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Défense

Comment la Suisse justifie-t-elle son choix du F-35A ?

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Frédéric Lert

Il y a deux semaines, le Rafale était donné vainqueur de la compétition Air 2030. Mais au bout des tirs au but, c’est finalement le F-35 qui l’emporte. Comment analyser ce choix qui prend bien du monde à contre-pied ?

Le communiqué du conseil fédéral suisse qui l’annonce officiellement n’en fait pas mystère : l’offre de Lockheed Martin était bien meilleure financièrement que celle des autres compétiteurs. Les 36 F-35A ne coûteront que 5,068 milliards de Francs à l’achat aux contribuable suisses.

On ne peut pas enlever aux Suisses leur honnêteté et leur sérieux et ce chiffre est sans aucun doute authentique. Mais pourquoi donc le F-35 est-il le moins cher des quatre compétiteurs ?

Sans doute parce que Lockheed Martin a déjà plus de 3.000 avions à livrer d’ici 2035 aux neuf pays partenaires du programme et 36 avions de plus ou de moins représentent à peine plus de 1% de ce total. Un pourboire sur lequel l’avionneur peut se permettre d’écraser les prix, tout en faisant mordre la poussière à ses rivaux, et particulièrement au Rafale qui est devenu en quelques mois un caillou gênant dans sa chaussure.

En faisant une proposition financière impossible à refuser, Lockheed Martin prive Dassault de deux ou trois années de production. C’est bien joué.

Au-delà de cette question purement financière, on ne peut être que surpris à la lecture du communiqué publié par le conseil fédéral, qui ne tarit pas d’éloges sur le F-35.

« Avec 336 points il (le F-35A) a atteint le score le plus élevé en termes d’utilité globale, avec un écart net de 95 ou plus par rapport à ses concurrents » Fichtre ! 95 points sur 336, ce n’est pas rien. « Il dispose de systèmes innovants, très performants et largement connectés pour la protection et la surveillance de lespace aérien » poursuit le rapport. « Le F-35A atteint la supériorité pour ce qui est de la maîtrise de linformation, et permet aux pilotes, mieux que les autres candidats, davoir une perception plus aiguë de la situation dans tous les domaines dactivités. Cela sapplique en particulier aussi aux tâches quotidiennes du service de police aérienne. (…) De plus, le F-35A est le seul candidat à avoir été développé dès le départ en vue de rendre son interception difficile par dautres systèmes darmes. Il jouit ainsi dune grande capacité de survie, ce qui représente un avantage particulier pour les Forces aériennes suisses ».

Le décalage est tel avec les appréciations qui nous viennent des Etats-Unis sur ce même avion que cela en devient fascinant. C’est pourtant bien l’US Air Force qui évoquait ces dernières semaines le retrait de service prématuré des premiers appareils entrés en service en raison de trop nombreuses modifications à apporter pour les mettre à niveau et de problèmes structuraux affectant leur potentiel.

Le F-35 est devenu en l’espace de quelques mois un punching ball au service du Sénat américain où on lui reproche ses retards, ses coûts excessifs et les 871 déficiences toujours non résolues citées dans le rapport du Director or Operational Test and Evaluation.

L’US Air Force toujours, par la voix de son chef d’état-major, émet quant à elle l’hypothèse de ralentir ses achats dans l’attente d’un plan B qui verrait la conception d’un appareil moins sophistiqué et plus abordable.

De tout ceci il n’est pas question dans le communiqué du Conseil Fédéral qui loue au contraire le F-35 pour tous les sujets sur lesquels précisément l’avion était attendu au tournant : le support du produit ? Aucun problème, oubliés les ennuis d’ALIS et d’ODIN, fantasmée la propension américaine de faire de la gestion des pièces détachées un outil au service de sa politique internationale. L’autonomie nécessaire des données ? C’est garanti, c’est promis ! La maitrise de ses coûts : elle est exemplaire…

« Le F-35A est également lavion le plus avantageux de tous les fournisseurs au niveau des coûts dexploitation écrit le Conseil Fédéral. Les coûts globaux qui regroupent les coûts dacquisition et dexploitation se montent à environ 15,5 milliards de francs sur 30 ans pour le F-35A. La différence avec le deuxième candidat le moins cher est de lordre de 2 milliards de francs ».

Et puis, il y a ce passage difficile à comprendre et qui mériterait sans doute quelques explications de la part de son rédacteur : « En outre, le fonctionnement relativement simple du système et la supériorité de linformation du F-35A entraînent des modifications au niveau du contenu de lentraînement et changent le rapport entre les heures de vol et les heures sur simulateur. Il nécessite ainsi environ 20 % dheures de vol en moins que les autres candidats et près de 50 % de décollages et datterrissage en moins que les actuels avions à réaction des Forces aériennes quil remplacera ». Le seul modeste coup de tige réservé à l’avion américain porte sur les compensations industrielles pour lesquelles « le concept du F-35A nobtient pas le meilleur résultat au moment du dépôt de loffre ».

