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Panem et circenses et flyboard ?

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L’article est classé dans la catégorie « débat et opinion », il reflète donc le point de vue de l’auteur. Il n’engage pas la rédaction d’Aerobuzz. Si vous souhaitez, réagir n’hésitez pas à le faire via les commentaires au bas de la page.

Face aux exploits médiatisés de Franky Zapata (14 juillet et traversée de la Manche), Gilles Rosenberger s'interroge et interpelle les lecteurs d'Aerobuzz.fr. © Zapata

La traversée hypermédiatisée de la Manche par Franky Zapata aux commandes de son Flyboard n'a pas laissé indifférent Gilles Rosenberger. Il ouvre le débat.

Dimanche 4 aout 2019, Franky Zapata vient de réussir à traverser la Manche … en 2 étapes. Et les communautés se déchainent sur internet, glorifiant (pour la plupart) l’inventeur Français et génial. Des voix critiques apparaissent cependant ici ou là. Tout cela est-il justifié ? Essayons de faire le tri.

Frankie Zapata est-il l’inventeur génial glorifié le web ?

Techniquement, le (la ?) Flyboard a du mal à se présenter comme une invention, il se positionne dans un continuum de dispositifs volants personnels qui...

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44 commentaires

  • N’oublions tout se même pas qu’au début, l’aviation était une discipline de foire et que même les militaires avaient du mal à y croire. Mais à force de développement technologique, nous en sommes arrivés à ce que nous connaissons aujourd’hui. Même chose pour l’helico et le drone. Certes ce type de vtol a déjà été essayé et abandonné. Mais comme l’auteur le fait judicieusement remarquer, un succès ou un echec se fait souvent sur la dispo de technos adaptées, et là la donne a changé depuis les années 60 – notamment niveau électrique. Mais aussi sur une opportunité d’application. Alors pour ceux qui voudraient l’enterrer parce que ce PoC ne parait pas intéressant dans son état actuel, souvenez-vous comment l’aviation a commencé. Wait and see.

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  • Techniquement l’article est bien fait, mais il y a un relent désagréable de pessimisme qui dénature l’exploit.
    Je sors de chaque paragraphe avec un sentiment mitigé où les perspectives sombres masquent les qualités avancées.

    Dommage et … longue vie au FlyBoard, c’est épatant !

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  • Bonjour à tous,

    J’ai l’impression que seuls les ingénieurs ont la légitimité d’avoir raison. Allez un peu d’humilité, Monsieur ROSENBERGER votre analyse est juste mais sans optimisme ou anticonformisme on ne fait rien avancer…
    C’est quand même fascinant d’avoir 5 microréacteurs sous les pieds qui permettent d’évoluer dans les airs! Quand je lis des commentaires sur une conso de 300L au 100 kms je me marre tellement les gens ne savent pas comment dénigrer ce qu’ils n’auraient jamais pu créer eux mêmes !!! Pourtant ils sont ingénieurs, et ils sont tellements doués qu’ils font un calcul qui est mal posé dès le début. On peut mesurer la consommation d’un avion entre le début de la piste et 2 kms après que les roues aient quitté le sol. Si l’on rapporte la conso sur 100 kms, il vaut mieux ne pas publier ce ratio !!! Là c’est pareil, la poussée des réacteurs permet la sustentation, et cela grâce à la combustion du combustible le fameux kérosène… Donc en stationnaire, comme en hélico, en aviation en général, et bien la conso est mesurée en litres par heure. Donc permettez moi de souligner que 5 microturbines sous les pieds ( mini 50 kg ?), un pilote un bon gaillard musclé équipé à 100kgs , avec 37kgs (30L JetA1) de camel back de kéro, ça fait à la louche un ensemble à 187 KG ou presque 200 kgs, donc le poids du système de propulsion avec son carburant est quasi égal à la charge utile du pilote. C’est pas si mal en réalité. Ensuite la conso horaire (avec ravitaillement toutes les 10 minutes) = 180L ou 240L heure selon la puissance demandée. C’est la conso d’un hélicoptère mono turbine type gazelle 342, sans la portance fournie par la voilure tournante. Ici c’est de la propulsion brute, compensée par la force des muscles du pilote c’est quand même une prouesse. Selon l’emploi souhaité la conso n’est pas un frein. Parmi les applications ont peut imaginer que le flyboard peut se rendre rapidement au plus près d’un incendie de gratte ciel, mettre en place un moyen de secours avec un kit de cordes en rappel dans des endroits difficiles d’accès en montagne… Non ce POC n’est pas dénué d’intérêt par ce qu’il n’est pas né de vos mains.

