La « lettre ouverte au jury du BIA » mise en ligne dans cette même rubrique « Débat et Opinion » continue de susciter de nombreux commentaires. Au nom du CNFAS, le regroupement des neuf fédérations aéronautiques et sportives, son délégué général, Jean-Luc Charron, apporte ici des données chiffrées qui vont à l’encontre de la thèse soutenue par les quatre cosignataires de la lettre ouverte dénonçant des dysfonctionnements des épreuves du BIA, suite à sa récente réforme.
En tant que délégué général du CNFASLe Conseil National des Fédérations Aéronautiques et Sportives regroupe les 9 fédérations aéronautiques françaises. de nombreux formateurs au Brevet d’Initiation Aéronautique m’ont demandé de réagir à la publication de la « lettre ouverte aux membres du jury ».
Cependant il ne m’appartient pas de discuter sur la nature des appréciations portées sur les questions de l’examen tant dans la lettre ouverte aux membres du jury que dans les commentaires, aussi il parait plus judicieux de mettre en perspective ces appréciations avec la réalité statistique et organisationnelle du BIA.
L’essentiel de la charge de la lettre ouverte s’appuie sur l’affirmation initiale « Les résultats 2018 sont en diminution d’environ 20% ». Ce chiffre ne correspond tout simplement pas à la réalité statistique (cf. pièce jointe) et ne peut conduire qu’à fausser la vision de l’examen.
Reprenons les données chiffrées essentielles.
A la session 2018, le nombre d’inscrits s’est encore considérablement accru : 15,68 %, après 2 années successives d’augmentation assez marquée du nombre d’inscrits (6.87 %, et 11,47 %). Soit depuis 2015 (dernière session ancienne mouture), une augmentation de 37,8 % du nombre d’inscrits, de 31,4 % du nombre de présents à l’examen et de 27,7 % du nombre d’admis. Rien n’est parfait, mais il parait difficile d’y voir un échec !
Il faut y voir l’effort considérable tant des fédérations aéronautiques que de nombreux responsables de l’Education Nationale qui ont su profiter de l’élan donné par les nouveaux textes régissant le BIA, textes qui traduisent le renouveau de l’intérêt de l’Education Nationale pour cet examen, même si, ici ou là, quelques chefs d’établissement peuvent parfois rester frileux. Le CNFAS constate donc un impact largement positif des nouveaux textes régissant le BIA.
S’il est exact qu’à la session 2018, le taux de réussite global au niveau national s’est infléchi à 71 % après un taux de 81 % en 2017 (soit 10 points de moins et non pas 20), le taux de réussite de 2018 reste largement dans la lignée des taux de réussite des années 2014 et 2015, dernières années sur lesquelles nous avons une statistique nationale fiable et correspondant à l’ancienne mouture du BIA. Il s’agit de fluctuations qui n’ont rien de surprenant d’une session à l’autre, et ceci d’autant que l’augmentation des inscrits peut induire des effets à rebours sur la qualité de certaines préparations (effectif devenu trop important, nouvelle équipe sans expérience, etc.).
Le plus surprenant pour l’année 2018 est peut-être l’existence de fortes disparités qui peuvent être constatées d’une préparation à l’autre, et éventuellement d’une académie à l’autre.
Sans entrer dans une polémique stérile sur telle ou telle question, notons simplement que la commission de choix des questions réunit des titulaires du Certificat d’Aptitude à l’Enseignement Aéronautique (CAEA), des enseignants des filières aéronautiques, et que bon nombre d’entre eux sont membres d’une des fédérations aéronautiques. Suggérer que les questions sont posées par des non connaisseurs du BIA n’est pas conforme à la réalité. L’appréciation que l’on peut porter sur les questions relève ensuite d’un jugement personnel.
Bien sûr aucun examen n’est exempt de défaut aussi bien dans sa conception initiale que dans son déroulement, et il serait déraisonnable de soutenir que le BIA puisse y échapper ! Notons qu’avant la réforme de 2015, des erreurs étaient souvent constatées, et ceci d’autant plus que le processus de conception était moins bien cadré qu’actuellement. Mais personne n’avait pris la plume (ou le clavier !) pour l’évoquer, n’ayons pas la mémoire courte.
Au final, l’analyse objective des chiffres montrent que l’appréciation globale à porter sur l’organisation du BIA est plutôt largement positive d’autant que leur rôle est largement reconnu par l’Education Nationale.
Pour les fédérations aéronautiques fortement engagées dans l’organisation des préparations au BIA et associées à l’élaboration des textes et des sujets, les motifs d’inquiétude ou de préoccupation sont sans doute ailleurs ; il est ainsi possible de citer entre autres :
A l’époque des « fake news » et de la prééminence des commentaires subjectifs partiels sur l’analyse objective globale, ces éléments strictement factuels peuvent-ils être entendus pour avoir une plus juste appréciation de la réalité du BIA ?
Ni tableau idyllique, ni approche alarmiste : pour faire encore progresser le BIA, faisons le pari de l’intelligence sur l’invective !
Pour le CNFAS
Jean-Luc Charron
Délégué général du CNFAS Le Conseil National des Fédérations Aéronautiques et Sportives regroupe neuf fédérations (150.000 pratiquants) : Fédération française aéronautique (FFA), Fédération française d’aéromodélisme (FFAM), Fédération française d’aérostation (FFA), Fédération française de giraviation (FFG), Fédération française de parachutisme (FFP), Fédération française d’ULM (FFPLUM), Fédération française de vol libre (FFVL), Fédération française de vol à voile (FFVV) et Fédération RSA.
Président de la FFA
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Bonjour à tous,
Ce forum de discussion sur le sujet du BIA 2018 m’oblige à tordre le bras à ma plus grande réticence : celles d’utiliser les réseaux sociaux pour exprimer mon point de vue. Mais je ne puis me résoudre à rester silencieux lorsque le sujet touche à la jeunesse de mon pays. Aussi, je souhaite m’exprimer en tentant d’éviter le partie pris ou la querelle de chapelle mais en restant fidèle à mes convictions.
Je demande à tous ceux qui prendraient ombrage de mes propos ou qui se sentirait attaqué de bien vouloir accepter mes excuses par avance car tel n’est pas du tout le but de mon intervention. Je souhaite seulement traiter le sujet sous un angle particulier qui est celui du rôle social que je reconnais à cet examen.