Honnêtement, faut-il s’inquiéter du choix du F-35 pour la Suisse et la sécurité de ses habitants ?

La lecture d’une carte nous dit que non. Bordée par la France, l’Allemagne, l’Autriche et l’Italie (et nous faisons abstraction de la menace posée par le Liechtenstein), que doit craindre la Suisse, à part la descente occasionnelle à Genève de quelques bandes de jeunes gens dynamiques et un peu foufous en provenance d’Annemasse ?  Pour paraphraser un homme d’état moustachu de la première moitié du 20ème siècle, qui en Europe irait attaquer son coffre-fort ?

La saga du chasseur suisse n’est pas encore terminée puisque le Conseil Fédéral va maintenant proposer au Parlement l’acquisition de l’avion américain. Et là rien n’est joué. L’opposition à l’achat d’avions de combat avait été battue d’un cheveu lors de la précédente votation populaire, et le choix de l’avion américain risque de nouveau de soulever une bronca. En route pour Air 2040 !

Frédéric Lert

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Frédéric Lert

Journaliste et photographe, Frédéric Lert est spécialisé dans les questions aéronautiques et de défense. Il a signé une trentaine de livres sous son nom ou en collaboration. Il a rejoint Aerobuzz en juin 2011. Au sein de la rédaction, Frédéric Lert est le spécialiste Défense et voilures tournantes.

View Comments

  • Certains ici devraient bien revoir leurs commentaires à l'aune du coup australopithèque !

    En paraphrasant le p'tit père Jo, on peut faire toutes les évaluations possibles, tout dépend de la façon de compter les points !

    • C'est bien le cœur de mon propos, et oui également pour "adapter" les grilles de comptages.
      J'ajoute, pour nous faire une idée de cette grille, que s'il n'y a pas d'arbitre stricto sensu, nous voyons se dérouler les rencontres, au fil des achats stratégiques.
      Je crains fort qu'à ce jeu là, la France ne soit plus sélectionnée en première division, alors que dans nos esprits (et dans notre vision politique car les campagnes se focalisent sur l'argument souveraineté) nous sommes restés champions du monde.
      Ou alors, et c'est ce que suggère Hugh Schofield de la BBC, il nous faut retrouver une lucidité, du pragmatisme, et jouer les parties avec d'autres joueurs européens, à condition qu'il le souhaitent également...
      Bonjour Allemagne, Benelux, Italie, que nous aimons tant ... Angleterre ?
      Pour finir, mon petit doigt me dit que ce scénario - cette vision stratégique d'un monde anglophone anti-China - devait être dans les tuyaux des Brexiters. (Cf Honk Kong, Singapour, la Mer de Chine...), laissant l'UR (SS) s'amuser avec des missiles informatiques. Le front s'est déplacé mais nous n'avons rien vu, enfin nous n'avons pu voulu le voir.

  • Si nous ne nous rendons pas compte de notre petite arrogance entre nous (50 Millions de sélectionneurs en F), les pays voisins lisent distinctement ce trait comportemental, l'écrivent désormais.
    https://www.bbc.com/news/world-europe-58614229
    Si nous pouvons discuter du point de vue du journaliste BBC, il est un fait que tous interlocuteurs (Aus, GB, D, CH...) s'accordent sur la diminution de la puissance relative d'une France seule, et de sa myopie (regrets des époques de conquêtes ?) qui ne permet pas à ses élites de le reconnaitre.
    Est-ce là une des raisons pour ne plus acquérir nos matériels dont le standard nous est propres ?
    Comment regarder le messianisme US sans voir le nôtre ? Ni celui de la RDC désormais ?
    Cette maladie qui ronge ceux qui pensent avoir du pouvoir au travers de leur poids économique...
    Doit-on relancer le débat de l’existence d'une Europe forte et cohérente ?

    • Vous citez un journaliste BBC ! Je suppose que ces propos sur la psychologie des peuples sont parfaitement objectifs ! Nous aussi avons des psy de comptoir qui parlent de PERFDE Albion !

  • Bonjour
    Un Nième fait, qui corrobore notre constat de pays voisin, qui semble démontrer la volonté (renoncement ?) Helvète de se positionner face à des sujets de souveraineté.
    https://news.infomaniak.com/souverainete-numerique-de-la-suisse/
    J'avoue, comme ce prestataires le regrette sans vraiment comprendre, ne pas disposer de tous les éléments qui fondent cette attitude, pour le moins étonnante, à l'heure où la souveraineté fait débat et constitue un argument d'opportunité pour les populistes de tous poils !...

