La stratégie d’accélération française pour l’hydrogène décarboné a été officiellement annoncée le 8 septembre 2020. Une dotation globale de plus de 7 Md€ jusqu’à l’horizon 2030 (dont 2 Md€ intégrés dans le plan de relance) a été débloquée. Le 23 octobre 2020, le gouvernement français lance deux appels à projets pour constituer des écosystèmes territoriaux autour de l’hydrogène et développer les briques technologiques et démonstrateurs pour la production, le transport et l’usage de l’hydrogène.
« Aujourd’hui, de manière partagée à travers l’Europe, l’hydrogène constitue une opportunité stratégique pour la transition vers une économie « zéro carbone » et la création d’une filière industrielle. L’hydrogène produit de façon décarbonée est un levier clé de décarbonation de plusieurs processus industriels et de certaines mobilités, et permettra à terme d’optimiser le rôle des énergies renouvelables dans le mix énergétique. L’hydrogène s’inscrit également dans une priorité stratégique de souveraineté énergétique pour de nombreux Etats. La France se mobilise aux côtés de ses partenaires européens pour la création d’une chaîne de valeur à l’échelle européenne sur l’hydrogène, comme en témoigne la rencontre du 13 octobre entre le président de la République Emmanuel Macron, la chancelière allemande Angela Merkel, les ministres français et allemands de l’économie Bruno Le Maire et Peter Altmaier, la présidente de la Commission Ursula von der Leyen et le commissaire européen chargé de la politique industrielle Thierry Breton, et des dirigeants d’entreprises.
Les deux appels à projets lancés aujourd’hui constituent la première étape de cette stratégie :
Il vise à développer ou améliorer les composants et systèmes liés à la production et au transport d’hydrogène et à ses usages tels que les applications de transport ou de fourniture d’énergie, ou encore à concevoir et développer de nouveaux véhicules notamment pour le transport routier de marchandises et le ferroviaire. Il pourra également soutenir des pilotes et démonstrateurs d’envergure (supérieur à 20MW) sur le territoire national, permettant à la filière industrielle de l’hydrogène de développer de nouvelles solutions et de se structurer.
Il vise à faire émerger des consortiums réunissant sur un même territoire collectivités et industriels porter des écosystèmes de grande envergure favorisant des économies d’échelle.
Qui peut déposer un projet ?
Calendrier, dates limites et formulaires de dépôt des projets :
« Briques technologiques et démonstrateurs » : dépôt au fil de l’eau jusqu’au 31 décembre 2022
« Ecosystèmes territoriaux hydrogène » : 17 décembre 2020 ; 16 mars 2021 ; 14 septembre 2021
Pour rappel, la stratégie d’accélération française a été officiellement annoncée le 8 septembre dernier. Avec une dotation globale de plus de 7 Md€ jusqu’à l’horizon 2030 dont 2 Md€ intégrés dans le plan de relance, la stratégie française porte des ambitions très élevées pour répondre aux enjeux suivants:
Au travers de cette stratégie, le soutien de l’État accompagne de manière séquentielle et progressive toutes les étapes clés de l’émergence d’une filière industrielle locale :
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On parle beaucoup du nucléaire pour produire l'hydrogène. Nous sommes d'accord que produire ce carburant consomme énormément d'énergie.
En fait, il est assez paradoxal qu'il soit aussi compliqué et surtout coûteux de produire l'hydrogène quand on sait qu'il est l'élément le plus abondant de l'univers (on parle de 75%).
Peut-être faudrait-il attribuer une partie de ces milliards à des scientifiques, pour qu'ils trouvent un autre moyen que l'électrolyse ou l'extraction d'hydrocarbures pour produire le H2. Pour qu'ils trouvent de nouveaux matériaux capables de résister durablement aux agressions de l'élément. Peut-être que c'est déjà prévu.
Il existe aujourd'hui de nombreuses solutions de produire de l'hydrogène decarbone, en tout premier l'exploitation de l'éolien au lieu de le délesté, quand grosse production en été et non consommé, alimentation de centre de production au lieu du nucléaire.
La production de méthane par des methanieres qui ne consomment que des déchets organiques (station d'épuration, dechet de production animale, excédent ou déchets de production légumineuses, déchets ménagers organiques),
Les solutions existent pas toutes énumérées dans ces lignes, mais le plus important est la volonté de les mettre en place, passer outre les lobbies pétrolier et nucléaire.
On se réveille, après 30 ans d'avertissement scientifique. Pffff.... quel temps perdu par nos politico-economico incompétents.
Notez bien "hydrogène decarboné" et pas "hydrogène vert". Ce qui sous-entend que l'Allemagne réouvrirait ses centrales nucléaires, Fessenheim aussi (?) et que Flamanville pourrait enfin ouvrir avec un grand coup de pied au c....???
Espérons-le, mais je crains encore des incompétences, car dans "hydrogène décarboné", il y a avant tout "hydrogène", le "decarbonné" ayant des chances de ne pas être prioritaire.
On en a déjà discuté et je suis d'accord avec vous.
La clef qui peut ouvrir l'accès aux énergies de substitution au pétrole c'est le nucléaire.
Seul moyen de produire efficacement assez de courant electrique pour fabriquer de l'hydrogène et remplacer efficacement toutes les solutions farfelues (éoliennes, panneaux solaires) lorsqu'il s'agit de quantités industrielles.
Apparemment, vous vivez dans un monde où Tchernobyl et Fukushima n'ont pas existé.
"un démonstrateur technologique pour 2026": a dit Bruno Lemaire: chiche !