Accueil » Défense » Dernier catapultage pour le Super Etendard

Dernier catapultage pour le Super Etendard

Et voilà ! Fin de déploiement pour le Charles de Gaulle. A quelques encablures de Toulon, tous les oiseaux se sont envolés et le navire va pouvoir rejoindre son quai dans l’arsenal.

Et voilà ! Fin de déploiement pour le Charles de Gaulle. A quelques encablures de Toulon, tous les oiseaux se sont envolés et le navire va pouvoir rejoindre son quai dans l’arsenal.

L’heure de la préretraite a sonné pour les derniers SEM encore en service dans la Marine. Le 16 mars 2016, pour la dernière fois, des Super Etendard Modernisés ont été catapultés du porte-avions Charles de Gaulle. Jusqu’en juillet prochain, date de son retrait définitif du service, le vénérable chasseur embarqué devra se contenter de la terre ferme. Dans le cadre de l’opération Chammal qui marque la fin d’un engagement opérationnel de plus de 40 ans sous les cocardes, les équipages ont effectué 800 heures de vol et frappé 32 objectifs terroristes en Irak et en Syrie.

C’est une page qui se tourne : le 16 mars 2016, les derniers SEM de la flottille 17F ont quitté le pont du Charles de Gaulle de retour de l’opération Chammal. Ils n’y retourneront plus et on ne verra plus jamais de SEM à l’appontage. C’est un prélude au retrait de l’avion qui devrait se faire le 12 juillet prochain, à Landivisiau. Depuis trois ans, pilotes et techniciens de la 17F se forment sur Rafale. Ils sont pour l’instant répartis...

Ce contenu est réservé aux abonnés prémium

Les formules prémium

Accès 48h

Tous les articles en accès libre pendant 48h, sans engagement
4.5 €

Abo 1 an

Soyez tranquille pour une année entière d’actus aéro !
69 €/ an

Abo 1 mois

Testez l’offre Premium d’Aérobuzz pendant 1 mois
6.5 €/ mois

Abo 6 mois

Un semestre entier d’actualités premium
36 €/ semestre
Trouve l’offre prémium qui vous correspond

22 commentaires

La possibilité de commenter une information est désormais offerte aux seuls abonnés Premium d’Aerobuzz.fr. Ce choix s’est imposé pour enrayer une dérive détestable. Nous souhaitons qu’à travers leurs commentaires, nos lecteurs puissent apporter une information complémentaire dans l’intérêt de tous, sans craindre de se faire tacler par des internautes anonymes et vindicatifs.

  • Dernier catapultage pour le Super Etendard
    Encore un beau papier de mr Lert sur avion qui ne l’est pas moins,
    bien que n’étant pas marin moi même, il m’arrive cependant de faire des longues phrases…

    je tiens à saluer nos camarades maritimes qui ont su faire autant de missions pendant autant de temps avec un avion sous motorisé et doté d’un système d’arme aussi basique spécialisé au départ pour les missions antinavires et nucléaires.
    Il a su s’adapter vaille que vaille aux impératifs de son temps, sans glass cockpits ni CME intégrées qu’on trouve sur F/A 18 par exemple.
    Les marins si je me souviens bien ont conservé le crusader jusqu’à ce qu’il perde ses boulons, un peu comme mme Dombasle avec Mr Levy ?
    mais je m’égare… ils ont la sagesse de retirer le SEM avant qu’il en fasse de même et c’est bien.
    Le Super Etendard est le dernier avion d’homme qu’il nous restait je pense, souhaitons lui une bonne retraite bien méritée. Et souhaitons au Rafale d’avoir une carrière aussi brillante que son devancier.

    Répondre
  • Dernier catapultage pour le Super Etendard
    L’histoire retiendra que le premier avion ayant apponté sur le CDG était un Super étendard, le n°35, un certain jour de 1999, après que l’historique pilote d’essai du programme, Gégé, ait bataillé 3 fois pour maitriser les remous aéro générés par le bateau.

    Répondre
  • Dernier catapultage pour le Super Etendard
    Souvenons nous de François Janique, pilote d’Etendard ayant touché l’eau lors d’une passage basse hauteur façon marine (on prend comme repère le sommet du mat d’un Vaurien et on fonce….) pendant une semaine des réserves à Toulon, embarquées sur le Clemenceau. Le pilote a déclenché son siège éjectable un quart de seconde trop tard…
    C’était un copain-ami du Lycée Carnot à Paris. Il m’avait dit en 1963: « je veux être pilote de l’Aéronavale, c’est sympa… » Cette petite phrase m’est restée. Il fera Navale puis l’école de chasse embarquée.