Par certains aspects, je trouve que l’épreuve du brevet d’initiation aéronautique 2018 se situe dans la continuité des années précédentes tout en présentant, toutefois, quelques points de rupture. Certes, on ne pouvait que regretter une baisse régulière du niveau exigé pour la réussite à cette épreuve dont les dernières se satisfaisaient de réponses simples qui n’exigeaient pas une grande maîtrise ou compréhension du cours et qui s’obtenait souvent en « bachotant » et en apprenant les annales par cœur. Aussi, aurions-nous pu apprécier ce millésime qui a le mérite de poser quelques questions habituelles sous des formes différentes. Mais, malgré une approche originale - surtout dans le domaine de la réglementation - c’est malheureusement un manque de rigueur dans l’élaboration de nombreuses questions et propositions de réponse que l’on peut y relever. Ces éléments, qui ont pu être de nature à perturber inutilement les candidats, pourraient être à l’origine des résultats particuliers de cette année. Quel que soit le domaine, un premier contact est souvent marquant. Le BIA est souvent la première approche de la culture aéronautique pour des centaines de jeunes gens. Or, l’aéronautique est l’école de la vérité, mais surtout de la rigueur et du bon sens. Des documents de mauvaise qualité, des questions peu précises, des possibilités de réponses multiples sont autant de signaux négatifs qui sont à l’opposé de l’état d’esprit indispensable pour une pratique sûre des métiers de l’aérien.
Aussi, dans l’intérêt de nos jeunes, je pense qu’il serait une erreur, de présenter le sujet du BIA 2018 comme exemplaire et une faute de ne pas vouloir prendre en compte quelques remarques ou propositions constructives parce que l’on estime, sans en faire état, qu’elles remettent en question la compétence ou l’autorité de telle ou telle institution ou personne.
Je suis encore désolé, mais je vais devoir parler un peu de moi afin que vous puissiez mieux comprendre mes arguments. Je suis jeune retraité et j’ai passé trente six années de ma vie active dans l’aéronautique. Réalisant, grâce à la République, un rêve qui ne m’a pas quitté depuis l’age de onze ans. Aujourd’hui, je suis bénévole dans une association qui prépare les jeunes au BIA. Cette association n’est pas un aéroclub et ne possède pas de lien avec l’éducation nationale. Elle ne fait pas payer non plus la formation puisque ses membres sont tous bénévoles. Les frais de fonctionnements sont réduits au maximum et elle survie grâces à quelques sponsors privés qui adhèrent à notre action en faveur des jeunes de notre région.
Notre but est de favoriser l’accès au monde de l’aéronautique aux jeunes passionnés n’ayant pas la chance de le côtoyer ou les moyens financiers pour y accéder. Mais surtout, nous guidons et nous suivons l’accès de ces jeunes vers un métier de l’aérien. Car regardons la réalité en face : pratiquer l’aéronautique et en particulier l’aéronautique de loisir ou sportive requiert un effort financier que peu de familles peuvent supporter.
Malgré quelques bourses allouées, on ne peut espérer en faire partie qu’en sortant le chéquier ou en bénéficiant d’une formation qui est parfois un avantage en nature d’un métier qui est lui-même lié à cet univers.
Pour ma part, je considère que cette réalité contribue à un développement endogène du milieu, qui se prive, ainsi, d’éléments passionnés, intelligents et dynamiques. Mais nul ne peut contester que les règles de la comptabilité étant incontournables, elles s’imposent également à la gestion des aéroclubs.
Aussi, je pense que le BIA n’a que peu d’impact sur le recrutement des fédérations et que ceux qui accèdent à leurs formations sont déjà acquis à la cause car ils en possèdent les «pre-requis» décris précédemment. Sur plusieurs milliers de candidats au BIA, combien obtiendront leur brevet de pilote en aéroclubs ? Je pense donc que c’est plutôt l’avenir professionnel de nos élèves que nous favorisons en les préparant à cette épreuve. Car que reste-t-il à ces jeunes gens maintenus sur le pas de la porte par une contrainte financière souvent liée à leur milieu social ? Si n’est d’entrer dans cet univers en accédant à un métier lié à l’aérien ? Je pense que l’épreuve du BIA constitue dans ce domaine la première marche à gravir. Ce brevet est reconnu par de nombreux acteurs qu’ils soient industriels ou étatiques. Il est un marquant important dans un CV. En conséquence cela il se doit ne être ni brader, ni biaisé, ni confisqué.
De plus, nombreux sont les jeunes qui s’autocensurent en pensant que cet univers - qu’ils ressentent comme élitiste - est inaccessible pour eux. Car, bien que passionnés, ils ne possèdent pas les « connections » qui pourraient leur révéler toutes les possibilités offertes par les nombreux emplois liés à l’aéronautique. Ils considèrent souvent que les connaissances à acquérir ne peuvent l’être que par des « forts en maths ». C’est sur ces registres que le BIA démontre également son intérêt. Il doit, sans toutefois les éviter, démystifier un peu les supposées complexités des connaissances à acquérir pour s’élever dans la troisième dimension. Il doit favoriser une acquisition sérieuse et continue sans décourager. Il doit, enfin, être rigoureux afin de garantir la justice des résultats et récompenser ceux qui fournissent l’effort demandé et qui font déjà preuve de la même rigueur dans leur raisonnement et leur comportement que celle que l’on attend d’un professionnel de l’aéronautique.
Pour ces raisons, l’utilité publique du BIA dépasse largement le cadre des fédérations aéronautiques. Il ne peut être la « chasse gardée » ou « la chose » de personne. Et on ne peut que regretter que les institutions étatiques soient si peu invitées ou parties prenantes dans l’élaboration du contenu des cours et de l’épreuve. Leur expertise impartiale serait de nature à maintenir la qualité et le sérieux de ce brevet national.
Pour conclure.
Puisque l’éducation nationale supporte en très grande partie le poids de l’organisation de cet examen et, qu’à mon avis, elle s’acquitte fort bien de cette tâche, il serait souhaitable qu’elle continue à en assurer la gouvernance. Il est seulement indispensable que ses représentants possèdent une connaissance et une expérience du domaine suffisante pour déceler les imperfections d’un sujet ou consentir aux tendances innovantes, pour peu qu’elles soient rigoureuses et empreintes de bon sens.