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    • Que vous l’exprimiez en l/h et l/km, avec la vitesse de croisière c’est la même chose (en oubliant les periodes de décollage, montée, descente et atterrisage, les quelle descentes sont un plus pour l’avion et toujoours aussi consommatrices comme la croisière pour l’homme fusée. Donc on est gentil en ne considérant que la croisière).
      Evidemment l’hélicoptère en stationnaire n’a pas de finnesse (par contre il a lui une grande surface S capable de supporter un beaucoup plus gros poids), mais aprés décollage, en vol dynamique il a une aile, pas terrible certe, mais f=5, 6, qui lui permet si je me souviens bien jusqu’à 300km/h sans aile additionnelle. Et aussi d’avoir un rayon d’actionbien plus large que FP (rapport à S qui permet un plus gros réservoir et à f>0 qui permet de l’économiser).
      Allez d’accord grattons, FP monte au 120 éme étage, et après il fait quoi ?
      Admetttons pour poser des pitons pour que les victimes puissent descendre en kit de rappel?
      Mais il aurait pas pu descendre, lui, de haut à partir d’un hélicoptère pour secourir/ poser des pitons? ( En gros ce qui se fait actuellement).
      C’est comme l’autre application où on me dit il peut monter à 2000m. Bon et il y fait quoi? En l’état actuel il redescend vite fait car çà serait tout de même trop injuste que les réacteurs s’arrêtent à cent mètres d’altitude! Alors admettons il ne monte qu’à 1000m mais il fait quoi? Ah bon, il est pas juste ‘en l’air’, il est sur sur une montagne .. et donc il se pose pour faire ceci ou cela.
      Ah..d’accord.
      Mais pouquoi il n’est pas monté à pied, à cheval, ou … en hélicoptère sur la montagne?
      … Ou a été remplacé par un drone, .. ou si c’etait pour anéantir un groupre jiadiste par un missile (par le bas ) ou un Rafale (ou autre Jaguar..) par le haut?

      Répondre
  • Monsieur je trouve votre article bien ironique et teinté de mauvais esprit

    Quand bien même des appareils de même type existent déjà ils ne volent pas aussi bien, pas aussi loin, pas aussi vite et pas aussi sûrement que celui de monsieur Zappata.

    Si concevoir un tel appareil avec quelques acolytes dans son garage (car il volait bien avant qu’il obtienne le soutien de l’état) n’est pas un exploit… Alors qu’est-ce que c’est ?

    Pour rappel il a parcouru plus de 20 km au dessus des eaux de la manche avec sanglé aux pieds un poids de plusieurs kilos (certainement près de 20 kg).
    Si effectuer cette traversée n’est pas un exploit alors qu’est-ce que c’est ?

    Mr Zappata est un bon communiquant… et alors ?

    Son engin consomme et pollue, il est difficile à maitriser. Certes mais c’est un engin expérimental. Et avez-vous visualisé l’engin britannique qui a les propulseurs au bout des bras ? Celui de Mr Zappata est mille fois plus stable.
    Cet appareil est fait pour ouvrir des portes, établir des passerelles vers de nouvelles technologies.
    Et Mr Zappata n’a aucunement l’ambition de le vendre au grand public.

    On verra de quoi l’avenir sera fait et je suivrai avec grand intérêt et pour ma part beaucoup de bienveillance les aventures de Mr Zappata.

    Répondre
    • Bonjour Fred
      Vous écrivez : «  »Pour rappel il a parcouru plus de 20 km au dessus des eaux de la manche avec sanglé aux pieds un poids de plusieurs kilos (certainement près de 20 kg) » »
      Pour votre info les « 20 kg » supposés du Flyboard ne sont pas supportés par ses pieds mais par la poussée des réacteurs……..
      Pour ce qui est de la comparaison avec la stabilité de l’engin britannique , vous devez avoir des infos non publiques qui devraient intéresser beaucoup de lecteurs d’AeroBuzz .