  • En fait le choix du F-35 a été imposé par les américains, avec la menace de sanctions financières d'un montant extrêmement élevé, en raison des relations financières de la Suisse avec des pays de la liste noire américaine. Le chantage était : soit vous achetez des F-35 et nous fermeront les yeux sur vos agissements, soit vous serez condamnés à des milliards de dollars d'amendes pour avoir enfreints les lois américaines. Les qualités du F-35 vis à vis du Rafale n'ont même pas été évoquées.

  • Cette annonce appelle plusieurs remarques :

    1/En se retranchant exclusivement derrière les notes d'évaluation pour justifier le choix du F35, Madame Viola Amherd Conseillère Fédérale en charge de ces questions, procède là à un joli mensonge par omission tant cette décision revêt par essence un caractère politique particulièrement marqué.

    2/Si l'on peut rappeler par le passé que le Conseil Fédéral faisait preuve de plus de sagesse en variant les sources d'acquisition de matériel militaire (Ms 406/ Me 109, Hunter/Mirage, P51/Vampire etc) l'on se demande aujourd'hui ce que signifie cette fuite en avant 100pct d'origine US sur le système de défense anti aérien et avions de combat, bien peu en ligne avec le traditionnel "compromis suisse" qui fait la force de cette nation.

    3/Si le choix du Super Hornet aurait pu lui aussi se justifier, il en est tout autre du F35 pour la Suisse, laquelle par cette fuite en avant au mépris des relations avec son voisinage immédiat, abandonne de fait toute neutralité par le partage intégral de la souveraineté de son ciel.

    4/Madame Amherd semble aussi avoir oublié à quel point la votation sur le principe d'acquisition d'avions de combat est passé bien près ( à seulement 7900 voix près ! septembre 2020) de la corbeille, tant l'histoire des processus d'acquisition du matériel aérien suisse fut toujours longue et compliquée. Dans le cas du F35 celle ci ne fait que commencer tant ce choix clivant de ce coté ci de la Sarine apparait comme du pain béni pour les partis de gauche et pacifistes lesquels ne vont pas forcer leur talent pour faire passer une initiative dite "de non-acquisition d'avions US" laquelle à ce jour semble bien partie face au peuple qui ne manquera pas de cocher certaines incohérences qui précèdent.

    Conclusion : cette acquisition est encore loin de se matérialiser, la partie ne fait que commencer.

  • Une conclusion s'impose ! Si le Rafale est systématiquement repoussé au profit d'un autre avion, c'est peut-être que les Suisses ne veulent pas dépendre d'un pays voisin aussi encombrant que la France? Et je le comprend très bien quand je vois la brutalité et l'obstination avec laquelle les Français remettent en question le choix souverain d'un état indépendant ! De quel droit font il cela ?

    • C'est très facile de critiquer la France...
      Qui a organisé des fuites/laissé fuiter la victoire du Rafale, qui a publié un communiqué final outrageusement biaisé/mensonger laissant apparaître une victoire du F.35 qui aurait "écrasé" (rien que ça!!) ses concurrents, qui a organisé un appel d'offres avec 3 appareils parfaitement raccord et un intrus dont on se demandait au départ (bien naïvement...) ce qu'il faisait là, et on pourrait ajouter qui a organisé un compétition il y a quelques années gagnée par l'avion français pour au final choisir...le dernier de la compétition ? Avez-vous conscience du côté guignolesque de tout ça ?
      Je vais vous dire, en tant que Français, je considère que Dassault ne devrait plus participer aux appels d'offre truqués (Corée du Sud, Belgique, Canada, etc...), et je suis extrêmement déçu que la Suisse, censée être un exemple de rigueur, ponde un communiqué final que ne renierait pas une dictature africaine tant il est mensonger/biaisé et tant il faut se pincer pour ne pas éclater de rire au visage de celui/celle qui l'a pondu. Et vous savez quoi ? Toute cette rancoeur n'existerait pas si un autre avion américain l'avait emporté: le F.18SH. La Suisse est souveraine, si elle veut un avion US c'est son droit le plus strict et l'excellent F.18SH remplissait parfaitement le cahier des charges. Mais le F.35 ? Sérieusement !... Vous êtes devenus Israël ou les EAU, vous êtes susceptibles de rentrer en premier sur un champ de bataille haute intensité pour supprimer les défenses adverses sans être vus ? Non mais on se moque de qui ?

