Le pilote à l'edelweiss, la nouvelle série BD de Yann et Romain Hugault, a pour cadre la Grande guerre. © Paquet
Après le front de l’Est en 1943, Yann et Romain Hugault nous projettent avec leur nouvelle série de bande dessinée intitulée « Le pilote à l’edelweiss », au cœur de la Grande Guerre dans un éblouissant récit épique. Sortie en librairie prévue le 18 janvier 2012…
En découvrant les premières planches de sa nouvelle bande dessinée qui doit sortir en librairie dans quelques jours, on comprend mieux pourquoi Romain Hugault a passé autant de temps, depuis plus d’un an, dans la grande galerie du musée de l’air, au Bourget.
Cette immersion prolongée au milieu des avions de la Première guerre mondiale lui a permis de se familiariser avec des machines qui jusque-là lui étaient éloignées. Son domaine de prédilection demeure les warbirds de la Seconde guerre et...
Un commentaire
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Yann et Romain Hugault de retour avec le pilote à l’edelweiss
Le dessin est époustouflant , pécis, (hyper)réaliste. le scénario est plus élaboré (mystérieux? ) que celui de la série précédente: vivement la suite!
Les anecdotes authentiques émaillent le récit: suicide du plote abattu qui ne peut bénéficier de parachute, dépôt d’agent derrière les lignes, vénération pour des as souvent imbuvables, récupération de trophées d’avions abattus…
Malheureusement quelques anachronismes sont à relever!
Deux faits corroborent le cadre temporel de l’histoire: 1917.
Le char Schneider CA1 a connu ses premiers combats le 16 avril 1917 à Berry-au-Bac (chemin des Dames). L’Abatros DV fut livré aux unités en mai 1917 et entra en action en juillet. Le Bréguet 14 date du début 1917. Ces observations permettent de situer le début du récit à la fin de l’été 1917.
Or, à ce moment, l’ecadrille des Cigognes n’utilisait plus les Nieuport 17, moins performants. Elle avait reçu ses premiers Spad VII dès septembre 1916 et, en avril 1917, la conversion sur cet appareil était complète, donc avant le temps du récit. Notons que son nom N3 ne fut changé en SPA3 qu’en octobre 1917!
Un autre téléscopage temporel, encore plus évident, concerne le bombardement de Pais par le canon de marine « Lange Frederick », nommé erronément « Grosse Bertha » par les Parisiens.Les tirs, d’une distance de 120km, se sont déroulés entre le 23 mars et le 9 août 1918, et non en 1917.