      Salutations

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  • Il y a du vrai, bien sûr, dans cet article.
    N’empêche : tout le monde en rêve et FZ l’a fait !
    Il n’y a rien d’autre à ajouter, si ce n’est des relents d’amertume et de jalousie.
    Qui aurait imaginé l’essor des drones grand public il y a peu, alors que ce n’était que des jouets pour universitaires… L’aéronautique va profondément évoluer, tant du fait du l’envie de voler perso que des contraintes environnementales : il faut laisser tout cela se faire et même encourager la créativité. Bravo FZ !
    Et bravo à tous ceux qui essaient de voler en électrique !

    Répondre
  • Bon récit, avec une petite pointe d’amertume… pourquoi lui, il n’est pas des nôtres..!!
    il rêve, il construit, il vole, c’est un bonheur complet , bravo Franky et bonne chance pour la suite… peut être va t’il apprendre à piloter maintenant…
    Rappelez vous de l’échec de l’ATAR volant sous entraves, rappelez vous de l’échec du MIRAGE 5 à décollage vertical et voila qu’un bonhomme seul réussi mieux que certaines administrations d’état.
    BRAVO FRANKY.

    Répondre
    • Dejà 1,3 millions (d’etat) pour une start -up de 4 personnes (?), c’est pas une administration d’état certes mais il y a de quoi jouer un ou deux ans , tout le monde n’a pas cette chance.

      Répondre
  • Ce n’est pas ecolo, ca ne sert peut etre a rien mais je ferais volontier un ‘run’ avec cet engin, et comme il doit y avoir des millions de gens comme moi, je suis persuade de la reussite commerciale du Flyboard de F.Zapata, souhaitons lui bonne chance.

    Répondre
    • Correctif: oui il a une utilité, peut être, comme engin de foire et d’ expériences extrêmes comme le saut à l’élastique ou plus proche au sens de la pollution engendrée, si il se démocratise, l’ascension de l’Himalaya.

      Répondre
  • Le juge a parle ! C’est une stupidite. Parler de finesse pour un engin qui ne n’a pas de surface portante. Pour info la finesse est la caracteristique d’une aile et d’une voilure tournante. Eclairez nous … pour connaitre la « finesse » d’un fer a repasser par exemple :))

    Répondre
    • Cependant la finesse c’est ce qui a permis notre insdustrie d’être utile, compétitive et pas très polluante (contrairment à ce que disent les khmerrs verts) en ce qui concerne le transport d’un point A à un point B du globe. Que des avions militaires aient une finesse de l’ordre d’un fer à repasser (noter que la finesse n’a rien avec le poids ou la densité) c’est parce qu’ils volent avec un gros réacteur. ou qu’is viennent de l’espace (Shuttle: f= 4.5, F16= 5?, F104 le cercueil volant=4 ?). D’ailleurs on a dit avec de la puissance on pourrrait faire voler un fer à repasser ce que vous reprenez sans doute. Je m’en plains ? Non car le . Shuttle a eu son utilité, ou dans un autre domaine le F16 aussi.
      Mais f=4.5 c’est bien au dessus de FZ , qui justement comme vous dites n’ a pas de surface portante et donc un f=0, qui ne transportera jamais rien à part son pilote et surtout ne fera jamais peur à personne, contrairement au F16 ou au Rafale. (ou alors pourquoi pas le remplacer par ce qui existe déjà la fusée courte portée).
      Je n’ai rien contre non plus la fusée qui met des satellites sur orbite le Shuttle ou autre, qui elle non plus n’a (pratiquement) aucune surface portante et un f=0, c’est un autre domaine de ‘vol’ et une autre utilité; mais là il s’agit de s’extraire le plus vite possible de l’attraction terrestre, ce que FZ ne fera jamais, je peux vous l’assurer.
      Comprenez vous mon propos? Ce truc est mort né.

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      • Pourquoi pas en plus sur un Martin Baker pour permettre au pilote de pouvoir rejoindre un lieu pour son évacuation.Bat 21 des temps modernes.

