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L’Europe risque un déclassement stratégique dans le domaine vital de l’aviation de combat. Au-delà des productions actuelles (Rafale, Eurofighter, Gripen), aucun programme nouveau n’est en effet prévu, alors que des pays émergents arrivent sur le marché.
C’est l’Académie de l’air et de l’espace qui tire la sonnette d’alarme : l’Europe risque un déclassement stratégique dans le domaine vital de l’aviation de combat. L’héritage industriel n’est pas assuré, aucune initiative n’est prévue et, ce qui aggrave d’autant le problème qui prend corps, plusieurs pays européens ont choisi de cofinancer le Lockheed Martin F-35 (le Joint Strike Fighter) à hauteur de 8 milliards d’euros. Dans le même temps, affirme la commission Défense de l’Académie, les bureaux d’études des principaux maîtres d’œuvre concernés ont perdu au cours de ces dernières années 50 % de leurs effectifs. En d’autres termes, la paupérisation a bel et bien commencé, ce qui justifie un document empreint de grande inquiétude qui vient d’être remis aux décideurs civils et militaires des 28 pays membres de l’Union européenne et à des élus du parlement européen, ainsi placés face à leurs responsabilités.
Au printemps dernier, prenant la parole à l’Ecole militaire, le général Denis Mercier, chef d’état-major de l’armée de l’Air, avait souligné que « l’aviation de combat est l’instrument indispensable de l’affirmation de notre souveraineté ». Il avait exprimé son inquiétude face à la montée en puissance de certains pays émergents, rejoignant ainsi les craintes de l’Académie : « de nombreux pays émergents développent et produisent, dans le cadre d’une quête acharnée d’autonomie et de maîtrise technologique, des avions de combat performants qui seront bientôt exportés dans le monde entier ». Et d’ajouter que leur ambition stratégique se révélera d’ici 10 à 15 ans avec l’arrivée des avions de nouvelle génération tels le T50 en Russie et en Inde ou les J20 et J31 en Chine.
C’est le « système » qu’il convient de prendre en considération, et non pas le seul avion de combat. Notamment en raison de l’importance des capacités de ravitaillement en vol, les missions d’une durée d’une dizaine d’heures étant parfois la règle. Avertissement brutal du général Jean-Georges Brévot, ancien commandant de la Défense aérienne et des opérations aériennes de l’armée de l’Air, l’un des principaux artisans du coup de semonce de l’Académie, « si on ne fait rien, dans 20 ans, cette industrie sera morte ».
En pratique, il s’agirait de travailler à long terme (ce qui ne correspond guère aux habitudes des politiques) et de regarder au-delà des Rafale, Eurofighter/Typhoon et Gripen. Lesquels évoluent dans un environnement concurrentiel difficile, l’Europe ayant échoué, en 1985, dans sa tentative de s’unir et de mettre sur pied un programme communautaire unique. Une erreur qui ne risque néanmoins pas d’être renouvelée, compte tenu de la durée et de l’importance des investissements à prendre en compte pour assurer la relève. Le général Mercier l’a rappelé récemment, le Rafale sera produit au-delà de 2020, restera en service au-delà de 2040. Et il faudra, par ailleurs, prendre en compte les drones armés et de combat, redéfinir le rôle de l’homme dans cette « boucle ».
Chacun en est intimement convaincu, c’est la souveraineté européenne qui est remise en question. Le général Brévot va à l’essentiel, avec un sens aigu de la formule : « nous sommes à un moment critique, la situation est inquiétante, il nous faut plus d’Europe mais nous ne sommes pas sur le bon chemin ».
Comment briser ce cercle vicieux, mettre un terme à ce dangereux immobilisme ? L’Académie de l’air et de l’espace formule des recommandations concrètes, à commencer par le souhait d’une vision européenne prospective des théâtres d’opérations du futur, une mission qui pourrait entrer dans les responsabilités de l’Agence européenne de Défense. En complément devrait être créé un groupe de définition commune des systèmes aéronautiques, de leur doctrine d’emploi et de définition de projets. Il faudrait lancer des démonstrateurs, puis des programmes d’avions et de drones. En clair, passer à l’action, sans plus attendre.
