Airbus est parvenu à décrocher une déclaration d’intention avec les nations clientes de lancement de l’A400M de manière à alléger la charge financière liée au retard de livraisons et aux difficultés d’atteindre les capacités militaires escomptées.
Début 2017, après avoir passé une charge de 2,2 milliards d’euros sur l’exercice 2016 directement liée aux retards du programme A400M, Tom Enders, le PDG du groupe Airbus avait prévenu qu’il n’était plus question qu’Airbus continue à supporter seul les conséquences de décisions impliquant les nations clientes. Il aura finalement mis un an pour arriver à ses fins.
Le 7 février 2018, à une semaine de la publication des résultats 2017 du groupe (15 février 2018), Airbus et les nations clientes de lancement de l’A400M (Allemagne, France, Royaume-Uni, Espagne, Turquie, Belgique, Luxembourg) ont signé une déclaration d’intention qui définit les termes d’un avenant au contrat. Cet accord doit être finalisé dans le courant de l’année.
L’organisation européenne de coopération en matière d’armement OCCAR, les nations clientes et Airbus ont convenu de modifier certains éléments contractuels, dont un plan de livraison remanié ainsi qu’une feuille de route pour le développement et la qualification des capacités militaires finales de l’A400M.
En d’autres termes, chacun accepte d’assumer sa part de responsabilité dans la dérive du programme. Le contrat initial est renégocié dans le but de donner le temps à Airbus. Avec l’OCCAR (organisation européenne de coopération en matière d’armement) qui assure la gestion du programme A400M pour le compte des sept nations clientes de lancement, un nouveau planning des livraisons et une nouvelle feuille de route du développement des capacités militaires ont été établis. « La mise en place d’une feuille de route robuste et partagée avec les clients permettra de réduire à l’avenir l’exposition aux risques. », précise l’industriel.
Le programme A400M totalise 174 commandes. 57 appareils ont été livrés, dont 19 en 2017. Dans les années à venir, les cadences de production vont ralentir.
« Nous avons désormais la possibilité de stopper ou tout au moins de réduire l’hémorragie et de livrer les capacités dont ont besoin nos clients. » affirme Tom Enders qui, une fois de plus, se révèle être un négociateur hors pair.
Gil Roy
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Pourquoi s'être entêté à réaliser un avion entièrement Européen (problème connu d' incompabilité entre le logiciel allemand et les moteurs Français ce qui à entrainé à Séville la mort d'un équipage lors des essais en vol) alors que des moteurs Canadien chez PRATT ET WITHNEY existaient . Un programme militaire à 30 milliards d'euros et ce sont les ventes d' avions civils d'airbus qui paient ce coût faramineux !
Ah évidemment... difficile d'amortir les coûts de développement de 175 appareils avec une spécification qui fait la somme des exigences particulières de 6 pays , face à des concurrents américains qui comptent les commandes par milliers d'unités avec un seul client et un Congrès qui vote les rallonges budgétaires en cas de retard ou de difficultés techniques.
Et puis quand un gouvernement européen a des restrictions budgétaires, il va acheter outre atlantique des zingues développés il y a plus de quarante ans sur budget US, qui peuvent être offerts à l'export à un prix défiant toute concurrence tout en permettant à son constructeur de faire de juteux bénéfices.
Un peu de protectionnisme bien ciblé ne ferait parfois pas de mal, afin de remettre à niveau le marché (level playing field) là où sévit ce qui s'apparente à une certaine forme de dumping, même dans le domaine militaire.
Le bal des fripouilles ou comment augmenter les prélèvements des "tax payers".
Airbus s'est planté, pourquoi serait ce à nous d'assumer?
Airbus ne voulait pas de cet avion. Ce sont les États qui le demandaient et qui en demandaient les caractéristiques, notamment les moteurs d’un genre très nouveau.
Demandeurs = payeurs = États, donc nous...
Quand ces mêmes pays achètent aux USA, ils prennent "sur étagère" ou au prix fort les extensions, et ce, sans rechigner !
Airbus a tout intérêt de lisser sa production pour optimiser sa ligne d assemblage de Séville tant que le marché a l export n aura pas décollé on le voit également avec l A380 qui réduit ses cadences et on l a connu avec Dassault sur le Rafale