Un peu de gris et beaucoup de bleu : les PC-21 école de l’armée de l’Air abandonnent définitivement le « dayglo » des avions école… La base école de Cognac et l’armée de l’AIr se préparent activement à accueillir ce nouvel outil de formation adapté à l’apprentissage du traitement de l’information. Un impératif.
Accompagné des représentants de Babcock et Pilatus, le général Lanata, chef d’état major de l’armée de l’Air, a dévoilé hier pendant le salon du Bourget les couleurs du futur PC21 de l’armée de l’Air. Le voile a été levé sur une maquette au 1/10, le premier vrai avion étant encore chez Pilatus à Stans, à l’est de Bern. Mais maquette ou pas maquette, l’essentiel est là, avec une livrée très chic faite de beaucoup de bleu et de liserés de gris. On est loin du « dayglo » de notre jeunesse…
Le premier avion doit arriver à Cognac en septembre 2018 et les premiers élèves, pilotes et navigateurs de combat, seront formés au premier semestre 2019. Deux ans se seront alors écoulés depuis la sélection de l’avion par l’armée de l’Air. C’est un temps très court pour la mise en service d’un avion, sachant que l’arrivée du Pilatus s’accompagne d’une refonte totale du cursus d’entrainement des phases IIB (pré-spécialisation chasse, aujourd’hui sur Epsilon) et III (spécialisation chasse sur Alphajet).
Les premiers primo-formateurs sont actuellement à l’instruction en Suisse où ils reçoivent chacun une vingtaine d’heures de vol sur l’avion, accompagnées de nombreuses séances de simulateur. Autre chantier en cours, le recrutement d’environ 80 personnes pour la mise en œuvre des appareils, avec une passation progressive de témoin avec le personnel de CATS qui joue aujourd’hui un rôle identique. « Tout l’enjeu est de gérer la décroissance d’activité de CATS et la montée en puissance de Babcock tout en assurant une continuité de service, pour ne pas avoir de rupture dans le cycle de formation » explique-t-on au sein de l’armée de l’Air.
A Cognac, où seront basés les avions, la construction d’un nouveau bâtiment destiné à recevoir les futurs simulateurs (deux Full Flight fixes et trois entraineurs de vol) va commencer cet été. Viendra ensuite la rénovation de la piste principale et enfin, à l’horizon 2020, la création de nouveaux bâtiments école.
« Le renouvellement de l’outil de formation était urgent et indispensable » a rappelé le général Lanata dans son allocution. « La formation de l’armée de l’Air a fait ses preuves et continue de le faire sur les théâtres d’opération. Mais il fallait renouveler l’outil pour valoriser nos équipements et permettre à l’armée de l’Air de peser dans les décisions à venir ».
La question du pilotage est aujourd’hui devenue très secondaire dans la formation, remplacée au premier plan par celle du traitement de l’information qui conditionne la réussite des missions. Le PC21 va permettre d’introduire la gestion de l’information dans l’outil de formation, avec la possibilité de faire travailler les avions en réseau et de faire de la simulation embarquée. « Il était temps » a également souligné le général Lanata. « J’ai été formé il y a trente ans sur un avion que l’on utilise toujours en école alors qu’à l’époque j’allais voler sur Mirage IIIE… »
Frédéric Lert
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Gros tarin, avion renifleur?
Qui a décidé de rendre ces avions invisibles dans le ciel?
Il me parait utile pour un avion école d'être vu par les autres usagers du ciel!
Pas trop jolie la déco.