Le Rafale a enfin trouvé son premier client avec l’Egypte qui coiffe au poteau le Qatar. Le gouvernement français et en particulier le ministre de la Défense ont pesé de tout leur poids.
Le 16 février 2015, en fin d’après-midi, Eric Trappier, le PDG de Dassault, se rend au Caire pour officialiser la commande de l’Egypte portant sur 24 Rafale. Le ministre français de la Défense a fait le déplacement. Il assiste à la signature du contrat, aux côtés du président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi. La présence de Jean-Yves le Drian est logique. C’est lui qui a mené les négociations. Rarement vente d’avions d’arme aura été négociée dans un délai aussi court : cinq mois !
Les premiers contacts remontent en effet à mi-septembre 2014, lors d’une rencontre, au Caire, entre le ministre et le président égyptien. Deux mois plus tard, à Paris, Al-Sissi précise sa demande à Le Drian. Quinze jours après, un premier projet de contrat est établi. Un mois plus tard, François Hollande et Jean-Yves Le Drian rencontrent le président égyptien qui redit sa volonté d’aller vite. L’accord est finalisé début février. Cela faisait plus de 25 ans que Dassault tentait en vain de vendre son Rafale à l’export. En cinq mois, le gouvernement français a décroché le premier contrat.
La situation chaotique de la Libye voisine qui sert de base au terrorisme a poussé Al-Sissi, à s’équiper d’avions de chasse modernes, sans délai. Le Rafale a fait se spreuves dans la région. Pour gagner du temps, il est décidé que les avions destinés à l’Egypte soient prélevés sur le quota français, ce qui au passage arrange la France. L’Armée de l’Air et la Marine vont devoir se montrer conciliantes d’autant que dans la foulée de l’Egypte, l’Inde commande 36 Rafale et le Qatar, 24.
Le Rafale dans le ciel égyptien, c’est la merveilleuse bonne nouvelle de l’année 2015 pour la filière aéronautique militaire française. Et plus encore. Car elle efface plus d’une décennie d’échecs pour Dassault Aviation et les 500 entreprises qui font le Rafale, un « bijou » technologique incroyable « Made in France ». Des échecs qui ont toute une histoire particulière mais certains ont voulu les globaliser en expliquant très doctement que cet avion de combat était invendable. Il l’est pourtant. L’Egypte le voulait à tout prix à la grande surprise de tous et l’a eu. D’autres pays ont suivi – le Qatar – et d’autres encore vont suivre – Inde, Emirats Arabes Unis… La France sait donc aussi exporter ses bijoux technologiques. Ce qui est une bonne claque à tous ceux qui pratiquent le « french bashing » à deux balles…
Michel Cabirol, La Tribune
Au salon du Bourget 2015, le Rafale redevient une fierté nationale.
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Dassault décroche le premier client export pour le Rafale
Alors comment vous dire... Ça fait six mois que l'Égypte a achetée les Rafales, six mois que le monde entier est au courant.
Sauf vous il semble :)
Dassault décroche le premier client export pour le Rafale
;) Cet article fait partie du dossier retrospective de l'année précédente.
Dassault décroche le premier client export pour le Rafale
Quel est le montant de cette transaction et le deal financier qui le sous tend ?
qui paye combien ? vendre n'est pas une fin en soi, pour la gloriole, il faut l'argent ...
je subodore que le contribuable français va devoir mettre la main à la poche une fois de plus ...