Un Alpha Jet de Tours au décollage deux ans après le drame. © F. Marsaly
Le pilote instructeur de l’École de chasse dont l’Alpha Jet s’était écrasé près de Vouvray (37) le 10 décembre 2014 sur le foyer d’un centre d’accueil pour handicapés mentaux, tuant un patient d’une soixantaine d’années et en blessant quatre autres, était poursuivi pour homicide involontaire, il a été finalement relaxé.
Alors que l’instructeur et son élève venaient de décoller de la base de Tours avec l’Alpha Jet 155 pour une séance de tours de piste nocturne, en montée initiale à environ 1700 pieds d’altitude et en début de virage à gauche, ils ont perdu le réacteur gauche à la suite d’une collision volatile. Le réacteur droit, inexplicablement a aussitôt perdu de sa puissance. L’instructeur a repris les commandes, a tenté de rallumer les réacteurs en suivant la procédure mais arrivés à 1000 pieds, la décision d’éjection était devenu inéluctable. Moins d’une minute s’était écoulée depuis l’impact.
Si l’instructeur a été gravement blessé au dos, son élève s’en est sorti pratiquement indemne. Malheureusement, alors que l’équipage avait pris soin de diriger l’avion vers une zone non-éclairée, l’Alpha Jet en perdition avait finalement légèrement obliqué à droite causant le drame.
Si la collision volatile et le suivi des procédures a été souligné par le Bureau d’Enquête et d’Analyse des aéronefs d’état (BEA-E) l’organisme s’est déclaré dans l’incapacité d’expliquer la baisse de puissance du réacteur droit : « une contribution d’origine humaine demeure possible bien qu’elle n’ait pu être démontrée. »
L’association qui hébergeait la victime avait très rapidement reçu le soutien de la base de Tours et du Ministère de la Défense qui l’avait dédommagé à hauteur de 2,7 millions d’euros pour reconstruire les biens détruits.
Au bout d’une longue instruction, le procès pour homicide involontaire de l’instructeur s’est déroulé devant la 10e chambre correctionnelle de Paris. L’avocat de l’aviateur a plaidé la relaxe lors de l’audience du 15 juin. L’accusation n’avait, d’ailleurs, rien réclamé envers lui, la démonstration ayant été faite que les procédures avaient bien été suivies et qu’aucune faute n’avait été commise. Ils ont été donc suivis par le tribunal qui a prononcé sa relaxe après délibéré.
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