Jeux Olympiques obligent, le défilé du 14 juillet 2024 à Paris sera inédit par sa localisation et son organisation. Les Champs-Élysées étant occupés, le défilé militaire (pédestre) partira bien de la place de l’Etoile mais descendra l’Avenue Foch au bout de laquelle se trouvera la tribune présidentielle. C’est le Fokker 100 de la DGA, escorté de deux Atlantique 2, qui ouvrira un défilé aérien qui ne manquera pas d’inédit.
L’avenue Foch est plus courte d’un tiers que Les Champs, et la chaussée moins large, les trajectoires de sorties plus serrées font que le défilé au sol ne sera pas motorisé. Lors de ce défilé pédestre, dans le cadre des 90 ans de l’AAE et des 80 ans de la Libération, le groupe Lorraine, aujourd’hui Escadron de Chasse 3/30 sur Rafale à Mont de Marsan, sera mis en avant ainsi que l’Escadrille Française de chasse numéro 1 dont les traditions sont désormais entre les mains des élèves de première année de l’École de l’Air de Salon de Provence, en raison de leur appartenance à l’Ordre de la Libération. Des personnels des Flottilles 4F, 11F et 24F de l’Aéronautique Navale défileront aussi à pieds, la 11F en particulier pour ses opérations au-dessus de Dien Bien Phu, autre anniversaire.
Les bases d’outre-mer seront mises à l’honneur également, notamment celle de la Réunion, de Guyane et de Polynésie. Celle de Nouvelle-Calédonie également mais, en raison de l’actualité, ce seront des personnels précédemment affectés à Tontouta qui défileront.
Dans le ciel, l’axe du défilé sera donc aussi différent. Les avions arriveront de l’est vers l’ouest. Les zones d’attente habituelles seront donc déplacées dans un secteur bien occupé par les approches et les départs des deux grands aéroports parisiens. Des adaptations drastiques ont donc été adoptées.
Les hélicoptères auront donc l’honneur de défiler en premier avec un dispositif de 22 machines de l’ALAT, de la Marine et de l’Armée de l’air complétés par la Sécurité Civile, la Gendarmerie et les Douanes. Néanmoins, de façon totalement inédite, c’est le Fokker 100 de la DGA, escorté de deux Atlantique 2 qui ouvrira la première partie du bal que deux PC-6 de l’ALAT fermeront temporairement.
Les avions de combat, qui passeront une trentaine de minutes plus tard, seront une quarantaine, provenant de différentes unités de l’armée de l’air et de l’aéronautique navale. Ils suivront un Airbus A330 MRTT car la Patrouille de France aura, cette année, la tâche de clore le défilé aérien, elle qui l’ouvre traditionnellement.
Juste avant les Alpha Jet tricolores, quelques avions étrangers viendront marquer les 80 ans du débarquement et de la Libération. Deux chasseurs de l’US Air Force qui pourront être deux F-16 ou deux F-35, les discussions sont encore en cours, survoleront Paris. La RAF passera ensuite avec le Typhoon solo display juste après le Lancaster du BBMF. Avion unique en Europe, le quadrimoteur viendra survoler la Capitale française pour la première fois. Si un accident mortel a endeuillé récemment le BBMF et contrarié ses opérations, de l’avis du Gouverneur Militaire de Paris, les informations les plus récentes permettent de penser que le rendez-vous sera bien honoré, sous réserve que l’enquête préliminaire en cours le permette. Le Lancaster ne se posera toutefois pas en France et effectuera ce défilé parisien au départ de sa base britannique. En cas d’absence, la RAF enverra des Typhoon supplémentaires
A la suite du défilé, les parisiens sont attendus dans les jardins des Invalides pour différentes animations qui seront moins spectaculaires que lors des autres éditions, l’esplanade, occupée par un stade temporaire érigé pour les JO, ne pouvant pas accueillir les habituels hélicoptères.
Une reconnaissance de cet axe inédit a été effectuée ce 17 juin. Les pilotes des avions en tête de chaque patrouille ont survolé Paris à bord de trois hélicos, un EC135 des Douanes, un EC145 de la Gendarmerie et un Fennec de l’armée de l’air. Trois rotations ont été nécessaires pour pour que tous puissent prendre leurs repères comme le rappelle le capitaine Laurent du « Berry » qui sera aux commandes de son E-3F : « Ce nouvel axe est moins évident, les repères sont moins nombreux et plus petits ».
Volant moins rapidement que sur leurs avions d’armes, les pilotes ont pu déceler certains pièges : « l’avenue qui nous amène à l’Arc de Triomphe (NDA : l’Avenue de Friedland) n’est pas parfaitement axée sur l’Avenue Foch, il faut donc se caler sur un de ses côtés pour être comme il faut » précise le Lt Col Xavier, affecté au CDAOA et qui fait office de « Directeur de vols » pour cette manœuvre d’envergure.
Pour toutes ces raisons, le défilé du 14 juillet 2024 sera effectivement un évènement unique.
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