Afin, je propose également que les institutions étatiques et professionnelles qui représentent les véritables aspirations et avenir de ces jeunes soient mieux représentées dans la commission. (ENAC, industriels, armée de l’air, aéronavale, ALAT, Protection Civiles, Gendarmerie, Douanes, etc.)
Il serait également bienvenu que la DGAC, en sa qualité reconnue de « référence », participe au minimum à l’élaboration des sujets.
A défaut, il conviendrait :
- que la commission produise une correction officielle publique comportant les références et textes règlementaires sur lesquels s’appuient les questions et les réponses.
- de délimiter un périmètre plus précis des connaissances utiles à acquérir que ne le fait le BO. Ce qui serait de nature à éviter que l’épreuve ne se transforme en Quiz dans lequel les membres de la commission seraient tentés de demander à l’élève des connaissances non essentielles qu’eux-mêmes n’ont abordées ou assimilées qu’au terme d’années de pratique.
Dans ce domaine, maintenir l’histoire de l’aviation dans les épreuves obligatoires est un modèle d’absurdité. Je le répète : je suis passionné d’aviation depuis près d’un demi siècle et chaque année je sèche sur plusieurs des questions posées. Basculons donc ce questionnaire en épreuve optionnelle et remplaçons le par l’anglais aéronautique qu’il est essentiel, désormais, de maîtriser pour exercer un métier lié à l’aéronautique.
Je remercie ceux qui ont eu la patiente de me lire jusque là. Je tenais à m’exprimer sur cette magnifique contribution à l’épanouissement d’une vocation que représente le BIA. En cela, il ne peut être la propriété exclusive et auto proclamée d’un structure quel qu’elle soit. Il ne peut qu’être la somme de l’enthousiasme et de l’indéfectible engagement de chacun pour le plus grand intérêt de la jeunesse de notre pays.
Bonjour à toutes et tous
Effectivement , cette lettre ouverte est un article qui mérite « réaction… » si je puis dire avec une touche d’humour. La notion de retour d’expérience , d’amélioration des pratiques est tout à fait louable et je ne peux qu’en remercier sincèrement ses auteurs , car un débat s’est ainsi ouvert …
Mais quelques commentaires rédigés suite à cet article font néanmoins « légère offense » à une belle réussite culturelle que reste malgré tout le BIA , précédé , il est vrai par l’oublié BESA dès 1947 ( Brevet Elémentaire des Sports Aériens ) créé par un Ministre de l’Education Nationale : Jean ZAY, sans négliger également , un peu avant encore , notre légendaire Aviation Populaire…
D’autres commentaires sortent complétement du réel sujet et l’on voit se dessiner des « cibles » issues de notre société qui sont comme tout le monde le sait « responsables de tout ce qui va mal ».
Soyons sérieux et plus constructifs , collaboratifs , là est la solution ! . Il y a un véritable enjeu , il est de taille , il touche directement l’avenir et le bien-être de nos jeunes , ne l’oublions pas .
L’Education Nationale , comme bien d’autres organisations de tout type et d’horizons divers et variés, n’est pas parfaite bien entendu, mais qui l’est d’ailleurs ? . Le « droit à l’erreur » existe et l’on doit s’efforcer à le minimiser. Mais n’en oublions pour autant ses réussites ! , et le fait qu’elle soit composée d’une partie de personnels motivé(e)s , passionné(e)s , compétent(e)s souvent maladroitement malmené(e)s et faussement assimilé(e)s par quelques observateurs extérieurs qui s’empressent pour quelles véritables raisons ? , de condamner tout un système éducatif, voir plus … sans faire la vraie part honnête des choses, sans se pencher sur un bilan objectif et bienveillant auquel chacun a droit également . Une critique se doit, par contre d’être constructive , ainsi elle est plus recevable et engage à la discussion . Ceci mènera à l’amélioration concertée d’une situation qui pose interrogation et problème. Ceci dit , passons à un autre débat , plus important me semble-t-il.
Pour bien connaitre le fonctionnement d’un CIRAS ( Comité d’Initiation Régional Aéronautique et Spatial ) , pour y être encore aujourd’hui particulièrement impliqué , pour toujours enseigner et préparer avec passion le BIA avec des lycéens depuis 29 ans , je puis vous assurer du bien fondé de cette formation aéronautique et scolaire initiale dont l’impact positif au niveau des jeunes est indéniable… Impact au sein de l’Ecole , mais aussi à l’extérieur du système . Leurs familles et leurs proches partagent également à ce constat .
« Donner des ailes à l’enseignement » , tant au niveau pédagogique, qu’au niveau de la motivation scolaire et du comportement responsable , qu’au niveau de la réalisation du projet professionnel ou personnel … voici de possibles objectifs induits par une éventuelle préparation au BIA .
Nos résultats académiques ( pourcentage d’admission ) restent au même très bon niveau depuis 2015 ( réforme du BIA ) par rapport aux 23 années précédentes …. Pourquoi me direz-vous ?
Grâce sûrement à la qualité , à l’implication , et à la passion pédagogique et aéronautique des formateurs et formatrices CAEA du réseau académique , pour la plupart enseignants et enseignantes ( et pas que de maths ou de physique ..) qui sont également parfois pilotes privé(e)s , FI , FE…Mais pas que . Je tiens aussi à souligner que tous ces professeur(e)s sont spontanément accompagné(e)s dans le groupe de formation régional par de motivé(e)s et dévoué(e)s CAEA issu(e)s des Aéroclubs (instructeurs , pilotes .. ) et du monde professionnel de l’aéronautique . La passion pour l’aviation rapproche toute cette équipe , le goût de transmettre également, l’exigence du contenu pédagogique proposé aussi…
Une dynamique mesurable s’articule autour de ce projet et ceci dans tous les établissements du Réseau , mais aussi au sein des associations aéronautiques et institutions partenaires . ( armée de l’air, marine , météo, fédérations aéronautiques , entreprises aéronautiques …et j’en passe ! )
La famille de l’air toute entière doit se réunir autour de ce BIA , qui fête aujourd’hui ses 50 ans .il est bon de s’en souvenir. Une famille , le mot est dit . Un socle commun , mais des personnalités et sensibilités différentes mais souvent aussi …des intérêts différents .
Notre Parrain National 2018 , Thomas PESQUET s’est particulièrement acquitté de cette « fonction honorifique et symbolique » en réalisant pour tous nos jeunes une remarquable et stimulante vidéo diffusée lors de la remise des diplômes . Moment fort, partagé et attendu par nos jeunes , leurs familles , leurs formateurs ( trices ) . A ce sujet d’ailleurs depuis 24 ans de très célèbres parrains soutiennent nos promotions régionales , ce regard bienveillant n’est-il pas un encouragement ? , le signe d’une reconnaissance ?
