Sukhoi signe un retour remarqué au Salon du Bourget 2013 avec la présentation de l’ultime évolution du célèbre « Flanker ». Face au SU-35, les avions de quatrième génération, Rafale, F-15, F/A 18 Super Hornet et autres Eurofighter Typhoon sont prévenus : il y a un nouveau rival dans la place et il a les dents longues !
La nouvelle en réjouira plus d’un. Sukhoi est de retour avec un avion de combat.
Il faut dire que les démonstrations aériennes des pilotes russes réalisées par des virtuoses du pilotage sont époustouflantes.
Qui se souvient du Cobra de Pougatchev effectué par un SU-27 ? Et je passe sur la « cloche » réalisée par le MIG-35…
Cette année Sukhoi présente officiellement à Paris l’ultime évolution de la lignée du SU-27, le SU-35. Les études de cet appareil qui sera probablement piloté par Serguei Bogdan ont commencé dès les années 90 mais elles furent ralenties par des divergences de vues techniques et des problèmes de financement.
Selon Mikhail Pogosyan, le PDG de Sukhoi, le SU-35 est un avion de combat de la classe des 30 Tonnes de génération 4++.
Pour faire simple, il s’agit d’un SU-27 dans lequel les ingénieurs russes ont incorporé des technologies de cinquième génération. Les principales évolutions portent sur le système d’arme, les moteurs et la cellule. Bref seule la formule aérodynamique de base du célèbre chasseur russe a été conservée.
Au niveau du système d’arme, l’avion est une révolution. Ses principaux systèmes, capteurs et armements compris, sont gérés en permanence par un super calculateur, véritable cerveau électronique qui assure en plus l’interface avec le pilote.
Son nez abrite un radar Irbis-E capable de détecter des bombardiers ou des appareils imposants jusqu’à 350-400 km et ce, dans un cône de 120 degrés de part et d’autre de l’avion. Ce radar signé NIIP Tikhomirov est un dérivé de celui qui équipe les SU-30 MKI indiens, il dispose de modes air-air et air-sol très pointus. Sa protection contre le brouillage a fait l’objet d’un soin particulier explique un spécialiste russe du NIIP Le dard situé entre les deux tuyères abriterait un petit radar pour assurer la couverture en secteur arrière. Un point que nous ne manquerons pas de vérifier pendant le salon. Le nez de l’avion reçoit un nouveau détecteur infrarouge OLS (système de localisation optronique) de 80 km de portée pour effectuer des interceptions sans être détecté. Les données liées à la mission et à l’état de l’avion s’affichent sur de larges écrans multifonctions, les commandes de vol électriques redondantes de nouvelle génération assurent une meilleure précision et une plus grande sécurité de vol. Selon Sukhoi, l’appareil peut empêcher le pilote d’effectuer une manœuvre si il estime qu’elle met en péril l’avion et l’équipage.
Le système d’arme est conçu pour mettre en œuvre pratiquement tous les armements air-air et air –sol et air-mer en service en Russie, ainsi que ceux en gestation dans les laboratoires russes. En tout, ce sont pas moins de 8T de charges externes qui peuvent prendre place sous les 12 points d’emport du SU-35.
Jamais auparavant un avion russe n’avait atteint un tel degré de polyvalence.
Le Su-35 dispose en outre d’un nouveau système d’autoprotection intégré qui assure la détection et le brouillage de toutes les menaces connues. Le brouillage électronique étant assuré au niveau des ballonnets en extrémité de voilure et par les traditionnels lance leurres radar et infrarouges sur la cellule. En cas de besoin un brouilleur de plus forte puissance peut prendre place sous le fuselage.
Les moteurs AL-31F du SU-27 cèdent la place à deux nouveaux 117S signés NPO Saturn de 14500 kg de poussée. Soit un gain de 16% par rapport à l’AL31F !
Ils peuvent suivant les besoins être complétés par des tuyères à poussée vectorielle.
Mieux, la durée de vie de ces turboréacteurs, point faible des russes depuis toujours a été portée à 4000 heures….et l’intervalle entre deux révisions à 1500 heures.
La cellule du SU-35 a fait l’objet d’un soin tout particulier. Selon l’avionneur russe, elle est conçue pour une durée de 30 ans au minimum ou 6000 heures de vol. Désormais l’usage de matériaux composites et de Titane a été privilégié pour diminuer la masse et la signature radar de l’appareil, là encore un autre point faible des avions russes.
A défaut d’atteindre la qualité de fabrication des avions signés « Dassault » on note un très net progrès dans la réduction des interstices en secteur avant.
Selon Sukhoi les entrées d’air et certaines parties critiques de l’avion ont également été dotées de matériaux absorbant les ondes radar. On notera aussi l’absence d’aérofrein dorsal, et l’absence de plans canards. Autant de gain de masse et de place rendus possible par l’emploi de nouvelles lois de pilotage. Malgré cela les qualités de vol de ce super flanker sont largement supérieures à celles d’un SU-30 MKI assure Sukhoi.
La place libérée permet de loger plus d’avionique et de carburant en interne.
Naturellement le SU-35 est ravitaillable en vol, il dispose pour cela d’une perche escamotable.
Côté performances, l’avion est au niveau des meilleures réalisations occidentales avec une vitesse maximale supérieure à Mach 2 en altitude et 1400 KM/H en mission de pénétration à basse altitude. Il affiche une endurance de 3500 km sans ravitaillement en vol.
Du point de vue technique et opérationnel Sukhoi estime que son dernier né peut dominer sans problème les meilleurs avions occidentaux F-16, JSF, F/A-18, Rafale, Typhoon, F15 et Gripen rien que ca !
Et dans certaines conditions le meilleur avion de combat du monde : le F-22 Raptor américain.
L ‘appareil qui est en cours de production à l’usine KNAAPO de Komsomolsk sur Amour a été commandé par la Russie qui veut moderniser ses forces aériennes, mais aussi par un client export : la Chine.
Pékin qui souhaitait initialement commander un nombre réduit de SU-35 pour faire du « reverse engineering » pour ses besoins propres s’est vu opposé une fin de non recevoir. En effet, outré par les multiples copies de SU-27 et SU-33 « Made in China » le Kremlin a répliqué que ce temps là était révolu. Au final les réalités économiques des uns et des autres étant ce qu’elles sont, Pékin a été autorisé à commander 24 Su-35.
A suivre.
La Rédaction
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Le SU-35 Super Flanker en vol au salon du Bourget
Sukhoï, c'est le meilleur !!!!
Le SU-35 Super Flanker en vol au salon du Bourget
et nos amis US, toujours aussi furtifs ?
peux être un F35 en contre plaqué ?