Après le front de l’Est en 1943, Yann et Romain Hugault nous projettent avec leur nouvelle série de bande dessinée intitulée « Le pilote à l’edelweiss », au cœur de la Grande Guerre dans un éblouissant récit épique. Sortie en librairie prévue le 18 janvier 2012…
En découvrant les premières planches de sa nouvelle bande dessinée qui doit sortir en librairie dans quelques jours, on comprend mieux pourquoi Romain Hugault a passé autant de temps, depuis plus d’un an, dans la grande galerie du musée de l’air, au Bourget.
Cette immersion prolongée au milieu des avions de la Première guerre mondiale lui a permis de se familiariser avec des machines qui jusque-là lui étaient éloignées. Son domaine de prédilection demeure les warbirds de la Seconde guerre et les lecteurs de ces précédents albums (« Le dernier envol », « Au-delà des nuages » et « Le Grand duc ») en sont convaincus. Romain Hugault apparaît désormais, non plus seulement comme un expert du Spitfire, du Me-109 ou du P-51 Mustang, mais aussi comme un connaisseur éclairé des biplans de la Grande guerre. Il ne manque pas un hauban à ses Spad ni à ses Nieuport qui combattent au-dessus des tranchées sur un scénario de Yann.
Après l’extraordinaire « Grand Duc » (éditions Paquet), la nouvelle histoire qu’entreprennent de nous raconter Yann et Romain Hugault en trois albums, a, en effet, pour cadre la première guerre. Le récit débute en 1917-18 et a pour personnages principaux deux frères jumeaux engagés dans le conflit mondial. L’un est devenu un des « as » de l’aviation française et l’autre, ancien pilote lui aussi, a été sanctionné et muté dans les chars pour raison disciplinaire.
Mais tandis que ce dernier ronge son frein et rêve de voler à nouveau, son frère vit dans la terreur d’affronter un certain pilote allemand dont le Fokker est décoré d’une superbe Edelweiss. Quel terrible secret enfoui dans le passé des deux frères se cache derrière cette peur panique ? Comment la belle Valentine, l’épouse du pilote déchu, va-t-elle réagir face à l’évolution des rapports de plus en plus ambigus entre les jumeaux ?…
Et surtout, que signifie ce mystérieux Edelweiss ? Vous le saurez en lisant « Le pilote à l’edelweiss », un récit en trois volumes, dont le premier sort en librairie le 18 janvier 2012, quelques jours avant le grand rendez-vous international de la bande dessinée d’Angoulême.
Le duo Yann-Hugault fonctionne à merveille. Cette nouvelle coproduction s’inscrit dans la droite ligne du « Grand duc ». Cette brillante fresque épique est d’autant plus passionnante qu’elle transporte le lecteur à une époque et dans un conflit délaissés jusque dans un passé récent par les auteurs de bande dessinée. [La Grande guerre en bande dessinée. Deux séries récentes ont pour cadre la première guerre mondiale. Par ordre chronologique, la première est «[ le vol des anges » de Wallace et Rivera aux éditions Zéphyr (3 tomes parus), et la seconde est « Les champs d’azur » de Frank Giroud et Luc Brahy aux éditions Glénat (2 volumes parus). N’oublions pas la superbe série « Quintett » sur un scénario de Frank Giroud qui a pour cadre une base aérienne française de la zone neutre de Macédoine, à l’automne 1916.[/note] Le scénario nous fait voyager du front à l’arrière, des tranchées lugubres au Paris inondé. Eblouissant !
Gil Roy
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Yann et Romain Hugault de retour avec le pilote à l’edelweiss
Le dessin est époustouflant , pécis, (hyper)réaliste. le scénario est plus élaboré (mystérieux? ) que celui de la série précédente: vivement la suite!
Les anecdotes authentiques émaillent le récit: suicide du plote abattu qui ne peut bénéficier de parachute, dépôt d'agent derrière les lignes, vénération pour des as souvent imbuvables, récupération de trophées d'avions abattus...
Malheureusement quelques anachronismes sont à relever!
Deux faits corroborent le cadre temporel de l'histoire: 1917.
Le char Schneider CA1 a connu ses premiers combats le 16 avril 1917 à Berry-au-Bac (chemin des Dames). L'Abatros DV fut livré aux unités en mai 1917 et entra en action en juillet. Le Bréguet 14 date du début 1917. Ces observations permettent de situer le début du récit à la fin de l'été 1917.
Or, à ce moment, l'ecadrille des Cigognes n'utilisait plus les Nieuport 17, moins performants. Elle avait reçu ses premiers Spad VII dès septembre 1916 et, en avril 1917, la conversion sur cet appareil était complète, donc avant le temps du récit. Notons que son nom N3 ne fut changé en SPA3 qu'en octobre 1917!
Un autre téléscopage temporel, encore plus évident, concerne le bombardement de Pais par le canon de marine "Lange Frederick", nommé erronément "Grosse Bertha" par les Parisiens.Les tirs, d'une distance de 120km, se sont déroulés entre le 23 mars et le 9 août 1918, et non en 1917.