    Répondre
  • par Bernard Bacquié

    Dernier catapultage pour le Super Etendard
    Alors, puisque je ne vois ici que des amoureux de l’Etendard, laissez-moi vous raconter une petite histoire. Je ne me souviens plus exactement de la date, mais c’était durant la crise du Liban. La France mitterandienne avait envoyé deux Super Etendard détruire un camp de formation de terroristes (déjà) dans la plaine de la Bekaâ. Or, quelques jours plus tard, j’effectuais un vol COTAM en 747 sur Larnaca, pour ramener 450 militaires français, dont 3 ou 4 généraux. J’étais copilote – c’était donc entre 1982 et 87 – et le commandant de bord s’appelait Balavoine. Or, si moi j’étais volontaire pour les vols à connotation militaire, lui avait carrément demandé ce vol en particulier… parce que parmi les soldats, il y avait son neveu et frère (ou cousin) du chanteur. Ce neveu était chuteur professionnel dans l’armée, chargé des transmissions. Il avait été « parachuté » de nuit – il n’ouvrait le pépin qu’à 2 ou 300 mètres sol – avec un collègue pour guider les 2 Etendard au col de la Bekaâ. Avec ce collègue, le lendemain, ils virent passer les 2 avions au milieu d’un déluge de feu. Mais les systèmes de leurre fonctionnèrent bien, et les Etendard rentrèrent saufs au CLEM. Mais je me souviens de la colère de Balavoine. Il était sûr que le secret de la mission avait été éventée. On sut que seul un âne fut tué. La camp avait été évacué. Et Balavoine savait que la fuite venait d’en haut…

    Répondre
    • Dernier catapultage pour le Super Etendard
      Vous faites référence à l’opération Brochet, en 1983, dans laquelle huit SUE étaient engagés. Cette opération a été racontée en détail dans le livre de Jean-Pierre Otelli « Pilotes dans la tourmente » aux éditions Altipresse. Elle figure également, de manière plus concise, dans la monographie sur le Super Etendard publiée aux éditions Histoire et Collections. Triste histoire en vérité…

      Répondre
  • par Bernard Bacquié

    Dernier catapultage pour le Super Etendard
    C’était un si bel avion, son fuselage aux contours évolutifs, mais tout en douceur et finesse. Je me souviens encore de cette magnifique maquette Heller, la première avec un système de train rentrant et des roues en caoutchouc. C’était il y a près de 60 ans, c’est ça ? je ne peux le croire !
    Aujourd’hui encore, passant souvent devant le CEAT de Balma – oui, je sais, il a changé de nom, mais je n’en ai que faire -, je vois un des premiers Etendard reposant dans l’herbe, sa livrée essuyée par le temps. Alors, oui, soutenons tous les Ailes Anciennes de Toulouse qui méritent bien un des derniers SEM.
    Sinon, Arielle Dombasle, je vois bien qui c’est, surtout quand elle passa au Crazy Horse. Mais BHL, c’est qui ? Buffalo Horse Lier, peut-être ?

    Répondre
    • par Jean-Loup FROMMER

      Dernier catapultage pour le Super Etendard
      Cette maquette Heller, fut aussi un de mes premiers cadeaux de Noël; le souvenir de ses ailes se repliant reste ancré dans ma mémoire …

      Répondre
  • Dernier catapultage pour le Super Etendard
    Pas pilote, ni mécano mais ingénieur pas tout à fait aussi vieux que le bel oiseau, j’ai eu l’immense plaisir de travailler à la modernisation du Super-E pour en faire un SEM. Et puis surtout de les voir décoller et apponter du Clem d’abord et du « Charles » à plusieurs reprises.
    Que de beaux souvenirs! Adieu le SEM et vive le Rafale digne successeur… qui n’a certes pas l’âme des anciens mais la fougue de la jeunesse.
    Bravo pour l’article.

    Répondre
  • Dernier catapultage pour le Super Etendard
    cet appareil est vraiment beau et à fait son travail jusqu’au bout, les rétrofits ont leurs limites, son pendant le Skyhawk vole encore mais est peu à peu remplacé par les Hornet et Super Hornet!
    Aujourd’hui les avions doivent être multirôles comme le Rafale pour des questions de prix et de simplification ( standardisation )
    Bon vent SEM!

    Répondre
    • Dernier catapultage pour le Super Etendard
      Je serais curieux de comparer le prix d’une heure de vol d’Etendard par rapport à celle d’un Rafale (on dit 30.000 euros plus 30 heures de maintenance par heure de vol). OK le multi rôle semble une bonne idée, peut être fausse… surtout aujourd’hui où l’on a besoin d’un camion à bombes façon Jaguar ou SU 25… pour l’essentiel des missions.