Cette nouvelle mouture du BIA , qui bien entendu et heureusement , peut être encore améliorée dans la forme et le fond , fait néanmoins appel , dans sa globalité à une réelle réflexion, à la déduction , à une véritable restitution réfléchie des acquis et compétences ..Quelques questions restent « à revoir » , d’autres sont « à éviter » pour ne pas tomber entre autre , dans le « par cœur » ou toute autre « ambiguité » d’interprétation . L’épreuve d’anglais mériterait d’être dynamisée. Cette langue est le vecteur officiel de communication de l’aéronautique et de bien de domaines « autres » d’ailleurs.
Tendre vers des sujets encore plus élaborés est bien entendu souhaitable , logique, et de plus voulu par tous , cela va de soi ! . La mise en place de plusieurs étapes avant la diffusion définitive du sujet pourrait répondre aux exigences de chacun ( banque de données, élaboration partagée, relecture, test , ..) . « Soyons audacieux et inventifs » comme disait DAURAT !…
Mais en fin de compte , le vrai débat ne se résume-t-il pas au fait que ce diplôme, se mérite et doit rester le fruit d’un travail suivi , sérieux , volontaire et impliqué de la part des élèves et de leurs formateurs (trices ) . Il faut le dire et l’assumer. Cette formation s’adresse parfois à un public déjà quelque peu sensibilisé ou réellement motivé . Le sujet d’examen par conséquence, dans ce cas, se doit d’être à la hauteur des ambitions et affichées et attendues .
Néanmoins , et ce point est très important , Il est tout à fait possible « d’initier » nos jeunes à l’aéronautique et à l’espace sans les présenter obligatoirement à l’examen du BIA , car en cas d’échec, il est vrai que l’impact est plutôt négatif , et ce n’est pas le but . Il faut donc les en informer dès le début de la formation …. L’Aéronautique est à ce sujet d’ailleurs un formidable outil interdisciplinaire déclinable dans tous les types et niveau d’établissements . Ces formations correctement encadrées sont gages d’éveil à la curiosité et d’excellents compléments à la culture générale. L’ aéronautique donne « envie d’apprendre » … De nombreuses expériences scolaires et autre témoignent de l’apport positif de ce support pédagogique que sont sans aucun doute redisons le : l’ Aviation et l’Espace !
Il est important aussi de noter que pour certains jeunes , l’obentention du BIA est un challenge intellectuel , bien entendu ..mais parfois aussi personnel ….. « j’ai réussi ! ce qui au départ n’était pas gagné pour moi »….aurions-nous oublié les premières heures de l’aéropostale… A un titre d’exemple illustratif, de jeunes collégiens ( nes) ont d’ailleurs brillamment obtenu le BIA à la session 2018 .
Restons donc sur une touche optimiste … les futures épreuves seront encore mieux préparées dans l’intérêt de tous , mais il faut aussi savoir que certains…anciens sujets rédigés et validés par la COMIXA….certains s’en souviennent ( commission mixte composée de multiples et nombreux acteurs du monde l’aéronautique et un peu de celui de l’éducation nationale ) étaient « légers » , et comportés également des erreurs , mais n’avaient pas soulever à l’époque de critiques telles que celles que nous lisons aujourd’hui.
Voilà en quoi , il est important et intellectuellement honnête , de ne pas faire systématiquement un procès d’intention à l’Education Nationale qui effectivement , qui depuis 2015 a repris en main ce dossier avec , il est bon de s’en souvenir , le total accord et le soutien officiel du CNFAS ,de la DGAC, et de l’Armée de l’Air.…Une Convention officielle paraphée par tous ces partenaires marque cet acte fort .
Le monde professionnel et associatif de l’aéronautique et de l’espace change , évolue. Nous nous devons d’apporter à nos jeunes un vrai et solide bagage intellectuel mais aussi humain . Restons compétents, pédagogues et bienveillants pour mener à bien cette belle mission .
La conséquence directe est que l’examen du CAEA se doit de rester aussi d’un niveau convenable par respect pour les jeunes qui nous sont confiés .
Un(e) formateur(trice ) , se doit d’allier pédagogie et compétence reconnue dans son domaine d’enseignement ou de spécialité . La passion entre aussi en ligne de compte …. Ces 3 éléments de base sont indispensables pour mener un jeune à la réussite de son examen ou pour tout simplement lui transmettre le plaisir d’apprendre et de comprendre …
Bien entendu , les « chiffres du BIA » sont remarquables : 400 BIA au niveau national en 1994 , plus de 15000 cette année . Ce constat statistique ouvre également à discussion .
L’objectif est-il de réaliser du chiffre ? ( effectif présenté au BIA ) ou de réaliser une préparation complète et exigeante avec un effectif plus modeste ? ou alors , le BIA ne serait-il devenu qu’ un vivier ..scolaire dans lequel s’alimenteraient exclusivement les aéroclubs et les filières professionnelles de…. pilotage ?
Je préfère beaucoup plus le constat suivant …Plus de 3600 jeunes de l’Académie ( depuis 1994 , donc en moyenne seulement 144 par an ) sont actuellement titulaires du BIA et les parcours réalisés ou en cours de finalisation sont remarquables. Tous les secteurs aéronautiques et ses 150 métiers du CAP au BAC +6 métiers sont impactés… Il est aussi important de constater que parmi tous ces jeunes une grande part n’est pas impliquée de près ou de loin dans un domaine aéronautique ou spatial et alors !? . Par contre ils se souviennent avec plaisir , des cours, des rencontres, des visites réalisées dans le cadre de la formation … On appelle cela l’ouverture d’esprit , l’enrichissement personnel …
Un grand merci donc à tous les acteurs et partenaires du CIRAS , les actuels , mais les anciens également .
Un grand merci aussi pour le soutien initial et la confiance installée…de la part des parents et des jeunes qui suivent les formations proposées , merci aux Aéroclubs qui nous permettent positivement d’effectuer les vols d’initiation .Tous reconnaissent la qualité du comportement et des connaissances des jeunes BIA qui par la suite rejoignent, tôt ou tard , ou pas ,… les rangs du tissu associatif aéronautique régional.
