Le groupe EDGE, qui propose une large gamme de drones militaires, tenait le haut du pavé au salon de Dubai qui a eu lieu la semaine dernière. Mais pourquoi les EAU sont-ils aussi friands des drones ?
Qui a entendu parler du groupe EDGE jusqu’à aujourd’hui ? Peu de monde en vérité mais ce groupe industriel occupait pourtant une place prédominante au salon de Dubai qui ferme ses portes aujourd’hui. EDGE, qui regroupe sous son aile différentes activités militaires, est symbolique de la volonté émiratie de jeter les bases d’unes capacité industrielle dans les secteurs de pointe et de produire localement des équipements militaires. Le groupe affiche sans complexe des ambitions locales et internationales dans trois domaines particuliers : les drones, les munitions guidées et la guerre électronique. Dans le premier domaine EDGE offre aujourd’hui un large portfolio de drones tactiques, conçus et fabriqués localement, pour les missions de surveillance, de reconnaissance et maintenant d’attaque. Le premier jour du salon de Dubai, EDGE annonçait la commande de 100 drones REACH-S par le gouvernement émirati.
Cette percée d’un groupe industriel local est une facette de l’intérêt des EAU, et même plus largement des pays de la région, pour les drones. Une autre facette est fournie par le succès des appareils turcs : les EAU auraient commandé à Ankara une soixantaine de drones Bayraktar TB2, complétés par plusieurs autres dizaines d’Akinci, un appareil encore plus ambitieux, un bimoteur taillé pour le vol en haut altitude.
Depuis plusieurs années, les Emiratis cherchent également à acquérir des drones américains MQ-9B Reaper. Ils souhaitaient également acquérir des F-35 mais devant le refus américain de leur fournir l’avion, les négociations commerciales semblent s’être embourbées… Placés devant l’attentisme américain, les Emiratis se sont finalement rabattus sur les drones chinois Wing Loong. L’affaire est complexe…
Toujours est-il que cette fièvre acheteuse des EAU pour des drones MALE a de quoi surprendre, à l’heure où les Américains réévaluent la valeur de ces appareils sur les champs de bataille les plus âpres. De la mer Noire au Moyen Orient, les Reaper ont en effet vécu quelques mésaventures ces derniers mois. En mars dernier, un appareil a été endommagé puis détruit en mer Noire après la collision avec un Sukhoi russe. Un autre a été endommagé en juillet suivant au-dessus de la Syrie par des tirs de leurres provenant également de Sukhoi russes. Et il y a une dizaine de jours, un troisième a été abattu en vol par un missile sol-air au large du Yemen.
Le drone MALE est donc vulnérable, mais il est aussi très exigeant en savoir faire et en main d’œuvre spécialisée. Un appareil capable de voler 24 heures exige à minima trois ou quatre équipages complets pour exploiter au mieux son endurance. Multipliez ce chiffre par le nombre de drones achetés par les EAU et vous obtenez les effectifs de l’US Air Force ! L’avantage du drone est en revanche de pouvoir facilement être stocké en attendant une utilisation future. Et ça, c’est quelque chose que les pays du Golfe maîtrisent bien.
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On doit comprendre que les dromadaires ont attrapé la fièvre aphteuse, c’est bien ça ? 🐪