      Répondre
  • Dernier catapultage pour le Super Etendard
    Salut à toi , l’Etendard , qui me laisse des souvenirs inoubliables , de ceux qui décollaient du Clem ( années 60 ! ) , et qu’on voyait disparaître en dessous du bout du pont d’envol ,en espérant ,à chaque fois ,qu’il réapparaitrait ..bien en vol !
    J’espère qu’on te reverra à ..La Ferté , par exemple , ou même … au défilé du 14 juillet 2016 ?

    Répondre
  • Dernier catapultage pour le Super Etendard
    Mécanicien avion , je suis juste surpris par la conso d’huile …..

    Répondre
    • Dernier catapultage pour le Super Etendard
      Sauf erreur de ma part, le réservoir faisait un peu moins de 10 litres, ce qui donnait à l’avion la capacité de tenir en l’air guère plus de six heures…
      cordialement

      Répondre
    • par Jean-Loup FROMMER

      Dernier catapultage pour le Super Etendard
      Il y a eu des retours de mission, je crois au-dessus de l’Afghanistan, où ce n’était « short pétrole » mais, plutôt « short huile »………

      Répondre
  • Dernier catapultage pour le Super Etendard
    Merci pour ce bel article ,
    Mais je pense à mon Ami Sébastien (Largo) qui est parti avec son SEM en 2008 !
    Il m’a tellement parlé de cette machine avec passion que j’avais l’impression d’en être le pilote .
    Bonne retraite et j’espère que quelques associations vont être preneuses .
    Mpascalm.

    Répondre
  • Dernier catapultage pour le Super Etendard
    Dommage ce rapprochement BHL Dombasle avec le généreux SEM!
    Les premiers ne méritent pas cet éclairage !

    Répondre
    • Dernier catapultage pour le Super Etendard
      eh oui mais comment dire… un peu de référence pipole, ça fait jeune ! La marine n’hésite-elle pas elle non plus à transformer les hangars du Charles en plateau télé en priant obligeamment à ses marins de faire la claque ? J’ajoute que le SEM et Arielle ont comme point commun d’avoir connu plusieurs rénovations au cours de leur carrière… Donc j’assume totalement cette comparaison !
      cordialement
      Frédéric

      Répondre
    • Dernier catapultage pour le Super Etendard
      Mais oui ,c’est bien sûr !… Arielle ,elle SEM ,enfin …s’aime ! (à raison ,d’ailleurs , car bien …profilée ) ; et pour le son …(chacun préfère ce qu’il veut )..

      Répondre
  • Dernier catapultage pour le Super Etendard
    La Marine pensera-t-elle aux Associations compétentes pour la préservation et la restauration afin de pouvoir montrer aux visiteurs quelques exemplaires des glorieux avions et en épargner quelques-un du sinistre découpage qui se profile avec les appels d’offres,350 « victimes » sont annoncées

    Répondre
  • Dernier catapultage pour le Super Etendard
    Très bel article,dommage la fonction RECO na pas été évoquée, le SEM a été un support au développement de techniques utilisées sur d’autres avions d’arme
    Meilleures salutations aéronautiques

    Répondre
  • Dernier catapultage pour le Super Etendard
    Une anecdote, au passage à propos de ce magnifique avion.
    Je faisais mon service militaire il y a oh ! il y a « à peine » 55 ans et de passage durant 9 mois sur le « Clem » j’ai pu assister au premier appontage de l’Etendard piloté encore par le pilote civil puis au premier passage du mur du son au raz de l’eau et non pas à haute altitude.
    L’événement fut tel que le pacha décida de mettre « l’équipage au poste d’observation par bordée ». Une première moitié de l’équipage fut invitée à se placer dehors pour voir l’avion passer en vitesse supersonique au raz de l’eau sur le babord du Clem et l’autre moitié de l’équipage fut invitée à prendre sa place pour un deuxième passage.
    Un double événement à l’époque car c’était pas dans les habitudes dans la Royale de donner du divertissement de la sorte.

    Répondre
  • Dernier catapultage pour le Super Etendard
    Grand plaisir à lire cet article sur cette très belle machine qu’est le SEM. Voir un avion battre en retraite n’est jamais chose facile mais celui-ci sera remplacer par un digne successeur ! Seul regret, ces successeurs, bien que récents et bourrés de nouveautés, n’auront, je crois, jamais l’âme d’un « ancien ».

    Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les commentaires sont reservés aux Abonnés premium

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.