        Répondre
      • A Eagleone
        Avec le flyboard, il faut 42l de kérozène pour voler 10 mns, je ne pense pas qu’il y aura beaucoup de fanas de l’éjection avec un siège Martin Baker (ou autre) auquel on aura accroché un sac à dos rempli de 42l de kérozène!

        Ensuite le flyboard se pilote debout, il faudra donc attendre d’être au sol pour décrocher le flyboard du siège, enfiler le sac à dos avec le kérozène et décoller….
        Pas techniquement impossible, mais compliqué…….. et risqué!

        Répondre
  • De fait c’est un  » homme fusée  » (comme les premiers explorateurs du concept en 1965), pas un « homme volant », bien qu’il utilise des réacteurs. De fait de sa position entre 0° en statique et 45° en vitesse de croisière, on en deduit qu’il n’y a aucune portance, juste une trainée et une poussée. Finesse = 0. D’où aussi la consommation phénoménale de 300l au 100km. Pour moi c’est juste une régression de notre longue histoire de gain de finesse de quelques unités des débuts à 20 pour les longs courriers d’aujourd’hui, 50 pour les planeurs des années soixante dix, et me dit-on jusqu’à 70 actuellement. Le monsieur est juste à contre courant, et je ne vois pas quelle application de son machin ne pourrait pas être rempli par un drone présent ou futur. Il n’y a effectivement que des militaires pour oser dépenser un tel argent dans un truc aussi stupide. Sauf que c’est aussi un peu mon, notre argent.

    Répondre
    • Bonjour,
      Vous faîtes des prédictions à chaud, j’ai rencontré JM Saget pilote d’essai du Mirage décollage vertical, effectivement le domaine de « vol » (si l’on peut appeler cela un domaine de vol!..) est très étroit, c’est du pilotage sur « tranche de couteau »; équivalent à la planche de FZ. Il serait intéressant de voir les critiques du fardier de Nicolas Joseph Cugnot, dans les années 1770, quand on voit comment s’est développée l’automobile qui est utilisée aujourd’hui; on peut dire que l’outil « fardier ou voiture » a sacrément évolué.
      Nous avons eu des morts de toutes nationalités, concernant des essais de prototypes de tous ordres qui ont bien souvent ouvert des voies technologiques sécurisées ensuite.
      L’avantage du drone c’est de voir les désordres, sans à avoir des cordistes ou autre risque de chute de hauteur sur échafaudages (il y a également risque de chute de drone pour 1kg5 et une zone d’exclusion des tiers, cela va très bien).
      En revanche pour l’instant très peu de travaux réalisés par ce support d’outils.

      J’ai aussi observé FZ dans le midi en mer, sur sa planche, au bout d’un tuyau branché au cul d’un jetski. FZ a appris à maîtriser la projection d’un flux d’eau (1litre/seconde pour 1kg) très peu différent d’un flux d’air (env. 1m3/seconde pour 1kg) et il a dû se faire peur en changeant de fluide.
      Cela ouvre des perspectives pour des hauteurs qui dépassent celles des échelles de pompier (sans porte-à-faux) nous sommes bien d’accord l’aspect sûreté de fonctionnement sera à prendre en compte ainsi que la sécurité; la DGAC a déjà fait certaines analyses, pour l’autoriser à poursuivre.
      Il y a tellement d’argent public qui a été gaspillé à construire des ouvrages d’art qui ont été détruits sans même avoir servi. Là, le truc est pas si stupide, même si c’est un système énergivore, il aura ses usages.
      Félicitation FZ

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  • Excellente analyse du phénomène Flyboard, avec toutes ses facettes!
    Pour moi, le point qui doit être souligné, en ces temps de fracture sociale béante aux conséquences potentielles redoutables, est la valorisation du « self-made man, celui « qui ne savait pas que c’était impossible mais qui l’a tout de même fait » (et qui) est supporté par une ferveur populaire qui montre-découvre que l’innovation n’est pas l’apanage des chercheurs universitaires ou des diplômés des grandes écoles. » => De quoi laisser penser au plus grand nombre qu’on peut peut-être encore réparer l’ascenseur social en panne, quand bien même il s’agit d’une exception qui, hélas, confirme la règle… Alors je dis moi aussi: « bravo ZF! ».

