Diamond Aircraft est sur le point de procéder au premier vol du troisième prototype du DART-450, son nouvel avion de reconnaissance et d’entraînement en cours de développement. Après avoir testé la turbine ukrainienne Sich AI-450S sur les deux premiers prototypes, ce nouvel appareil utilisera une turbine GE-H75.
L’avionneur autrichien Diamond Aircraft, connu pour ses avions civils, développe sur la même base que ces avions, des aéronefs orientés mission, à des fins militaires ou civiles : pour l’appui aux forces aériennes, la surveillance de sites, la prospection minière.
Le dernier né de ces avions à forte valeur mission ajoutée n’a toutefois rien emprunté à ses cousins civils. Ou presque. Le DART-450 (Diamond Aircraft Reconnaissance Trainer) est un avion qui ne ressemble à aucun autre chez Diamond Aircraft. Clairement orienté vers l’entraînement militaire et la reconnaissance, l’avionneur l’imagine convenir également à des missions civiles.
Deux prototypes sont actuellement opérationnels, qui ont cumulé plus de 150 heures de vol et un troisième prototype est sur le point de rejoindre la flotte. Les tests sont si prometteurs, d’après la responsable de la communication de l’avionneur, que la chaîne de production, à l’usine autrichienne, a démarré. Actuellement, les tests portent sur l’enveloppe de vol de l’avion et ses limites, ses performances et ce qui touche à sa certification.
Diamond espère ainsi une certification EASA fin 2018. Pour l’heure, Diamond évoque une possible commande militaire sans toutefois donner plus de détails sur le nombre d’appareils et le pays acheteur.
Premier avion tout carbone de cette catégorie, le DART-450 est passé de l’annonce faite par le directeur de Diamond Aircraft, Christian Dries, à l’occasion de l’AERO 2015 à Friedrichshafen au premier vol en à peine un an. Et tout ça depuis une page blanche ou presque : les seuls éléments réutilisés sont le moteur turbine du DA-50-JP7 et quelques éléments du défunt D-JET.
La turbine embarquée sur les deux premiers prototypes de ce biplace en tandem, qui n’est pas sans rappeler les avions d’entraînement de chez Pilatus, est imaginée par l’ukrainien Ivchenko-Progress et fabriquée par Motor Sich. Le modèle Sich AI-450S, certifié fin juin 2017, développe 495 hp et permet d’atteindre, avec l’hélice cinq pales MT Propeller, selon les derniers tests en vol, 230 kts de TAS.
Le troisième prototype est quant à lui motorisé par une turbine GE-H75 qui développe 750 shp et devrait débuter ses vols sous peu. Diamond n’a pas encore précisé si la turbine de General Electric remplacera celle de Motor Sich ou si les deux seront proposées aux clients.
On peut s’attendre à cette dernière possibilité car Diamond précisait au salon du Bourget en juin 2017 que d’autres turbines pourraient être montées à la place de la Sich AI-450S : les turbines de la famille des GE HXX de General Electric, justement, ainsi que les turbines du type PT6 de Pratt & Whitney.
A défaut de pouvoir l’essayer en vol, l’approcher sur le statique du dernier salon du Bourget était une consolation intéressante. Première remarque, on n’imagine pas que cet avion, de bonnes proportions (10 m de long pour 3,40 m de haut), fasse seulement 1.3 tonnes à vide. Pour comparaison, si l’on s’en limite au poids à vide, le PC-21 de Pilatus pèse 2,2 tonnes. La garde entre l’hélice et le sol est importante.
Le train d’atterrissage à l’air robuste. Plusieurs points d’emport sont prévus : deux sous voilure pour des pods et un emplacement à l’arrière du cockpit, sous le fuselage, pour une caméra, justifiant ainsi son rôle de reconnaissance.
De la même manière que les pods, l’avion tout entier est potentiellement configurable selon les besoins du client. La turbine tout d’abord, comme vu plus haut, mais également les sièges et l’avionique.
Le siège est lui aussi modifiable en option. De base, c’est une siège à système d’éjection pneumatique par perche. Toutefois, un siège Martin Baker peut être monté. Ensuite, l’avionique peut être adaptée aux besoins. Trois avioniques sont ainsi disponibles : G3000 de Garmin, Esterline CMC4000 et l’avionique Genesys.
Enfin, parmi les nombreuses configurations possibles, les ingénieurs de diamond réfléchissent actuellement à la possibilité d’emport d’oxygène gazeux sous forme de bouteille.
En prenant place à bord, la première impression est celle de confort et de place. On ne se sent pas à l’étroit ou enfermé sous la verrière. Les commandes tombent naturellement sous les mains : le mini manche à droite et la manette des gaz à gauche. Puisque c’est un avion d’entraînement, toutes les commandes sont redondante en place avant et arrière, jusqu’aux brakers.
Fabrice Morlon
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Ivtchenko-Progress, la compagnie qui a conçu la turbine AI-450, est ukrainienne et non russe. Merci de corriger !