A voir au salon du Bourget (17-23 juin 2019), le JF-17 fait partie des rares avions présentés en vol. Le « Thunder » sino-pakistanais veut s’imposer auprès des armées de l’air qui ne peuvent s’offrir des avions de combat hauts de gamme de 4e génération.
Les capacités BVR en combat air-air du JF-17 Thunder constituent un atout qu’aucun autre mono-réacteur léger (hormis le Gripen) ne peut proposer. Le public du salon du Bourget saura apprécier les manœuvres de cette avion présenté tous les jours en vol. Il lui reviendra l’honneur d’être le seul avion de combat étranger en démonstration dynamique, cette année.
Alors que cinq « squadrons » de JF-17 sont opérationnels dans la Pakistan Air Force (PAF), 16 Thunders ont été livrés en Birmanie, et 3 au Nigeria. Et depuis mars 2019, il intéresse de près la Malaisie. Le 27 février 2019, un JF-17 de la Pakistan Air Force avait inscrit un Su-30 MKI – et un probable MiG-21- de l’Indian Air Force à son tableau de chasse, dans le Kashmir. A l’origine, cet avion était destiné à remplacer les mono-réacteurs de 3e génération tels que les F-7 (MiG-21 chinois), ou Mirage III, de la Pakistan Air Force.
Conçu par le chinois Chengdu (CAC), son prototype (le FC-1 Xiaolong) avait décollé une première fois, le 25 août 2003. La désignation Joint Fighter (JF) 17 avait été adoptée pour ce « jet » co-produit par la Chine et le Pakistan, mais exclusivement destiné à être livré à la Pakistan Air Force, ou à l’export. La Chine n’a en effet jamais adopté cet avion pour son armée de l’air (PLAAF), lui ayant préféré le J-10. 58 % du JF-17 est produit par Pakistan Aeronautical Complex (PAC), et 42 % par AVIC, en Chine. L’assemblage final de tous les avions est réalisé au Pakistan, à Kamra.
Le Thunder est propulsé par le RD-93 de 8,30 t. de poussée du MiG-29. Dès sa genèse, le JF-17 avait été conçu avec l’exigence qu’il devrait être capable d’aborder des cibles en BVR (Beyond Visual Range , ou hors visuel du pilote) avec une antenne AESA dont le développement était envisagé sur un plus long terme. Des concepteurs visionnaires…
Chengdu ne s’est pas contenté d’en faire un simple avion léger à coûts réduits, par la modestie de sa taille : 9,46 m sur 14,97 m. Il peut frapper avec des munitions placées en 7 points d’emport, telles que les GBU 10 et 12 guidées par l’Aselpod (du turc TAI). Il peut aussi frapper en mer avec le C802 chinois. Et il a le privilège d’être le seul chasseur qualifié pour le tir de « missiles air-air US type AIM-9 », et « chinois » avec le PL-5, et surtout, avec le SD-10/PL-12 utilisé en mode BVR.
90 JF-17 ont été livrés à la PAF, d’abord sous les désignations Block I et II. Les derniers Block II, « ravitaillables » mais dotés d’une antenne mécanique, sont en cours de livraison. En 2020, les premiers Block III dotés de l’antenne AESA vont prendre le relai sur la chaine de montage.
Au moins 50 Block III seront livrés à la PAF, même si le choix entre deux antennes dépend d’une phase d’évaluation en cours : le KLJ-7A de la China Electronics Technology Group Corporation (CETC), et le LKF601E de la Leihua Electronic Technology Research Institute (LETRI). Une technologie radar résolument maîtrisée par la Chine.
François Brévot
La tour de contrôle centrale de l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle est en travaux. Fin… Read More
Depuis plus de quatre décennies, le Pilatus PC-7 constitue la pièce maîtresse de la formation… Read More
On a rarement vu une compagnie aérienne aussi bien préparée à déposer le bilan que… Read More
Dans un roman, Jean Rousselot raconte à la première personne du singulier la carrière militaire… Read More
Textron Aviation a livré à l'armée de l'air péruvienne le premier de 2 Beechcraft King… Read More
Il était le candidat malheureux de Sikorsky et Boeing face au V-280 Valor de Bell… Read More
View Comments
En des temps reculés, au printemps 1941 par exemple, il était aussi de bon ton d’user de ce genre de pléonasmes..
Un chasseur chinois bas de gamme, nous ne sommes pas loin du pleonasme ...