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  • par Régis RECEVEUR

    Excellent article… rien à rajouter… tout est dit
    Khmer vert est très bien approprié
    Merci Mr Rosenberger pour votre analyse

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  • par François Henriot

    Fine analyse qui remet l’évènement en perspective. Attendons la suite de la démarche de FZ. Mais j’avoue clairement apprécier qu’un Français fasse preuve d’un tel allant. FZ est courageux. Il n’est pas le seul dans l’Hexagone et dans le ciel de celui-ci, mais il est courageux. Bravo à lui.

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  • par lieutenant Bleubéret

    Quel dommage ! Tous ces savants spécialistes qui cassent mon chantier avec des arguments irréfutables… Moi qui ai commencé à rêver de voler il y a 80 ans déjà, qui a ensuite rempli mes carnets de vol en me pliant à certaines limitations techniques ou administratives, puis qui a pu admirer l’homme volant, le vrai… et voila que des aérologues distingués démontrent par A+B que ce n’est pas bien !
    Tant pis. Vas-y Franky ! Je l’ai déjà dit : tu es entré dans l’Histoire.

    Répondre
  • par Jean-Pierre BOURGEOIS

    L’exploit est d’avoir su donner ce retentissement médiatique, faire passer la Manche pour un exploit digne de Blériot, et surtout d’avoir réussi à faire financer son bidule, c’est cela de loin le plus étonnant.

    Répondre
  • Faut-il réellement trouver pour l’instant des utilités à ce dispositif autres que celle d’un super jouet ? Pour l’instant, comme il est dit dans l’article c’est celui d’un seul homme qui arrive à le maitriser. Bien sûr cela fait un peu rêver les militaires, qui se voient en train de refaire le débarquement de 44 avec des milliers de fantassins survolant les plages au lieu de s’y faire hacher menu, mais pour en ce moment les opérations de ce genre sont passées de mode. Utilisation civile ? Il faudra trouver une autre source d’énergie…
    Mais si on considère le seul aspect « sportif », comment ne pas dire chapeau l’artiste ?

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  • par GEORGES Jean-François

    Bravo! Dossier remarquable, tout simplement. Je ne vois rien à ajouter.

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  • Excellente analyse détaillée et objective de Gilles Rosenberger. Avec mes mots, je résumerais en : rien qu’un numéro de cirque, rien qu’un un homme fusée de plus, rien qu’un feuilleton créé par les chaînes d’info continue. Au-delà d’une application essentiellement ludique, un futur jouet pour millionnaires en mal d’adrénaline, je ne vois aucun apport de cet engin comparé à un drone de grande taille. Drone armé, drone de transport, drone d’exfiltration, etc. L’homme vulnérable perché sur le flyboard est le maillon faible du concept. Mais c’est aussi celui qui brille : un bel avenir pour briller sur les yachts de Saint-Trop’ et de Saint-Barth.

    Répondre
    • Jusqu’à ce que l’un des richissimes clients se fasse mal avec ce jouet. Et là, ses avocats vont se déchaîner contre le constructeur dudit joujou…

      Souvenez-vous que ce sont les actions en responsabilité qui ont conduit à la quasi-mort des constructeurs d’aviation générale aux USA. Jusqu’à ce qu’une législation opportune ne permette un (relatif) redémarrage.

      Quant aux différents emplois possibles, je reste très dubitatif. Je ne demande pas mieux que voir des nouveautés et rupture technologiques ouvrir de nouveaux horizons. Mais la troisième dimension impose des contraintes autrement plus importantes que celles du déplacement terrestre (sans même évoquer l’électronique ou l’informatique…). Les modèles mis en avant me semblent donc difficilement extrapolables ?

      Répondre
  • Entièrement d’accord avec ce que j’ai perçu de cet article.
    Un bémol, cependant, pour ceusses qui ont passé la totalité de leur vie professionnelle dans l’aviation (en l’air et à l’autre bout de la fréquence) et qui ont — quand même — pris conscience du problème du dérèglement climatique (eh, oui ! On est « double »), l’expression « Kmer vert » est quelque peu méprisante.
    Un ICNA retraité pris au hasard …

    Répondre
    • par Gilles Rosenberger

      @ Tonton Volant

      Si vous avez perçu du mépris pour les aviateurs (j’aime ce mot) qui ont pris conscience du problème du dérèglement climatique, c’est que je me suis mal exprimé.

