Dans le cadre de son programme HX, le gouvernement d’Helsinki s’est officiellement prononcé (10 décembre 2021) en faveur de l’avion américain F-35A. Exit le Rafale, le Gripen et l’Eurofighter : une nouvelle défaite sur ses terres pour l’industrie européenne.
Le programme d’acquisition porte sur 64 F-35 block 4 ainsi que sur un nombre « conséquent » de munitions diverses : missiles air air AIM-120 AMRAAM, AIM-9 Sidewinder, bombes guidées (SDB I et II, JDAM) et missiles air-sol JSM et JASSM-ER. La liste n’est pas exhaustive et pourra évoluer dans les années futures.
A noter également que les Finlandais ne font pas mention aujourd’hui du missile Meteor de MBDA. Ils sont en revanche très précis dans le décompte des allocations financières, avec 4,703 milliards pour les 64 avions, 754,6 millions pour les missiles air-air AMRAAM et Sidewinder. Les équipements de soutien, pièces de rechanges, contrat de formation et de soutien divers jusqu’à la fin de 2030 comptent pour 2,290 milliards. Et enfin, 823,98 autres millions sont réservés pour de futurs armements qui restent à définir.
A l’issue des évaluations menées en Finlande, l’avion américain serait ainsi sorti premier ou premier à égalité dans toutes les missions (air-air, air-sol ou anti-surface), avec in fine la meilleure note globale. Les Finlandais soulignent la survivabilité de l’avion qui s’appuie sur sa furtivité et sa capacité à travailler en réseau. Ils notent également la capacité de l’avion à opérer sans réservoirs supplémentaires ni nacelles externes pour les capteurs.
Du point de vue financier, le F-35A est annoncé comme le plus « rentable » avec en particulier un coût d’opération pour l’ensemble de la flotte qui serait inférieur aux 254 millions d’Euros annuels budgetés par le pays. Les développements futurs pendant son cycle d’utilisation seront aussi à portée financière des forces de défenses explique également Helsinki, qui assure également avoir obtenu l’assurance qu’elle pourra exploiter l’avion en toute indépendance.
Pour ce qui touche aux compensations industrielles, la Finlande se verra attribuer notamment la production d’une section avant du fuselage pour sa flotte ainsi que pour d’autres utilisateurs, la production d’éléments de structure et et des capacités de maintenance. La Finlande pourrait également assembler les moteurs destinés à ses propres avions.
Parmi les raisons ayant poussé au choix de l’avion figure également la large base d’utilisateurs européens de l’avion, et particulièrement en Europe du nord où Lockheed Martin a déjà placé son champion chez les voisins norvégiens et danois. Cette proximité géographique a sans doute pesé lourd, mais c’était une carte également jouée par Saab pour placer son Gripen E et l’amertume est sans doute très grande du côté de la Suède.
La Finlande prévoit de retirer progressivement sa flotte de F/A-18 à partir de 2025. Les premiers F-35 seront livrés cette même année sur le sol américain pour y former les techniciens et pilotes finlandais. Il faudra attendre 2026 pour l’arrivée des premiers F-35 sur le sol finlandais et le remplacement des Hornet sera terminé en 2030.
Frédéric Lert
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