      Nous français, censés être si arrogants, n'aurions jamais osé infliger un tel communiqué final à nos voisins suisses. Non seulement ce n'est pas fair-play, mais on est à la limite de l'insulte et de la vulgarité. Qui a éduqué cette dame ? Quelle classe...!

      Pour bien comprendre, mettez vous deux secondes dans la position inverse
      La France organise une compétition avec le PC-21 et le Tucano. Et au final après avoir donné toutes les indications qu'elle choisissait le PC-21 (et laissé la Suisse commander des Rafale en cours de route...), elle déclare le Tucano vainqueur puis, Florence Parly vient dans les médias avec un communiqué indiquant que le Tucano a "écrasé" le PC-21 lors des évaluations. Bravo ! Quel tact ! Quel leçon de fair-play et de savoir vivre ! Et après ça ce sont les français qui sont arrogants et mal élevés. Ce communiqué est une honte, outre que ces résultats sont, comment dire... lunaires, quand bien même le F.35 serait si supérieur aux autres en tout, on n'envoie pas à la figure des concurrents malheureux un tel communiqué final. C'est juste une honte !

      Et ne vous méprenez pas, dans mon esprit, la Suisse a parfaitement le droit d'acheter des F.35 pour faire sa police du ciel si ça lui chante, voire même des P.8A Poseidon, c'est son problème, mais dans ce cas qu'elle ne fasse perdre leur temps et leur argent aux gens sérieux (Dassault, Airbus DS, Boeing), d'autant que ça fait 2 fois en moins de 10 ans, et, surtout, qu'elle ne les méprise et ne les insulte pas.

      • +1 le nombrilisme ne mène à rien et la vente d'armes n'a rien d'un dialogue de carmélites : tous les coups sont permis (à tout le moins).

      • A mon avis, tout cela n'a rien à voir avec le Rafale mais avec la relation stratégique qu'entraînerait son choix ! Peut-être que les Suisses ne veulent tout simplement pas adhérer à une alliance avec la France ? Quand vous estimez avoir tous les arguments en votre faveur et qu'on vous dit non par deux fois, c'est qu'il y a forcément autre chose ! Étonnant que tout le monde est centré sur le Rafale sans réfléchir plus loin.

    • Le problème sont surtout les justifications suisses. Si ils avaient dit qu'ils prenaient le F35 parce qu'il était furtif et que c'était très avantageux pour eux, il aurait été difficile d'être contre ce choix. Idem si c'était clairement pour des raisons politiques de choix d'un matériel américain plus répandu. Ou si c'était par continuité avec les appareils à remplacer et leur armement. Impossible de contester ces arguments objectifs en faveur du F35.

      Mais prendre le F35 parce qu'il est peu cher à l'achat et à l'usage , c'est extrêmement surprenant car cela va à l'encontre de tout ce que l'on sait sur l'appareil via ses autres utilisateurs. Et il apparait depuis que son bas coût viendrait de calculs hypothétiques venant d'un moindre besoin d'heures de vol (20% en moins) et de moins d'appareil pour le même besoin (36 au lieu de 40, donc moins 10%). Cela sent quand même très fort la manipulation comptable qui sera contredite dans les faits discrètement dans une dizaine d'année.

    • Foudon, Il n'est pas question de remettre en cause un choix, mais de s'étonner et de tenter de comprendre.
      Vous donnez votre avis sur "le pays voisin", sans apporter d'arguments, sauf à créditer votre rejet d'un des protagonistes.
      En revanche, il est possible de faire un petit tour des différentes sources publiques, dont celle-ci (https://www.youtube.com/watch?v=Olx03vxRxFQ) et d'autres mentionnées ici (https://www.aerobuzz.fr/defense/comment-la-suisse-justifie-t-elle-son-choix-du-f-35a/#comment-204635)... la décision interpelle et attise la curiosité sur une partie cachée, le plus importante visiblement, qui a été manifestement décisive.
      Dommage de ne rien apporter, la curiosité est toujours vertueuse, elle permet le développement de la culture populaire, et comme le peuple fait la nation...

  • A terme on épiloguera sur un tir contre son camp ! Prendre l'Helvetie pour des lanternes ! Les p'tits suisses font ce que bon leur semble...A nous de les laisser jouer dans leur pré carré pour la permanence operationnelle h24 7/7 et de nous exercer à l'interception sur ces 36 furtifs au dessus du Doubs et du Jura (francais) ! Du col de la Faucille on les voit décoller de Payerne...

  • Je pense que la prospérité de la société Pilatus peut aussi être en jeu dans ce deal... Il pourrait y avoir une autre forme de réciprocité pour répondre à certains besoins américains

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