Nolane et Maza réécrivent le dénouement de la seconde guerre mondiale en partant du postulat que le débarquement allié du 6 juin 1944 a échoué. Avec leur album de BD « Wunderwaffen », ils nous entraînent dans un ciel d’Europe où règnent en maître, la Luftwaffe, avec des avions à réaction redoutables. En librairie à partir du 14 mars 2012…
Et si l’année 1944 avait tourné à l’avantage d’Hitler. L’Allemagne nazie aurait peut-être eu le temps de mettre au point les nombreuses armes secrètes sur lesquelles elle travaillait alors Les armes miracles allemandes. Les éditions Soleil proposent en complément de la bande dessinée, un cahier de sept pages sur les projets allemands et sur l’utilisation qu’en a fait la propagande nazie pour tenter de remonter le moral de la population. Le cours de l’histoire en aurait peut-être été changé. Partant de cette hypothèse, Nolane Nolane n’en est pas à ses premières armes dans la bande dessinée aéronautique. Il a signé le scénario de la série Les Tigres Volants dessinée par Félix Molinari et éditée par Soleil. Cinq albums ont été publiés entre 1994 et 2000. a imaginé un scénario qui fonctionne à la perfection et dans lequel le lecteur se laisse entraîner avec une grande facilité.
L’histoire débute à l’été 1946. Le Japon a été vaincu, mais pas l’Allemagne nazie qui fait plus que résister. Cela fait deux ans qu’elle a repoussé le débarquement allié, en Normandie, et les vagues de super forteresses de l’US Air Force qui vont bombarder les grandes villes allemandes sont décimées par d’étranges machines volantes, pilotées par des as de la Luftwaffe. En introduisant dans son récit un bug chronologique, le scénariste s’offre la liberté de mettre en scène quelques uns des nombreux projets d’avions sur lesquels les ingénieurs aéronautiques allemands planchaient à la fin de la guerre. Il attribue ainsi à la Luftwaffe une suprématie totale dans le ciel d’Europe. Le scénario fonctionne d’autant mieux qu’il est servi par un dessinateur, Maza, à l’aise en combats aériens.
Le héros de cette histoire est le major Walter Murneau, pilote de Wunderwaffen, les armes miracles de la Luftwaffe. L’as allemand va devenir, malgré lui, une icône du Reich sous le nom « Pilote du Diable », quand son chemin va croiser, pour son malheur, celui d’un Hitler défiguré par un attentat dans lequel il a perdu un bras. Le gauche… De Gaulle est toujours à Londres. Churchill aussi. Le combat continue. Les alliés récupèrent dans leur jeu, un espion, évadé du camp de Dora où sont construites les fusées V2, ainsi que les Wunderwaffen. N’oublions pas que nous sommes en 1946 et que l’Allemagne n’a pas encore perdu la guerre. Pour connaître la fin de l’histoire, il faudra attendre le deuxième et dernier épisode de cette bande dessinée savoureuse.
Gil Roy
Acheter en ligne (lien sponsorisé) : Wunderwaffen, Tome 1 : Le pilote du diable
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Wunderwaffen, une nouvelle fin pour la deuxième guerre mondiale
Je trouve ça intéressant. Presque personne n'a jamais essayé d'imaginer ce qu'auraient été l'Europe et le monde en cas de victoire allemande. Evidemment, l'histoire est écrite par les vainqueurs, mais je pense que les Allemands auraient opté pour une réconciliation européenne plutôt que pour une politique de vengeance et d'asservissement comme l'a fait Staline en Ukraine par exemple. En tout cas ces "Wunderwaffen" auraient propulsé la science militaire dans un avenir proche de la science-fiction...