Le 56th Rescue Squadron de l’US Air Force a participé en novembre dernier à l’exercice Salamandre avec l’escadron d’Hélicoptères 1/67 Pyrénées. Au menu, sauvetage au combat et ravitaillements en vol. Retour d’expérience croisé…
L’escadron Pyrénées est le spécialiste français du sauvetage au combat. Pour remplir cette mission, l’unité dispose d’une dotation de neuf Caracal, d’une capacité de ravitaillement en vol soigneusement cultivée et d’une large expérience née de dix années d’engagements opérationnels pratiquement ininterrompus.
Des HH-60G Pave Hawk et des Caracal
Le 56th Rescue Squadron est quant à lui équipé de cinq HH-60G Pave Hawk, un appareil très différent du Caracal mais qui partage avec ce dernier une capacité de ravitaillement en vol. L’escadron, basé à Lakenheath en Grande Bretagne, a déployé à Cazaux trois de ses appareils, une cinquantaine de navigants et personnels techniques auxquels s’ajoutaient une cinquantaine de commandos du 57th Rescue Squadron.
A vrai dire les Américains connaissent déjà le sud ouest pour avoir participé à l’exercice Red Devil dans les premiers jours de 2010. Les Pave Hawk y avaient cotoyé les Caracal. Les appareils s’étaient également croisés dans le ciel afghan, sans pour autant que les équipages aient l’occasion d’échanger sur leurs appareils et leurs savoir-faire. Ce sera désormais chose faite avec Salamandre dans le cadre de scénarios tactiques, avec en particulier une utilisation du ravitaillement en vol.
Les experts US du ravitaillement en vol
Les Américains pratiquent la discipline depuis un demi-siècle avec leurs voilures tournantes et c’est un peu plus récent pour les Français… Le point faible de l’armée de l’Air porte toutefois sur le manque de ravitailleur adapté.
Pour Salamandre, deux Hercules ravitailleurs de l’USAF s’étaient installés sur la base aérienne 123 d’Orléans Bricy pour la durée de l’exercice. Pourquoi Orléans et pas Cazaux ? Simplement parce que la piste de la BA120, bâtie sur un terrain très meuble, encaisse mal les avions lourds : chaque mouvement grignote un potentiel que l’armée de l’Air prend garde à économiser…
L’interopérabilité des deux armées en action
Après trois jours de cours au sol et d’exercices en salle, la deuxième semaine de Salamandre a été consacrée à une approche mutuelle des appareils en vol, à la découverte des zones de travail, aux premiers exercices de tir sur la zone toute proche de Captieux. L’entraînement tactique proprement dit est intervenu en dernière semaine, avec des missions à la complexité croissante, organisées dans un environnement dit « contesté ».
Un E-3F (Awacs) veillait au grain en altitude tandis que Rafale et Mirage 2000 jouaient les forces bleue et rouge, le tout face à une menace sol-air simulée. La dernière mission de l’exercice s’est faite en combinant les « plots » français et américains (un plot équivaut à deux hélicoptères), validant au passage l’interopérabilité des deux armées tout en ajoutant un niveau de complexité supplémentaire au scénario tactique.
« Tout ce parcours a également été l’occasion pour nos équipages de passer plusieurs qualifications dans différentes spécialités » explique-t-on également au sein du Pyrénées. « Nous avons également profité de cet échange pour nous familiariser avec la mitrailleuse M3M emportée sur les Pave Hawk et que nous recevrons sur le Caracal dans le courant de l’année prochaine ».
Frédéric Lert
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