La vidéo diffusée par Airbus se coupe à l’instant de la sortie du drone de la soute. Impossible de savoir comment le drone a supporté le brassage dans le sillage du quadrimoteur ? © Airbus DS
Le largage d’un drone en vol par un A400M préfigure selon Airbus le « combat collaboratif » entre aéronefs pilotés et non pilotés et peut-être même un nouveau rôle pour l’avion de transport européen.
Airbus Defence & Space diffuse une vidéo montrant le largage en vol d’un drone cible à réaction Do-DT25 depuis un A400M. L’avion largueur appartenait au WTD61, unité de la Bundeswehr spécialisée dans les essais d’armement, et l’essai avait été conduit dans l’espace aérien du nord de l’Allemagne. Airbus indique que le drone a transmis des données en vol avant de revenir sur terre accroché à son parachute.
La vidéo est intéressante par ce qu’elle montre, l’éjection du drone positionné sur un berceau dans la soute de l’avion, et aussi par ce qu’elle ne montre pas : la séquence a été filmée depuis un NH90, ce qui est une indication sur la faible vitesse de l’A400M au moment du largage.
Des turbulences qui ont causé, on s’en souvient, de nombreux soucis dans le développement des capacités opérationnelles de l’avion, depuis le largage de parachutistes jusqu’au ravitaillement en vol des hélicoptères. On ne sait pas non plus si le drone a utilisé son propulseur ou s’il a simplement plané jusqu’à l’ouverture de son parachute…
Airbus évoque la possibilité de charger dans un A400M jusqu’à 40 drones utilisables en essaims. Avec un budget de la défense porté à 100 milliards d’Euros pour l’Allemagne, pourquoi pas ? © Airbus DS
Cet essais s’intègre dans la mise au point « d’effecteurs connectés » (un terme nettement plus chic que « drone » et qui permet sans doute de justifier des budgets plus confortables), capables d’évoluer de manière autonome ou en coordination avec d’autres appareils, pilotés ou non.
Le largage d’un drone de combat depuis un avion n’est en rien une nouveauté, les Américains pratiquaient déjà cette discipline il y a plus d’un demi-siècle au Vietnam. Récupérer un drone en vol après sa mission, comme le fait l’USAF avec le X-61 Gremlin (beaucoup plus petit que le Do-DT25), est une autre paire de manches.
Mise en lumière du drone cible à réaction Do-DT25 dans la soute d’un A400M. © Airbus DS
Le travail en réseau de plusieurs drones a par ailleurs été défriché depuis plusieurs années, des essais conduits en 2018 ayant par exemple permis de faire évoluer simultanément 5 drones Do-DT25 (catapultés depuis le sol) et un avion « habité » au-dessus de la mer Baltique.
En ligne de mire, la coopération entre l’avion de combat piloté et les drones de combat dans le cadre du programme SCAF (Système de combat aérien du futur).
Frédéric Lert
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