      Premier point : je fais partie de ceux-ci : j’ai pleinement conscience que nous ne pourrons plus voler « comme avant » et d’ailleurs je travaille tous les jours à faire naître de nouvelles solutions.
      Second point : il y a, parmi les gens qui ont pris conscience du problème climatique, une minorité qui voudrait faire partager leur « honte de voler », imposer leur vue et interdire certains (tous ?) vols, et ce sont ces extrémistes intolérants que je qualifie de « khmers verts ».

      Bon vols.

      Répondre
      • Bravo Gilles, excellente analyse. Tu me grilles seulement ma chronique pour Info Pilote! Bon, je trouverai autre chose…
        L’inutilite flagrante du bidule associé à l’a difficulté évidente de pilotage ne doivent pas gâcher la fête. Pour une fois que les médias couvrent largement un événement aeronautique…

        Répondre
    • « Khmers vert »: faut arrêter ! (retour à la lampe à pétrole aussi ? pétrole lampant donc kéro); J’ai déjà eu l’occasion de l’écrire sur ce blog: inadmissible qu’un « manut » embauchant à 5h00 à Auchan ait le carburant de sa 106 pourrie taxé et pas le kéro du Falcon de Kardashian venant exhiber ses fesses en Europe.
      En GP, je suis déjà allé boire un café via Vénéto à la sortie du boulot avant de rentrer, fait l’aller-retour Hong Kong par le même avion, juste le temps d’aller acheter des pièces de PC contrefaites etc… ce n’est plus possible. Mon dernier GP: l’Algarve à Noël 2017. Le prochain: 2 mois en Australie en 2020. Les milliers d’avions de ligne dans les années qui viennent sont une hérésie.
      Pour ma retraite, je me construit une maison verte… et un hangar BBC à énergie positive pour abriter mon zinc.

      Répondre
  • Exemple de vrais journalisme: lucide, factuel, equilibré et, surtout… oui, surtout… non-infeodé a Airbus, Total, Thales, la FFA, la FFPLum, divers Mandarins de la Médicorité ou autres. Bravo!

    Répondre
  • par Philippe GAUQUELIN

    Bonjour
    Je me pose une question: en cas de panne moteur, a-t-il un parachute pyrotechnique de secours?
    Visiblement non? Dans ce cas … vol risqué!
    Philippe

    Répondre
    • Il y a 5 moteurs, la probabilite pour que les 5 tombent en panne en meme temps est infime.

      Répondre
      • Oui mais l’appareil vole t-il avec 4 moteurs?
        Est-il encore maîtrisable ou est-ce encore pire que ce qu’explique Franky Zapata lui-même quant aux difficultés de contrôle en temps normal quand tout va bien?

        Répondre
      • par UnIngénieurAéro

        C’est démontré et quantifiable ? Et que se passe t’il si par exemple la ligne d’alimentation en carburant entre son sac à dos et les moteurs est obstruée ou coincée, voir rompue ? Ou si plusieurs moteurs s’éteignent suite à l’ingestion de par ses propres gaz d’échappement ou encore de fumées, poussières, sables etc ? Un parachute me semble peu adapté dans ce cas là, le pilote sera dans la plupart des cas bien trop bas pour l’ouvrir mais encore trop haut pour avoir des chances de s’en sortir…
        C’est ce travail d’analyse qui risque assez vite de montrer les limites du Flyboard pour quelconques utilisations sérieuses.

        Répondre
      • Oui il peut voler sur 4 moteurs. Il en a déjà eu beaucoup des pannes, et le fonctionnement en dégradé a largement été démontré.

