Un an après sa victoire dans la compétition pour le remplacement du T-38, Boeing met déjà le cap sur la fabrication en série.
En septembre 2018, Boeing a donc remporté un contrat de 9,2 milliards de dollars pour la fourniture à l’Air Force de 351 avions d’entrainement et des équipements de simulation associés. Ces appareils viendront remplacer les 450 T-38 encore en service, dont le plus récent a été fabriqué en 1972. Il était plus que temps…
Les deux prototypes réalisés en un temps record dans le cadre de la compétition ont totalisé à eux deux 72 vols depuis décembre 2016. Ces appareils ont été depuis modifiés pour servir au développement et déboucher ensuite sur la validation de la configuration de série. Les modifications ont porté notamment sur l’installation de sièges éjectables ACES et d’un OBOGS (On Board Oxygen Generation System). La définition de l’avion devrait être figée en fin d’année, ouvrant la voie à la fabrication en série
Tous les observateurs ont noté le prix très bas affiché par Boeing, qui a sans doute contribué à sa victoire sur Lockheed Martin, bien que l’avionneur s’en défende. Boeing joue sur le long terme et l’exportation, ce qui expliquait la présence d’une maquette échelle 1 au salon du Bourget. En attendant sans doute de voir l’avion en vol dans l’édition 2021 du salon, mais n’allons pas trop vite…
Dans le sillage du protecteur américain, plusieurs pays pourraient être tentés par ou fortement incités à (barrer la mention inutile) l’acquisition de ce nouvel appareil. Le chiffre symbolique de mille avions construits sur la durée du programme est cité par certains. On serait alors très proche des 1187 T-38 fabriqués par Northrop. Sauf que ces derniers furent très majoritairement mis en œuvre par l’USAF, seulement 76 T-38 ayant été vendus neufs à l’export.
Les autres avions ayant servi sous les cocardes non américaines avaient été soit donnés par les Etats-Unis, soit vendus d’occasion. Boeing s’étant engagé sur un prix fixe relativement bas, on pourrait imaginer que l’US Air Force irait au-delà des 351 avions annoncés, avec par exemple l’achat de quelques dizaines d’appareils pour les missions « Agressor ». Une version navalisée pourrait également voir le jour pour remplacer un jour les T-45 Goshawk. Le besoin serait alors de 200 avions au maximum. Pour le reste, Boeing devra exporter massivement, peut-être en extrapolant une version d’attaque au sol ?
Quoi qu’il en soit, la victoire de septembre 2018 a magistralement remis en selle Boeing dans le domaine de l’aviation de combat, face à l’hégémonie de Lockheed Martin et de ses F-35 et F-16. Il faudra désormais attendre le lancement d’une compétition pour un chasseur dit « de 6ème génération » pour assister au prochain combat de titans entre Boeing et Lockheed Martin.
Frédéric Lert
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Il était où durant le salon. Je ne l'ai pas vu????
bonjour Seb,
Il était dans l'espace d'exposition couvert de Boeing, derrière le parking avion où étaient présentés le P-8 et le KC-46.
cordialement
Frédéric
T-X. Une petite rallonge budgétaire pour financer les déboires du 737Max. Non c'est méchant, je sors.
Salut,
L'attribution du T-X a Boeing est anterieure aux problemes de Boeing avec le 737 MAX, donc votre hypothese ne peut etre validee.
Par contre, il est tt a fait possible que cette attribution ai pu etre une sorte compensation par rapport a d'autres programmes perdus. De tte facon quand on y regarde de plus pres, un coup c Lockheed, un coup c Boeing, etc... Ca participe de l'entretien du systeme militaro industriel.
A plus
Alain
Rallonge budgétaire Budget. Vous saisissez la différence ?