Le CEAM travaille déjà depuis plusieurs décennies sur le programme Rafale et l’aventure est loin d’être terminée… Le Centre dispose déjà de trois (et bientôt quatre) Rafale au standard F4.1 pour jeter les bases d’un nouveau savoir-faire, le combat collaboratif. © Frédéric Lert/Aerobuzz
Depuis 1933, le Centre d’Expertise Aérienne Militaire (CEAM) expérimente tous les matériels nouveaux de l’Armée de l’air et de l’espace. S’il est actuellement surtout question du standard F4 du Rafale, le travail de prospective a également commencé sur le SCAF et les futurs développements spatiaux.
Le CEAM est contemporain de la création de l’Armée de l’air. Il la précède même d’une année entière, puisqu’il est né le 1er juillet 1933 alors que la création de l’Armée de l’air a été officiellement actée le 2 juillet 1934. Installé depuis octobre 1945 sur la base aérienne 118 « Colonel Constantin Rozanoff » de Mont-de-Marsan, le CEAM est organisé en 39 unités réparties sur 13 sites en France.
Depuis l’expression de besoin jusqu’à la mise en service d’un matériel, en passant par la formation des premiers utilisateurs et le soutien des opérations, il est partout, il voit tout et il suit tout ce qui touche à l’Armée de l’air et de l’espace. Ou presque. Aéronefs bien entendu, mais aussi systèmes d’information, guerre électronique, liaisons de données tactiques, armements, ou encore médecine aéronautique. Depuis bientôt un siècle, le CEAM expérimente les équipements nouveaux (et depuis quelques années déjà les évolutions logicielles) avec un objectif majeur : s’assurer qu’ils répondent aux exigences des besoins opérationnels.
Mais il y a un peu moins de dix ans, sous la houlette énergique du général Richard Reboul, le CEAM s’est transformé en profondeur. Il s’est développé au delà de l’expérimentation en assumant également le rôle d’Air Warfare Center (centre de guerre aérienne en français d’hier). Une approche qui était jusque là très anglo-saxonne et qui consiste à réunir les compétences des experts de chaque domaine pour garantir une cohérence capacitaire dans trois grands domaines : doctrines, équipements et expertise tactique.
C’est aussi à cette époque qu’il changea de nom, le « Centre d’Expériences Aériennes Militaires » devenant comme on l’a vu le « Centre d’Expertise Aérienne Militaire ».
Le CEAM d’aujourd’hui se distingue aussi par l’exploitation d’un Centre d’Entrainement au Combat Collaboratif, où se mélangent le monde réel, le monde simulé et le monde virtuel des automates pour in fine développer le savoir-faire tactique. Autre facette de cette évolution récente, la mise en place d’une « Weapons School » en charge d’animer la réflexion tactique et d’assurer des formations au profit d’instructeurs qualifiés.
L’innovation dans le domaine de la cyberguerre, de l’intelligence artificielle, ou plus généralement du numérique, fait également partie des attributions du CEAM, avec « des laboratoires qui pullulent » pour reprendre les mots de son chef actuel, le général Vincent Chusseau.
Si le CEAM célèbre donc son histoire, c’est pour mieux penser l’avenir du combat dans la troisième dimension, avec aujourd’hui une réflexion prospective conduite par l’équipe de marque du programme SCAF, ou encore l’intégration du CEAM à la question de la militarisation de l’espace.
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