De tels projets ne peuvent se faire et perdurer sans mettre en avant les valeurs fondamentales de l’aéronautique . Sachons leur les transmettre également.
Un amical salut à toutes celles et ceux qui permettent chaque jour , grâce à leur passion de maintenir le « cap réussite » que nous nous devons d’indiquer à nos élèves . Ils sont notre avenir et notre relève…
Le BIA n’a pas d’équivalent à l’étranger , mais notre pays n’est-il pas riche de sa culture aéronautique et spatial ? des faits de son histoire liés à l’aviation ? , n’est-il pas fier de sa technologie de pointe et de son expertise reconnue dans ce domaine ?….aussi , à ce titre , l’aventure doit continuer !
Dominique
Formatrice depuis 15 ans au niveau du BIA et du CAEA, je remercie toutes les personnes qui ont témoigné pour exprimer ce que je n'osais pas dire sur les dernières épreuves du BIA et du CAEA. Que de candidats déçus cette année ! Je les ai vus ces collégiens qui se sont investis tout au long de l'année pleurer en apprenant les résultats, premier examen, premier échec difficile à vivre, et aussi ces professeurs recalés à l'examen du CAEA avec les larmes aux yeux… A la lecture de ce que dit Monsieur le Président de la FFA, j'ai l'impression que cet échec est un peu le mien.
Comment en est-on arrivé là ? Force est de constater que l'imprécision, voire l'ambiguïté ou même pire encore la mise à mal des connaissances scientifiques de base dans des questions de QCM suscite l'interrogation. Les exemples donnés par Maxime et Pa-28 sont, à ce titre, éloquents. Je souhaite positiver en restant persuadée que le BIA et le CAEA sont des ouvertures enrichissantes et motivantes pour les élèves et les professeurs sous réserve d'enrayer cette dérive au niveau des sujets, afin que cet examen puisse avoir plutôt le statut de validation des acquis sur l’année que celui d'une sanction. En conséquence, la formulation des questions doit être précise, rigoureuse et juste scientifiquement.
Bonjour à tous,
Le problème récurrent dans l'aéronautique (un des problèmes) est l'autosatisfaction, et je vois dans le cas présent que nous n'échappons pas à cette "règle".
La modestie et l'humilité qui devraient être les règles de base dans ce métier sont d'une manière générale assez peu pratiquées.
Il suffit de se rappeler que l'être humain ne sait pas voler par ses propres moyens et que la pratique du vol quel qu'il soit implique une dose d'insécurité que l'on doit s'efforcer de maîtriser le mieux possible.
Cependant, ceux que j'appelle "les champions du monde toutes catégories" sont eux, exemptés de ces contingences bassement matérielles et ils sauront en toutes circonstances maîtriser les choses; en évitant soigneusement de se rappeler un certain nombre d'accidents dans lesquels les protagonistes n'étaient pourtant pas des débutants; ex : Ténérife, ou bien Halifax.
Les compagnies aériennes dignes de ce nom, insistent sur le retour d'expérience, le CRM et autres outils allant dans le sens de la sécurité; il serait intéressant que les autorités aéronautiques aillent aussi dans le même sens.
Jacques
Monsieur Charron, la réponse de PA28 devrait vous satisfaire... Elle est factuelle et argumentée. L'aéronautique est un domaine où la rigueur et la modestie sont essentielles pour rester vivant. L'examen du BIA doit refléter cela : abordable par les élèves dès le collège qui ont travaillé toute une année pour préparer l'examen et rigoureux pour éviter toute ambiguïté ou difficulté d'interprétation des questions et/ou des réponses. Ce diplôme doit motiver les jeunes et non pas les dégouter de l'aéronautique...
Je ne résiste pas à commenter quelques questions du cru 2018... Pour rester dans le factuel tant apprécier de Monsieur Charron :
Question :
2-6- A vitesse constante, si on augmente l’incidence du profil :
a)la portance et la traînée augmentent.
b)la traînée diminue et la portance augmente.
c)la portance diminue.
d)la portance augmente et la traînée diminue
Qu'attendez vous comme réponse ? la (a) ? Cela sous entend-il que l'on fait abstraction du décrochage ? Après tout cela n'est pas bien grave et je vous cite : "Sans entrer dans une polémique stérile sur telle ou telle question, (...) L’appréciation que l’on peut porter sur les questions relève ensuite d’un jugement personnel."
Pour moi ici l'appréciation ne relève pas du jugement personnel mais bel et bien d'un problème de sécurité pour le pilote et sa machine...
Question :
3-4- L'horizon artificiel indique la configuration ci-dessous, on en conclut que l’avion a :
a)une assiette à piquer et vire à droite.
b)une assiette à piquer et vire à gauche.
c)une assiette à cabrer et vire à droite.
d)une assiette à cabrer et vire à gauche.
Pour moi (mais je me trompe peut-être...) un horizon artificiel indique au pilote une assiette et une inclinaison. C'est quand même dommage que l'on confonde inclinaison et virage... Ce qui entraine une confusion sur la nature de l'instrument aussi.
Question :
4-9 : Pour ce vol d’instruction, vous allez prendre un avion ayant déjà été utilisé par trois autres pilotes dans la matinée :
a)la visite pré-vol est donc inutile.
b)la visite pré-vol doit être réalisée obligatoirement par le chef mécanicien qui n’est pas votre instructeur.
c)la visite pré-vol doit être réalisée par votre instructeur.
d)en tant qu’élève pilote, vous êtes le seul responsable de la visite pré-vol.
La visite prévol peut être réalisée par l'élève pilote sous la supervision de l'instructeur
Sinon comment fait on lorsque que l'élève pilote fait une nav solo pour préparer son PPL ? du coup, la bonne réponse est c ou d ???
Imaginer le stresse d'un élève qui a peu d'expérience aéronautique sur de telles questions...
Je pourrais continuer ainsi et hélas encore.
