Le Pentagon a choisi l’offre de Boeing pour remplacer les 400 ravitailleurs KC-135 de l’US Air Force. L’européen EADS voit le contrat de 35 milliards de dollars lui échapper.
Le plus grand marché mondial de l’armement reste fermé aux européens. Malgré une offre compétitive et surtout, après avoir été choisi une première fois en 2008, EADS a perdu. Le grand vainqueur est Boeing qui doit fournir maintenant à l’US Air Force, 179 avions-ravitailleurs KC-46A pour un montant de 35 milliards de dollars.
Si à Seattle, la nouvelle a été saluée par un concert de klaxon à l’heure de la sortie des usines Boeing, à Mobile, dans l’Alabama, c’était la consternation. C’est dans cette ville du golfe du Mexique, qu’EADS et son partenaire américain North-Grumman avaient, en effet, choisi d’assembler les futurs ravitailleurs dérivés de l’A330. L’argument n’a pas suffit pour remporter la mise. Boeing a su jouer avec succès la fibre patriotique en mettant en avant les 50.000 emplois directs et indirects générés dans 40 états des USA. Officiellement, tout s’est joué pour 1% d’écart sur la facture finale.
EADS a dix jours pour contester la décision du Pentagon. Ce dossier n’est plus à un rebondissement près, même si pour l’US Air Force, il est devenu urgent de remplacer ses vieux ravitailleurs dont les plus récents exemplaires ont été livrés en 1965. Cela fait dix ans que l’appel d’offre a été lancé. A deux reprises par le passé, le choix a déjà été remis en question par le perdant. Boeing avait remporté une première fois le contrat, puis EADS en 2008. Une manche de chaque côté et la victoire finale pour le concurrent américain.
Si l’affaire en reste là, Boeing va devoir livrer les 18 premiers KC-46A d’ici 2017. Le premier vol du futur ravitailleur de l’US Air Force n’est pas prévu avant 2015.
Gil Roy
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Avions-ravitailleurs US : Boeing remporte la belle
Protectionnisme quand tu nous tiens...
De toute manière ils auraient été vendus à un prix si bas que EADS en aurait été de sa poche !
Avions-ravitailleurs US : Boeing remporte la belle
Bonjour Gil, je lis chez les analystes américains que Boeing a pris un sacré risque en signant un contrat à prix ferme pour un avion dont le développement n'est pas terminé (à la différence du MRTT, qui était déjà "dérisqué" car opérationnel). La dernière fois qu'EADS a fait la même chose, c'était le contrat A400M qui a coûté une fortune en surcoûts... Au moins EADS s'est gagné la reconnaissance du Pentagone et du contribuable américain en forçant Boeing à casser ses prix.
Avions-ravitailleurs US : Boeing remporte la belle
Effectivement, les analystes américains n'ont pas manqué de mettre des bémols… G.R.
Avions-ravitailleurs US : Boeing remporte la belle
Rien d'étonnant à cela, les Etats-Unis ont toujours prôné une politique nationale à ce niveau ce qui semble légitime.