Pierre Sparaco
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L’Europe risque de se faire éjecter du marché des avions de combat
Se rendre assez souvent dans les salons aéronautiques en Chine et en Russie, tel est mon cas, permet d'avoir une illustration précise et concrète de ce que nous explique si bien, Pierre Sparaco. J'y ai " photographié " quelques merveilleux chasseurs que beaucoup d'entre vous seront heureux de découvrir en évolution, en gros plan, dans mon nouveau livre de photographies : " Avions et salons remarquables ", paru chez Pascal Galodé Editeurs .
Les amateurs du Rafale seront peut-être rassurés par les images, mais permettez-moi de vous dire que moi, je suis moins rassuré sur le plan des " perfs " pour les avions européens, ayant l'habitude des démos du Su-35 - qui entre en service - et du T-50, et vus les équipements / armements en développement rapide pour ses avions russes. Mais surtout à l'horizon 2020, lorsqu'ils seront tous en service en Russie, ils risquent de nous surclasser (au mieux, ils le feront partiellement), avant même que soit lancé le développement d'un chasseur de 5e génération en Europe. Pour financer ces jouets, à Moscou, il n'y a pas de miracle ; le budget de la défense russe augmentera tout simplement de 60% en quatre ans ....
Pour moi, l'Europe est déjà en retard pour les avions de combat.
L’Europe risque de se faire éjecter du marché des avions de combat
Une fois de plus Pierre Sparaco voit juste. Mais ce manque de vision à long terme aura aussi un impact sur d'autres secteurs, car l'aéronautique de défense est un domaine de technologie de pointe avec des retombées ultérieures dans tous les secteurs de l'industrie. Sachant que les pays dits "émergeants" (qui ne sont d'ailleurs plus tellement "émergeants") nous rattrapent dans bien des domaines, si nous, en Europe, ne sommes plus à la pointe de la technologie, grâce en particulier aux investissements dans l'aviation de combat et de défense future, que va-t-il nous rester??? Que va-t-il rester à nos enfants??
L’Europe risque de se faire éjecter du marché des avions de combat
Les Rafals et Typhoons sont nul en Mali et Afghanistan.
On besoin un avion de support tactic, robust, fiable, que utilise peu de kerosen (diesel de Safran?) avec les munitions et radars sol/air très advancé.
Si on peut acheté 10 pour le prix d'un Rafal tant mieux.
L’Europe risque de se faire éjecter du marché des avions de combat
Nul n'est pas le bon terme. Les pickup Toyota des terroristes ont été proprement détruits, aucun doute la-dessus
Par contre, on peut se poser la question de savoir si l'emploi d'un rafale a 30000€ l'heure de vol pour balancer un missile a 500000€ sur un pickup Toyota qui doit valoir péniblement 2000€ vu son état d'épave est un outil pleinement adapté a la mission...
L’Europe risque de se faire éjecter du marché des avions de combat
Qu'apportez-vous au débat ? Comment pouvez vous dire que le Rafale ou l'Eurofighter sont nuls ? Quelle légitimité avez-vous ? C'est inadmissible de lire de telles inepties sur un article de ce genre.
L’Europe risque de se faire éjecter du marché des avions de combat
Le Général Brévot a donné la réponse "si on ne fait rien, dans 20 ans, cette industrie sera morte ».
L’Europe risque de se faire éjecter du marché des avions de combat
Il n'y aura probablement pas de successeur au rafale, parce que c'est l'un des derniers représentants de son espèce. La prochaine génération de chasseurs, seront des drones.
Par contre, il serait bon d'en assurer le financement et le développement plutôt que de faire nos courses chez l'oncle Sam...
