A la surprise générale, la Colombie prendrait la huitième place dans la liste des pays séduits par le Rafale. De quoi redorer le lustre du pays face à son voisin vénézuélien équipé de Sukhoi 30Mk2… © C. Cosmao / Dassault Aviation
Par la voix de son président, Gustavo Petro, la Colombie annonce que le Rafale est présélectionné pour équiper sa force aérienne. Il s’agit du 8ème succès de l’avion de combat de Dassault Aviation à l’export, et du premier sur le continent américain.
Joli cadeau de Noël pour la France, qui a porté l’offre de Dassault Aviation, et pour les industriels du programme Rafale. Après avoir également étudié les offres des gouvernements américain et suédois, la Colombie opte donc pour l’avion français, qui était opposé au F-16 de Lockheed Martin et au Gripen de Saab. La Fuerza Aerea Colombiana utilise depuis plus de trente ans une vingtaine de Kfir israéliens achetés d’occasion.
La sélection du Rafale a été obtenue au terme de négociations et d’échanges qui couraient depuis plusieurs années. La Colombie évoque l’achat de 16 avions pour près de 3 milliards d’euros, sans que l’on sache toutefois précisément ce que contient ce chiffre : avions, soutien technique, formation, rechanges, munitions… ?
Mais sans doute faudra-t-il encore passer quelques obstacles avant qu’un contrat soit gravé dans le marbre. Sur le plan intérieur, la Colombie évoque depuis longtemps un achat d’avions de combat moderne. L’actuel président Petro s’était d’ailleurs opposé à son prédécesseur, Ivan Duque, sur le bien-fondé d’un tel achat. Ce qui ne l’empêche pas aujourd’hui de le remettre au goût du jour, tout en faisant face à de nombreuses critiques à l’intérieur de son pays sur le financement de cet achat. La Colombie aurait d’ailleurs négocié un paiement des avions dans cinq ans, postérieur à la réception des premiers exemplaires, afin de poursuivre d’ici là une reforme fiscale.
Du côté français, il va falloir faire un peu de place sur les chaines de montage de Mérignac pour honorer rapidement cette commande, les Colombiens ayant a priori opté, pour des raisons de coût, pour le standard F3R plutôt que le futur F4. L’hypothèse d’une vente d’avions d’occasion n’aurait semble-t-il pas tenu longtemps la route face au dénuement de l’Armée de l’air qui a déjà dû se séparer de 24 de ses avions au profit de la Grèce et de la Croatie.
Notons enfin qu’avec cette vente Dassault Aviation signerait son grand retour (pour ce qui touche aux avions de combat) sur le continent sud-américain après les ventes au fil des ans de quelques dizaines de Mirage 3, Mirage F1 et Mirage 2000. Et surtout après le ratage de la vente du Rafale au Brésil en 2012.
Frédéric Lert
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La production agricole colombienne va devoir augmenter pour payer tout ça… 😉
Plusieurs sources évoquent une première livraison de trois à cinq appareils dès 2023.
Je vois mal un client export accepter un report de livraison.
L'AAE attend-elle des livraisons en 2023 susceptibles d'être repoussées au profit de la Colombie ?
Bonsoir François,
Oui l'AAE recevra des avions en 2023. Quant à savoir si elle pourrait céder des créneaux en chaine, je ne suis pas dans le secret des Dieux... Mais je me souviens que les armées françaises font toujours une victime facile dans ce genre de situation...