Ne vous méprenez pas, ces remarques ne sont là que pour insister sur le fait que tout ce que l'on met en oeuvre autour du BIA s'adresse d'abord à nos élèves dans nos classes. Il s'agit de leur ouvrir tous les champs des possibles en terme de métiers et de formation en matière aéronautique pour les aider à construire leur parcours professionnel. Le BIA doit s'adresser à tous les élèves y compris des collèges REP+ !!! L'examen ne doit donc pas être une sanction mais une validation des acquis sur l'année. Je suis un peu triste de voir que le présidant de la FFA relativise autant les choses. Cela risque de ne pas aller dans le bon sens et de démotiver bon nombre de jeunes à s'engager dans cette préparation. Quand aux professionnels et aux enseignants, à la vue des résultats 2018 au CAEA, 13% de baisse, je ne suis pas certain que l'on pourra répondre à votre motif d'inquiétude, je vous cite :
"Le manque relatif de formateurs bénévoles face à l’afflux de candidats au BIA, alors même que les nouveaux textes facilitent l’accès au CAEA aux titulaires de titres aéronautiques et bien que le nombre de reçus au CAEA reste important mais beaucoup de ces nouveaux CAEA ne s’engagent pas dans la formation au BIA".
Maxime.
Bonjour M Charron. Je me permets de réagir car je trouve votre réponse est extrêmement décevante. Vous ne semblez pas avoir pris en compte l'importance et la gravité du problème.
Pilote privé depuis les années 80, formateur BIA et CAEA pendant 20 ans, je connais assez bien les deux facettes du problème.
Ayant moi même rédigé quelques sujets d'examen pour l'aéronautique et même participé a des échanges et des réunions au Ministère je me sens particulièrement concerné et je souhaiterais simplement que les échanges sur ce site soit constructif. En clair, et avant que je vous propose quelques exemples que je qualifierai de gravissimes, je voudrais que tout ceci débouche sur une avancée réelle pour laquelle je suis même prêt à vous apporter mon aide.
Vision coté rédacteur de sujet
J'ai déjà pu par le passé découvrir la difficulté qu'il y a à rédiger un sujet et je sais donc aussi encaisser les critique de mes pairs lorsque les questions que j'ai pu proposer en commission nationale comportaient des imprécisions ou même des erreurs. La relecture par des esprits critiques bien affûtés est très importante. Et même si de toute façon le sujet "parfait" n'existera probablement jamais, il est souhaitable de tout faire pour s'en rapprocher… et éventuellement de rattraper les erreurs commises lors de la correction.
Vision côté formateur BIA ou CAEA
Beaucoup de personnes, souvent bénévoles, s'impliquent dans le milieu passionnant qu'est l'aéronautique pour transmettre leur passion à des jeunes ou a de futurs formateurs. L'année est longue et le travail fourni par tous est très important… La récompense est au bout de l'examen : le diplôme ! … ou l'incompréhension !!! Il faut alors gérer la frustration des candidats qui voient leurs efforts anéantis par certaines questions déroutantes, carrément fausses, sans réponses correctes ou sorti de nulle part comme c'est souvent le cas en histoire.
Il est temps de vous fournir quelques exemples :
Je vous prie par avance d'excuser la dureté des propos qui vont suivre… encore une fois mon but est constructif et les erreurs ou difficultés que l'on rencontre dans les sujets sont à la fois très nombreuses… mais aussi d'un niveau de gravité très variable. Les exemples que je vous propose sont choisis dans la catégorie GRAVE … par exemple lorsqu'elles attribuent à un instrument de bord des informations qu'il ne donne pas ou lorsqu'elle ferait retourner un certain Isaac Newton dans sa tombe.
Le sujet 2018 ayant fait l'objet de la lettre ouverte je vous propose plutôt des extraits commentés du sujet BIA/CAEA – 2017. En pratique ce sont des extraits d'une réponse argumentée de 9 pages !!! a un copain d'un autre CIRAS qui s'étonnait de certaines questions (plus d'une dizaine à PB)… Je pourrais vous proposer les 9 pages, vous refaire les mêmes pour 2018 ou 2016. Le but n'est pas d'être accablant mais seulement démonstratif.
Newton au secours ! Sujet 2017 - Partie n°2 : AÉRODYNAMIQUE, AÉROSTATIQUE ET PRINCIPES DU VOL
Question 2.20 Le poids d’un satellite tournant autour d’un astre est :
a) compensé par sa force de portance.
b) compensé par sa force centrifuge.
c) compensé uniquement par ses moteurs fusées.
d) nul car il est en apesanteur.
Cette question comporte forcément une ERREUR GRAVE !!! Toutes les réponses proposées sont FAUSSES. Un satellite évoluant suffisamment loin d'un astre pour qu'il soit considéré qu'il n'y a pas de frottements avec les hautes couches de l'atmosphère n'est soumis qu'à UNE SEULE FORCE : SON POIDS !!! Ce poids n'est pas nul et il n'est absolument pas compensé par quoi que ce soit, pas plus par l'imaginaire force centrifuge ou autre chose…
Si on suppose que la réponse attendue est la b (?) il serait intéressant que son auteur rencontre un enseignant de sciences physiques pour un cours particulier.
Si la réponse attendue est la d (?) est ce que l'auteur aurait voulu parler de "poids apparent" ???
ICI AUCUNE DES RÉPONSES PROPOSÉES n'est acceptable…
Question 2.17 Lorsque la somme des forces qui s’appliquent à un ballon libre est nulle :
a) le ballon est en situation d’équilibre.
b) le ballon est en montée.
c) le ballon est en descente.
d) le ballon se dégonfle.
En sciences physiques, lorsqu'un objet, placé dans un référentiel galiléen (ou assimilé), effectue un mouvement rectiligne uniforme, c'est à dire a vitesse constante (vecteur vitesse !) la somme (vectorielle) des forces qui s'applique sur cet objet est nulle ! Et cela quelle que soit la trajectoire, montée descente ou autre, pourvu qu'elle soit rectiligne et parcourue à vitesse constante. Là on est sur les "lois de Newton" qui sont la base de la mécanique !
Toutes les trajectoires rectilignes parcourues à vitesse constante doivent donc être acceptées.
La difficulté pour répondre à cette question c'est que l'information utile, la vitesse (?), n'est pas fournie.
Toutes les propositions a), b), c) et d) sont donc acceptables car on ne dispose pas d'éléments permettant de les refuser ou de les accepter.
Détournement du rôle d'un instrument. Sujet 2017 - Partie n° 3 : ÉTUDE DES AÉRONEFS ET DES ENGINS SPATIAUX
3.11 L’indication donnée par cet instrument est :
a) virage à droite inclinaison 30°.
b) virage à gauche inclinaison 30°.
c) vol en palier.
d) virage à droite inclinaison 10°.
