Moshe Levy, directeur général d’IAI Military Aircraft Group, a reçu Aerobuzz pendant le salon du Bourget pour évoquer l’activité drones de sa société.
Depuis son premier vol en 1994, le Heron Mk 1 a fait la réputation d’IAI avec un niveau de performance honorable pour un appareil MALE (moyenne altitude longue endurance) propulsé par un moteur à piston et doté d’une large gamme de charges utiles : boule optronique, radar, écoute électronique etc. L’appareil a été exporté dans une vingtaine de pays et fabriqué à plusieurs centaines d’exemplaires. « Moins de 1000 » précise toutefois Moshe Levy, sans vouloir être plus précis. Le monde de l’armement est toujours discret sur les chiffres, et c’est particulièrement vrai pour l’industrie israélienne qui poursuit néanmoins une politique d’exportation vigoureuse et décomplexée…
Depuis deux ans, le Heron Mk2 a désormais pris la place du Mk1 sur les chaines de production. Faute de salon du Bourget en 2021, IAI a donc attendu le rendez-vous de cette année pour mettre l’accent sur le nouvel appareil dont « quelques dizaines d’exemplaires » seraient déjà en service, soit en remplacement des Mk1 chez des clients déjà acquis, soit auprès de nouveaux utilisateurs. La capacité de production actuelle serait d’une vingtaine d’appareils par an.
Selon les Israéliens, le niveau de menace est tel que les drones MALE devront à l’avenir voler de plus en plus haut et de plus en plus loin de leurs cibles. D’où un besoin de puissance auquel répond le Mk2 avec un moteur Rotax turbocompressé développant 165 cv, avec à la clef un plafond opérationnel de 35.000 pieds, un meilleur taux de montée et une meilleure génération électrique pour des charges utiles toujours plus gourmandes en énergie.
Sur son stand, IAI présentait également une station de contrôle déjà en service, conçue pour permettre à une seule personne de contrôler simultanément le drone et les charges utiles. L’industriel explique utiliser l’intelligence artificielle pour procéder à une première analyse de l’information et permettre à l’opérateur de travailler seul. Plusieurs stations peuvent toutefois travailler en réseau pour faire face à des situations complexes.
IAI annonce également travailler sur des appareils multirotors à décollage vertical de plusieurs dizaines de kilogrammes, avec une motorisation thermique offrant une endurance d’une dizaine d’heures. « Le besoin pour ces appareils, qui affichent une très faible empreinte au sol, est en forte hausse » souligne Moshe Levy.
IAI est entré fin 2020 à hauteur de 50% dans le capital de la société BlueBird Aero Systems et la collaboration mise en place se traduira d’ici la fin de l’année par la commercialisation d’un appareil de 150 kg capable d’emporter une charge utile électronique pour les missions d’écoute, d’interception et de relai de communication. L’appareil sera équipé de moteurs électriques pour le vol vertical et d’un moteur thermique avec hélice propulsive pour le vol horizontal.
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