        Répondre
    • Engines Turning Or Passengers Swimming 🙂

      Répondre
      • Exploit technique ou non, il faut du courage pour en arriver là et beaucoup de sang-froid pour dépasser sa peur du danger bien réel, je passerai sur ce dernier point qui est l’affaire de chacun, mais contrairement à Monsieur Gilles ROSENBERG ER, je ne pense pas qu’il est si facile de réaliser un projet innovant en matière d’aéronefs, cela fait plus de vingt cinq ans que je travaille d’abord sur le développement d’un moteur (MIX3) pour lequel j’ai obtenu le premier prix de l’innovation technologique au salon du Bourget, remis par Monsieur BUSSEREAU alors Secrétaire d’état aux Transports et que je me suis vue refusé tout aide tant de la part de la BPI que de la Région OCCITANIE au seul motif que l’on ne prête qu’au riche, pour les détails, cf la Dépêche du Midi du 18/03/2019, pour autant dans l’ombre je prépare autour de ce moteur MIX3 un drone hybride pour le transport de l’équivalent d’une personne avec une autonomie de trois heures de vol du moins si je trouve les deux cents mille euros nécessaires au développement du projet là où il en est, et ce n’est pas gagné, monsieur Zappata à aussi le mérite d’être arrivé et en France, cela peut être considéré comme un exploit.
        Michel DESCLAUX

        Répondre
  • par Philippe Gauquelin

    Bonjour,
    Je me pose la question: en cas de panne moteur, a-t-il un parachute pyrotechnique de secours ? Visiblement non ? Dans ce cas … vol risqué !
    Philippe

    Répondre
  • par UnIngénieurAéro

    Merci pour cet article très bien écrit qui apporte de façon objective des éléments importants pour comprendre cet « exploit ». Tout à fait d’accord pour qualifier cet engin de Proof of Concept, on pourrait également parler de TRL 3 (Technology Readiness Level).
    Une chose m’échappe cependant, j’ai du mal à saisir comment FZ a obtenu son autorisation de vol pour le 14 juillet. Je suppose que c’est la DSAé et non pas la DGAC qui est en charge pour le défilé, La DGA a du faire une sacrée pression (une pression à 1.3M€ ?) sur la DSAé pour obtenir ce document. La décision « bon pour vol » a du être prise à très haut niveau !
    Taper sur les autorités aéronautiques compétente est quelque chose d’assez fréquent dans l’aéro « innovante ». Ca révèle en général d’une méconnaissance voir incompétence profonde du sujet, à commencer par la compréhension et l’intégration des notions de base de system safety lors du développement de l’aéronef.
    Je salue tout de même la performance et la ténacité de FZ et je souhaite bien du courage à la DGA pour la suite…

    Répondre
    • Wouha ces expressions in english ! En fait, on n’interdit pas de « voler » par formalisme administratif , à qque chose qui n’a pas de nom ! Par ailleurs, pensez-vous que tout premier, voir tout pilote dit d’essai, s’est trouvé confronté à sa survie dans la poursuite de son rêve ? De Ader à Zapata en passant par Yeager, Gagarine, Amstrong et beaucoup d’autres morts ou survivants, ce qui les distinguent des ingénieurs !

      Répondre
  • j’apprécie beaucoup cet article qui se présente comme une suite de questions ouvertes et non comme une polémique. De mon coté, je pense que l’événement aurait eu plus de sens sans le ravitaillement intermédiaire. Sur le plan du rendement énergétique, 47 litres de carburant pour 16km ou 17km, donne environ 300 litres au 100. Quant au brevet, pour satisfaire cela il faut « revendiquer » une solution à un problème spécifique posé, sans solution préalable identifiée ou « divulgée ». Pour ce qui est du soutien financier de la DGA, se posera alors la question de la propriété effective de l’innovation et de ses déclinaisons industrielles civiles et militaires, l’Etat étant propriétaire des études financées sur fonds publics.Tout ceci restant à être validé.

    Répondre
  • Salut,
    Article tres interessant, en particulier le passage sur les besoins militaires. On pourrait aussi imaginer des applications civiles comme des inspections visuelles faites par un operateur sur un immeuble, ou une plateforme petroliere, de la recherche de personnes en montagne, etc… Mais les drones permettent de faire pas mal de choses et la question de la complementarite/concurrence entre ces technologies se pose.
    A plus
    Alain

    Répondre
  • Très belle analyse qui laisse la porte ouverte aux possibles.

    Répondre

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