean Sarrail est évidemment associé à la saga des thermopropulseurs de René Leduc. Les essais des prototypes du statoréacteur faillirent lui coûter la vie. Ils lui valurent des mois d’hôpital. Quand Chuck Yeager découvrit le fameux « tuyau de poêle », il se contenta de dire à Sarrail : « vous devez avoir Dieu comme copilote… ». Il est sûr que tous ces hommes avaient une foi indestructible en le progrès technologique. Et il est utile, en ces temps de doute, de rappeler ce que fut cette époque pas si lointaine pourtant.
Gil Roy
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