L’Europe risque de se faire éjecter du marché des avions de combat
L'aviation ne meurt peut-être pas en Europe mais elle est très en retard. " Tout d’abord, les travaux menés pour le nEUROn serviront à imaginer le successeur du Rafale dans la mesure où la furtivité sera la qualité recherchée en priorité. Aussi, cela aura un impact sur la cellule de l’avion envisagé. “Actuellement, aucune architecture n’est figée. Parmi les pistes envisagées, nous travaillons sur une évolution de la forme générale du corps avant de l’appareil, afin d’optimiser son aérodynamique maus aussi et surtout sa discrétion”, a confié un membre du Team Rafale à Science&Vie " et d'après d'autres sources fiable nous sommes pas prêt de voir le futur chasseur furtif Franco-Anglais. Les USA, les Russes et voir même les chinois sont très en avances. Malgré de nombreuses critiques sur le F-35 la majorité des pays d'Europe ont acheté le F-35 ( La Norvège, Les Pays-Bas, l'Italie, La Belgique, Le Danemark....) Sans compter les pays hors d'Europe ( Australie, Japon, Israël, Corée du Sud....). On a beau critiquer les Américains mais eux ils avancent. De nombreux projet sont en cours ( SR-72 , Boeing qui a dévoilé dernièrement son concept d'avion de 6ème Gen F/A-XX et j'en passe ) Les Drones Furtif Northrop Grumman X-47A Pegasus Et j'en passe )... La France a même été obligé d'acheter des General Atomics MQ-9 Reaper vu leur retard.
Les USA ont fait la cérémonie de leur Futur Porte-Avions CVN 78 De classe Gerald Ford le 9 novembre 2013 et ils ont déjà les 2 autres programmés, Le CVN-79 qui doit entrer en service en 2020 et le CVN-80 programmé pour 2023. Nous on a même pas encore pensé a faire le 2ème Porte-avions Français alors qu'on a gravement besoin d'un 2ème vu l'Etat du Porte-avion CDG. Les Anglais ont déjà compris et sont entrain de construire leur 2 Porte-avions ( HMS Queen Elizabeth et le HMS Prince of Wales ) qui vont accueillir les F-35 B. Le Rafale et Le Typhoon sont certes d'excellent avion de combat, mais seront-ils à la hauteur en 2040 ? le Gripen aussi est un très bon avion malgré son faible rayon d'action mais d'ici 2040 je pense pas que ces avions seront encore efficace contre les futurs appareil.
Seulement, il reste un problème de taille. Ce ne sont pas les compétences technologiques qui font défaut mais les financements, lesquels dépendent de la volonté politique. La carrière opérationnelle de l”Eurofighter Typhoon et le JAS Gripen arrivera à terme au même que celle du Rafale. Ce serait ainsi l’occasion pour les acteurs de l’industrie aéronautique européenne de mutualiser leurs efforts afin de développer un avion de 5e, voire de 6e génération (les industriels américains y travaillent déjà )
L’Europe risque de se faire éjecter du marché des avions de combat
Et pourtant des projets amonts sont lancés entre britanniques et français sur le projet du futur avion de combat.
Concernant le Rafale, ne pas oublier non plus qu'il est en développement permanent, et que toute l'électronique de bord et de ses systèmes est parfaitement à jour, et que des projets sont toujours en cours pour l'améliorer constamment. Les avions de combat d'aujourd'hui ne trouvent plus leur raison de vivre dans la cellule qui les abrite, mais plutôt dans les systèmes de combats embarqués.
Les démonstrateurs technologique nEUROn et Taranis, ainsi que les différents programmes amont menés par la DGA et l'ONERA font mentir (en partie) l'académie de l'air. Tel est le fait qu'aujourd'hui un avion de combat voit sa durée de vie opérationnelle dépasser les 40 ans. La révolution du F-35 n'est pas la furtivité mais l'extrême modernité de son système de combat, et les pays en voie de développement ne font que rattraper leur retard pour l'instant. Non décidément non, l'aviation de combat ne meurt pas en Europe. Elle est toujours bien vivante.
L’Europe risque de se faire éjecter du marché des avions de combat
si l'europe éjecte du marché des avions de combat, ou vat'ont, les russes et les américains vont se frotter les mains!!!!! pauvre europe!!!!! on n'est vraiment dans une situation pas claire du tout.
Le budget russe de la défense, après une très forte augmentation, représente la moitié du total des budgets français, britannique et allemand. Alors, si la Russie devenait capable de dépasser rapidement une défense européenne dont la concentration des bureaux d'études est en cours, avec un budget presque 4 fois supérieur, c'est qu'il y aurait de la magie quelque part.
L’Europe risque de se faire éjecter du marché des avions de combat
La révolution du F-35, c'est son financement, qui met littéralement les pays clients à genoux.