La Marine nationale s’engage contre la pandémie, mais elle en subit également les conséquences sur ses navires.
Depuis le début de semaine, un hélicoptère Caïman de la flottille 33F (basée à Lanveoc Poulmic, Finistère), est déployé sur la base aérienne de Villacoublay dans le cadre de l’opération Résilience. L’appareil pourrait être employé pour le transport de personnels soignant ou bien le transport de deux patients avec respirateur, à l’instar de ce que fait l’ALAT avec ses propres Caïman.
L’appareil de la marine ne dispose pas toutefois des branchements électriques permettant de délivrer du 220V aux équipements médicaux et ceux-ci devraient donc être alimentés sur batterie en cas d’utilisation. L’aéronautique navale maintient également en réserve un autre Caïman sur la base de Hyères (Var) ainsi qu’un Falcon 50 basé cette fois à Lann-Bihoué (Morbihan).
On a appris également ce matin (8 avril 2020) que le porte-avions Charles de Gaulle, engagé dans la mission Foch depuis le 21 janvier 2020, allait rentrer plus tôt que prévu à Toulon en raison de la présence à bord d’une quarantaine de cas suspicieux de Covid-19. Le retour à Toulon était initialement prévu le 23 avril prochain. Le 7 avril 2020 encore, la marine communiquait pourtant sur la poursuite de la mission Foch en Atlantique. Une équipe de dépistage sera acheminée à bord du porte-avions dès aujourd’hui.
Pendant ce temps, le porte-hélicoptères Mistral continue sa route vers l’ile de la Réunion après avoir fait brièvement escale le 4 avrils 2020 à Mayotte, pour y déposer du matériel médical et un « sous-groupement tactique embarqué » destiné à épauler les militaires déjà présents sur place. Le Dixmude, autre porte-hélicoptères, a quant à lui appareillé de Toulon le 3 avril en direction cette fois de la zone Antilles Guyane avec à son bord des fournitures médicales et quatre hélicoptères : deux Puma de l’armée de terre, un Ecureuil de la gendarmerie nationale et un EC145 de la sécurité civile.
Frédéric Lert
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La Marine a sans doute préféré mettre le navire à quai pour éviter une polémique médiatique mais ce virus n'était pas de taille à diminuer la capacité opérationnelle d'un équipage jeune et motivé. il y aurait eu 10% de fièvre, quelques hospitalisations ou évacuations. Les autres navires en opération naviguent toujours et il serait étonnant que le virus n'y sévisse pas (SNLE, PH amphibies ...)
En marge.
Sans vouloir faire de leçon, je pense que vous avez voulu dire "cas suspects" -- qui est un qualificatif-- et non pas "suspicieux" -- adverbe, qui donne l'idée que le cas « soupçonne »" -:))
Pardonnez-moi, je n'ai pas pu m'en empêcher.
Un "amoureux" de la langue française...
bonjour Tonton, votre remarque est juste et je l'accepte bien volontiers. A ma décharge, j'ai toujours en tête ce sketch des têtes à claques qui brouille mon jugement et donne une splendeur nouvelle au mot "suspicieux" :
https://www.youtube.com/watch?v=xJn7j7WYS5c
Bonjour,
La Marine dispose désormais d'une capacité approuvée de production 220V sur Caïman, le CEPA/10S de Hyères a réalisé et expérimenté le système.
Bonne journée
Merci pour cette précision. Effectivement, Thales et le CEPA ont mis au point une version marine du kit permettant de brancher les respirateurs sur le circuit électrique du bord, avec à la clef une capacité identique à celle de l'ALAT. Il s'avère par ailleurs que contrairement à ce que j'ai écrit, le déploiement d'un appareil à Villacoublay a été annulé, le besoin ne s'étant finalement pas fait sentir...
Il reste quand même surprenant de voir que le porte avion, force startégique, est venu faire une escale à Brest avec possibilité de l'équipage de débarquer pour cette escale prévue du 13 au 16 Mars. Nous étions déjà à ce moment au delà du doute sur cette épidémie et la tenue d'un match à Lyon le 26 Février alimentait déjà le débat.En matière de stratégie et de préservation des forces de défense, il y a matière à observer cette situation avec étonnement...