Cinquante ans après son premier vol, le F-16 va donc combattre face aux MiGs de l’ennemi russe, mission pour laquelle il avait été conçu. Vertige de l’Histoire… © USAF
Les premiers pilotes ukrainiens vont débuter leur formation au cours de l’été. C’est un remarquable bond en avant pour la force aérienne ukrainienne qui devait se contenter jusqu’à présent de MiG 29 cédés par la Pologne et la Slovaquie.
Le Danemark et la Hollande ont de facto pris la tête d’un mouvement visant à équiper la force aérienne de F-16. Et en prenant les choses dans l’ordre, ces deux pays se préparent donc à recevoir les premiers pilotes à l’entrainement. Kajsa Ollongren, ministre néerlandaise de la Défense, a expliqué le 15 juin dernier que son intention était de lancer cette formation le plus vite possible, avant de l’installer dans la durée : « le plan actuel est d’entrainer un premier lot de pilotes très bientôt. Notre ambition est vraiment de commencer cet été ». Les premiers pilotes seront sans aucun doute ceux présentant le meilleur compromis entre expérience opérationnelle et bonne maitrise de l’anglais. A plus long terme, l’idée est de mettre en place un centre de formation dans un pays d’Europe de l’est. On évoque aujourd’hui beaucoup la Roumanie.
C’est un tournant majeur et une grande satisfaction pour l’Ukraine qui réclamait des avions de combat modernes depuis les premiers jours de l’invasion russe. Arguant de la complexité de l’avion et de son coût de mise en oeuvre, les Etats-Unis (dont l’accord préalable est indispensable à la cession des avions) ont longtemps reculé devant l’obstacle qui était aussi et avant tout politique. Peut-être la rapidité avec laquelle les forces ukrainiennes ont su maitriser les armements occidentaux les plus complexes déjà fournis, et en particulier les systèmes anti-aériens et les chars de combat, a-t-elle jouée également en faveur de ce transfert ? Toujours est-il que le feu vert a finalement été donné par Washington début juin.
La cession des avions est la partie la plus simple de l’opération. Les F-16 proposés à Kiev sont du modèle MLU, c’est à dire ayant bénéficié d’une modernisation à mi-vie. Ils sont donc capables de mettre en oeuvre une très large gamme de munitions guidées de l’OTAN, autant dans le domaine air-air qu’air-sol. Il va maintenant falloir que les Ukrainiens réussissent à maitriser les savoir-faire « occidentaux » pour faire fructifier cet héritage et tirer la substantifique moelle d’appareils polyvalents et extrêmement capables. C’est l’essentiel du défi qui les attend. Faute de quoi ils n’auraient reçu que l’équivalent de MiG29 survitaminés, et non des appareils capables de véritablement dominer la troisième dimension et faire basculer la situation au sol via un large usage de munitions guidées.
Les conditions de l’actuelle contre-offensive auraient été sans doute très différentes pour les Ukrainiens s’ils avaient pu contrer efficacement l’aviation russe ou même établir une supériorité aérienne locale au-dessus de leurs forces. Si le conflit n’est pas résolu d’ici là, on verra donc chasseurs américains et russes s’affronter dans le ciel européen en 2024.
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Est-ce que les F16 peuvent être équipés de bombes sales type à sous-munitions ?
Si un F16 est abattu dans le ciel ukrainien, que deviennent les sous-munitions ? (destruction automatique ?)