Cet instrument n'est pas là pour indiquer si on est en virage ou en palier. C'est une information qu'il ne DONNE PAS. Il indique simplement l'attitude de l'avion par rapport a un référentiel. L'information concerne donc EXCLUSIVEMENT l'assiette ou l'inclinaison. Ici une inclinaison de 30°.
Cette erreur qui consiste à attribuer à l'horizon artificiel un rôle d'indicateur de virage existe aussi en 2018 – partie 3 question 4 !!!
Effectuez une simple demande auprès d'un pilote aéro-club et il vous fera voler en ligne droite avec un horizon artificiel affichant une inclinaison importante… Le pilote aura simplement eu à croiser les commandes. Avec un avion d'acrobatie et un pilote confirmé vous pourrez découvrir le virage a gauche avec un horizon vous indiquant que vous êtes incliné à droite peut-être même combiné à une assiette positive alors que vous êtes en descente.
L'aéronautique c'est de la rigueur, du détail et de la précision… il serait souhaitable que nos enseignements et nos élèves soient respectés en leur fournissant des sujets plus précis.
Les difficultés de l'histoire - Partie n° 5 : HISTOIRE ET CULTURE DE L’AÉRONAUTIQUE ET DU SPATIAL
5.2 En 1858, Felix Tournachon dit "Nadar", fut le premier à réussir depuis la nacelle d'un ballon à gaz
a) un relevé de pression atmosphérique en haute altitude.
b) une mesure précise de vitesse d'ascension.
c) une photographie aérienne de Paris.
d) la mesure de la déclinaison du champ magnétique terrestre.
RÉPONSE INTROUVABLE POUR UN ÉLÈVE BIA SANS FAIRE APPEL AU HASARD
L'histoire est le plus souvent la partie la moins traitée au niveau des ateliers BIA. Au mieux voit-on des allusions fréquentes à l'histoire dans les autres cours complétée parfois par une séance spécifique histoire…
Supposer qu'un élève ai pu disposer de cette information dans un cours de BIA normal revient à penser que l'enseignant en charge n'a traité QUE L'HISTOIRE TOUTE L'ANNEE pour que tous les "détails" équivalent à celui là soient présentés ! En outre cette photographie reste actuellement, et à ma connaissance, INTROUVABLE…
Cette question est beaucoup trop élitiste. Ceux qui ont trouvé savaient que Nadar était un photographe… ce qui n'a rien à voir avec l'aéronautique et le BIA.
Cette question pose surtout le PB du manque d'un document de référence (là aussi je peux vous aider et même vous proposer de l'écrire si je vous me trouvez une équipe de relecteurs / correcteurs pour m'aider dans cette tache difficile)… il faut juste déterminer son épaisseur 10, 100, … ou 1000 pages ???
Là est la question.
Ce qu'il y a de sur c'est que pour trouver une synthèse complète de l'histoire de l'aéronautique qui traite et tous les autres "détails" équivalents à cet exemple le nombre de pages sera très supérieur a 1000 et qu'il ne serait pas envisageable d'apprendre une telle masse d'information ni pour un BIA ni pour un CAEA. L'histoire est une partie intéressante car on y découvre beaucoup d'inventivité de créativité et de courages pour tous ces pionniers qui ont œuvré à faire voler des avions ou des fusées… ne rendons pas cette partie exagérément difficile mais au contraire rendons là attrayante.
Conclusion et proposition
Revenons au positif. Langue de bois et dégagement en touche ne font rien avancer car des erreurs tout le monde en commet, moi le premier, et il faut simplement gérer le problème au mieux des intérêts de ceux qui pourraient en être très affectés.
Les 3 ou 4 exemples choisis ici dans le sujet 2017 montrent bien qu'on n'est pas dans des dysfonctionnements anodins.
Ce qui est important c'est d'abord que ces erreurs soient éliminées en amont… Pour cela il serait intéressant d'élargir le groupe d'écriture ou de relecture des sujets. Des fichiers protégés, des relecteurs qui connaissent la signification du mot confidentiel et ne transgresse pas ses règles pourraient vous aider.
Puis, lorsqu'il en reste malgré tout qui sont passées à travers les mailles du filet, il faudrait qu'elles soient traitées lors de la correction enfin de ne pas pénaliser les candidats. A mon époque un jury "académique" composé de professionnels et de formateurs CAEA décidait parfois d'accepter plusieurs réponses … de 2 jusqu'a 4 !
Les consignes ont été, à ma connaissance, différentes ces dernières années. Je suppose que la baisse des résultats de certaines académies doit pouvoir s'expliquer par une application stricte de consignes imposant pour seule vérité la fiche de correction du Ministère même si elle est erronée … et des résultats constants par un jury rectificatif local… mais on reste dans les suppositions puisque personne n'ira enquêter sur les copies et les notes attribuées.
L'important n'est pas de justifier ou de défendre une équipe de rédacteur. L'important c'est de ne pas pénaliser injustement nos candidats.
Si vous êtes arrivé jusque là je vous remercie de votre attention.
Aéronautiquement passionné en espérant que vous l'êtes aussi.
Bonjour Monsieur,
Concernant la question ci-dessous (dont je ne suis pas l'auteur)et le commentaire que vous faites,
"Newton au secours ! Sujet 2017 – Partie n°2 : AÉRODYNAMIQUE, AÉROSTATIQUE ET PRINCIPES DU VOL
Question 2.20 Le poids d’un satellite tournant autour d’un astre est :
a) compensé par sa force de portance.
b) compensé par sa force centrifuge.
c) compensé uniquement par ses moteurs fusées.
d) nul car il est en apesanteur.
Cette question comporte forcément une ERREUR GRAVE !!! Toutes les réponses proposées sont FAUSSES. Un satellite évoluant suffisamment loin d’un astre pour qu’il soit considéré qu’il n’y a pas de frottements avec les hautes couches de l’atmosphère n’est soumis qu’à UNE SEULE FORCE : SON POIDS !!! Ce poids n’est pas nul et il n’est absolument pas compensé par quoi que ce soit, pas plus par l’imaginaire force centrifuge ou autre chose…
Si on suppose que la réponse attendue est la b (?) il serait intéressant que son auteur rencontre un enseignant de sciences physiques pour un cours particulier.
Si la réponse attendue est la d (?) est ce que l’auteur aurait voulu parler de « poids apparent » ??? "
Mon commentaire est le suivant :
J'ajouterai que tout dépend du référentiel dans lequel on se place et ceci n'est malheureusement pas précisé dans la question :
- Si l'on se place dans le référentiel terrestre géocentrique supposé galiléen, il n'y a bien qu'une seule force à considérer, le poids que l'on peut assimiler à la force d'attraction universelle.
