Pour la première fois, un F-35B de l’Aeronautica Militare (armée de l’ait italienne) s’est posé sur le porte-aéronef italien Cavour en Méditerranée. Dans le même temps débutait un étranger ballet, toujours en Méditerranée, avec les appareils embarqués sur le Queen Elizabeth britannique.
Le 21 novembre 2021 a été une journée exceptionnelle pour la communauté F-35B. Qu’on en juge : un F-35B de l’Aeronautica Militare (armée de l’air italienne) a rejoint un appareil de la marine italienne sur le porte aéronefs Cavour, puis les deux avions ont redécollé et sont partis se poser sur le Queen Elizabeth qui évoluait à proximité. Dans le même temps, deux F-35B des US Marines décollaient du navire britannique pour rejoindre le navire italien tandis que le F-35B britannique perdu le 17 novembre 2021 restait quant à lui sagement posé au fond de l’eau, en attente de sa récupération.
Cet original jeu de chaises musicales masque mal en fait les étrangetés de la communauté F-35B. Sur le HMS Queen Elizabeth, les choses sont claires : la présence de dix appareils américains permet de masquer l’indigence criante des moyens britanniques limités pour l’instant à 7 appareils du 617 Squadron pour armer un porte-avions.
Le jeu italien est plus difficile à décrypter : le pays s’est fortement engagé en faveur du F-35, en échange de quoi il a hérité d’une chaine d’assemblage installée à Cameri, où sont produits les appareils qui lui sont destinés et ceux achetés par la Hollande. Leonardo est également un fournisseur de premier plan pour l’ensemble du programme F-35.
Après quelques hésitations, la Péninsule a confirmé son engagement pour 90 F-35. Sur ce total, 60 seront des F-35A « classiques » destinés à l’armée de l’air italienne, tandis que les 30 restant seront des F-35B (décollage court et atterrissage vertical). La répartition de ces 30 appareils STOVL est des plus bizarres : quinze porteront les couleurs de la Marina Militare et les quinze autres appartiendront à l’Aeronautica Militare (armée de l’air itialienne). Un même appareil mais deux armées différentes pour le mettre en oeuvre.
Pour la marine italienne, il s’agit de remplacer les AV-8B dont la fin de vie est attendue pour 2025. Logique. Pour l’Aeronautica Militare, il s’agit de disposer d’un appareil utilisable sur un mode « expéditionnaire » sur des terrains où les pistes seraient trop courtes pour des avions classiques. Solution riche.
L’Italie se félicite aujourd’hui de retrouver symboliquement des représentants de ces deux flottes sur un même navire. Le bon sens voudrait surtout qu’il n’y ait qu’un seul utilisateur, d’autant que cette duplication de flottes se retrouve dans l’arrière-boutique : marins et aviateurs disposent chacun de leur base arrière, distantes d’un peu plus d’une centaine de kilomètres à peine dans le sud de l’Italie. Chaque service met en avant une logique qui lui est propre pour réclamer le regroupement des efforts et des investissements sur une seule base, la sienne.
Frédéric Lert
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