L’opération Barkhane qui se poursuit au Sahel est l’occasion pour l’escadron Pyrénées de démontrer tout l’intérêt opérationnel qu’il y a à disposer d’une capacité de ravitaillement en vol.
Le 24 mai, deux Caracal de l’escadron d’hélicoptères 1/67 « Pyrénées » déployés à N’Djamena ont été ravitaillés en vol de nuit. Une première en mission opérationnelle. Plus récemment, un Caracal du même escadron a réalisé un vol non stop de près de 11 heures. Deux missions réalisées avec succès au moment même où, dans le civil, les opérations de ces hélicoptères sont limitées voire interdites suite à l’accident mortel du H225 à Bergen (25 avril 2016).
En pleine tourmente heurtant Airbus Helicopters et le H225 dans son utilisation commerciale, l’armée de l’Air met les points sur les «i» en accumulant les missions d’exception sur ce même appareil. Bien qu’il n’y ait aucune volonté affichée par les militaires de prendre les opérateurs civils à contre-pied, on peut toutefois remarquer qu’ils ne font pas mystère de la confiance placée dans l’appareil, dans ses capacités opérationnelles et notamment les possibilités offertes par le ravitaillement en vol.
L’état-major des armées a récemment révélé que, le 24 mai dernier, les deux Caracal de l’EH 1/67 Pyrénées basés à N’Djamena ont été ravitaillés en vol de nuit, au cours d’une mission opérationnelle, par des Hercules de l’US Air Force. Le 25 février dernier, Aérobuzz s’était fait l’écho de cette capacité exceptionnelle acquise dans les zones d’entrainement au-dessus de l’Atlantique, au large d’Arcachon, avec la coopération des équipages américains.
La mission nocturne du 24 mai est donc venue valider très rapidement l’emploi sur le terrain de ce savoir-faire nouveau. Dans ce cas précis, le ravitaillement réalisé par un MC-130J américain aura permis aux deux hélicoptères de regagner d’un coup d’aile N’Djamena en fin de mission, sans avoir à planifier un arrêt nocturne.
Moins de deux semaines après ce vol, le Pyrénées a encore frappé un grand coup en réalisant en début de semaine un vol non stop de près de 11 heures (10.9 très exactement) avec un appareil engagé au profit des forces spéciales. L’hélicoptère évoluait entre le continent et la Corse dans le cadre d’un exercice tactique incluant la dépose et la récupération de commandos du CPA 10. Le ravitaillement en vol était une fois de plus fourni par un MC-130J du 67th Special Operation Squadron de l’US Air Force basé à Mildenhall (Grande-Bretagne).
Frédéric Lert
La situation de ce retour d'expérience se déroule sur le terrain de Maubeuge-Élesmes, à quelques… Read More
Devant la commission d’enquête visant à établir les freins de la réindustrialisation de la France,… Read More
L’Académie de l’Air et de l’Espace, organise, les 12 et 13 novembre 2025 dans les… Read More
Il y a 15 ans, Textron Aviation poursuivait la success story de la famille CJ… Read More
Jusqu'à présent, la classification des turbulences était surtout basée sur les sensations individuelles. Des chercheurs… Read More
Airbus qui s’est fixé de livrer 820 avions commerciaux en 2025, en a livré (que)… Read More
This website uses cookies.
View Comments
Coup double pour les Caracal de l’armée de l’Air.
Peut etre que les visites des machines militaires sont faites avec bcp plus de serieux que chez certains operateurs car en version militaire ou civile se sont de tres belles et bonnes machines; robustes ayant fait leurs preuvent
Coup double pour les Caracal de l’armée de l’Air.
Peut-être...
Peut-être que le mécano qui entretient l'hélico d'un frère d'armes qu'il côtoie au quotidien, fait plus attention à sa vie, que le mécano d'un atelier "agréé" pressé par son patron d’accélérer la cadence pour faire du fric...
Et contre ça, les "systèmes qualité", les audits, et les montagnes de paperasse.....ne servent à rien. Mais face à cela, l'autorité, est tel le fou qui cherche sa clef perdue sous le lampadaire, parce que c'est seulement à cet endroit qu'il y a de la lumière...Et ordonnera sans doute l'usage de quelques formulaires supplémentaires à la fin de l'histoire...