Si l'on se place dans un référentiel mobile non galiléen, centré sur le satellite supposé parcourir une orbite circulaire, il faut effectivement tenir compte de la force d'inertie centrifuge qui permet d'écrire que le satellite est en équilibre dans ce référentiel non galiléen.
Il y a longtemps, maintenant, que l'on ne présente plus les forces d'inertie liées au mouvement d'un référentiel comme des forces "fictives".
C'est le cas de la force de Coriolis qui a un effet bien réel sur les mouvements des masses d'air au dessus de nos têtes.
Denise
Monsieur le délégué général du CNFAS et président de la FFA,
C’est avec la plus grande attention que j’ai lu votre réponse à la lettre ouverte au jury du BIA que j’ai signée.
Avec tout le respect dû à vos fonctions, je me permettrai d’émettre les remarques suivantes :
1/ Je ne vois absolument aucune réponse cohérente sur le fond, mais plutôt un bel exercice d’autosatisfaction.
En effet, vous produisez des statistiques ( que l’éducation nationale ne semble pas connaître ) et nous expliquez que tout va bien.
La correction de cet examen absolument remarquable s’est effectuée suivant deux méthodes. Soit les correcteurs s’adaptaient, avec une certaine discrétion, et occultaient tout ou partie des 53 questions posant problèmes, afin de ne pas pénaliser les candidats. Soit, ils respectaient à la lettre la grille de correction et les résultats étaient alors en baisse de 20% comme je l’affirme.
Il est à noter que devant la piètre qualité des questionnaires proposés, la première attitude semble devenue la norme auprès de la majorité des correcteurs depuis plusieurs années. Ils me l’ont confirmé.
L’académie où j’interviens est parmi les leaders en terme d’inscrits. Avec les mêmes formateurs et le même programme, toutes choses égales, nos résultats sont en baisse de plus de 20%, vous aurez sûrement une réponse intelligente à nous proposer.
Vous n’êtes pas sans savoir que l’on peut faire dire à peu près ce que l’on veut aux statistiques, il suffit d’en extraire une tendance, un chiffre, une courbe afin de se gausser (sans jeu de mot) et s’affranchir de sa responsabilité.
2/ Je constate que vous n’évoquez votre partenaire principal, à savoir l’Education Nationale, que pour tenter de vous dédouaner « quelques chefs d’établissement peuvent parfois rester frileux »
« Nouvelle équipe sans expérience » « forte disparité d’une préparation à l’autre, d’une académie à l’autre ».
La meilleure défense, c’est l’attaque, voila une stratégie bien peu sérieuse et convaincante.
3/ Vous osez affirmer avec une certaine morgue et une suffisance remarquable que :
« L’analyse objective des chiffres montrent que l’appréciation globale à porter sur l’ organisation du BIA est plutôt largement positive », tout en rejetant le problème sur « le manque relatif de formateurs bénévoles »
Comprenez qu’avec une telle attitude, les bénévoles risquent de vous faire encore plus défaut.
Quant aux professeurs responsables et motivés qui embrassent un projet avec le CAEA, vous risquez d’en décourager certains, par votre manque de rigueur, de compétence et d’honnêteté à vous remettre en cause.
Puis-je me permettre de vous suggérer la création d’une commission indépendante d’étude des sujets BIA, formée de professionnels de l’aéronautique, civile et militaire, de l’Education nationale, du GIFAS, des Fédérations que vous presidez, afin de vous éclairer sur le fond des sujets et leur pertinence.
Le commentaire de Flora devrait vous interpeler, il est plein de vérité et d’émotions.
Pour les quelques erreurs de stastiques que vous considérez comme variable négligeable, je voudrais vous convaincre que nous sommes, nous, à l’écoute de chacun de nos candidats, et que toute injustice nous interpelle.
10% de 15 000 candidats représente tout de même 1500 candidats.
Peut-on les considérer comme variable d’ajustement?
Comme vous, je souhaite faire le pari de l’intelligence, en espérant que le jury que vous présidez saura ouvrir les yeux, s’informer, se réformer, et proposer, à l’avenir un produit digne de l’aéronautique.
E. WEBER
Bien pour la réponse mais il n’empêche que les questions posées doivent avoir été étudiées en cours par les élèves dans le programme et non pas posées pour les piéger ou faire l'objet de contestations après l'examen
Monsieur le président de la FFA avez vous simplement pensé à toutes les collégiennes et collégiens non reçus cette année avec un tel sujet ? Élèves qui se sont investis toute une année, bien souvent en dehors des heures de cours et qui se retrouvent recalés à l’examen. Avez vous pensez à ces professeures et professeurs eux aussi très investis et qui ont vu leurs élèves échouer à l’examen en nombre important ? Est ce le message sur l’aeronautique que l’on souhaite donner à tous ces jeunes? Ce qui est aussi curieux dans le tableau factuel que vous présentez c’est qu’il n’y a pas le nombre de mentions TB, B, AB par rapport aux autres années... c’est souvent un bon indicateur de la difficulté d’un sujet. D’ailleurs, je suis très étonné du tableau de chiffres que vous avancez car sur le site officiel du BIA : monbia.fr il n’y a aucune information sur les résultats des élèves et professeurs à cette date du 29 septembre.
À vos yeux, 10% de moins de réussite par rapport à 2017 ne semble pas bien grave... auriez vous la même réaction si votre fille, fils, neveu, nièce ...était dans ces 10% ?
Par ailleurs vous parlez toujours des fédérations du CNFAS mais qu’en pense les autres fédérations du GIFAS, les armées, l’aviation commercial, les écoles ? À l’heure où nous avons un besoin de recruter plus de 600000 pilotes, que le trafic aérien double, ou l’on construit de plus en plus d’avions, d’hélicoptères ne faudrait il pas encourager davantage de jeunes à s'engager dans le monde de l’aeronautique ? Le BIA est un formidable vecteur à condition que l’examen soit en phase avec cette ambition et cette INITIATION.
Bien respectueusement.
Flora.
Bravo Président : pragmatique comme on se doit de l'être dans la pratique aéronautique.
Bravo Jean-Luc , tu rétablis ainsi une vérité et tu soutiens ...tes équipiers !