La ministre des armées s’est rendue sur la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan pour y rencontrer les aviateurs. L’exercice est certes convenu mais toujours délicat : toucher du doigt les coûts du MCO (Maintien en Condition Opérationnelles, le poids du soutex (soutien aux exportations) ou comprendre le digital CAS (Close Air Support) en 5 minutes n’est pas chose aisée…
Il y avait eu une première tentative le 11 juillet dernier, décommandée à la dernière minute : la ministre avait été retenue à Paris pour parler gros sous avec le premier ministre. On était alors en pleine tourmente budgétaire et quelques jours plus tard la crise entre le président et le chef d’état major des armées, le général Pierre de Villiers, éclatait au grand jour. Une autre date fut semble-t-il proposée au cours de l’été avant d’être à son tour abandonnée.
La ministre est donc arrivée vendredi dernier de Paris en Casa 235, accompagnée de la secrétaire d’état aux anciens combattants Geneviève Darrieussecq. Cette dernière, qui fut maire de Mont-de-Marsan jusqu’au début de l’été, connaît la base comme sa poche…
Florence Parly a donc passé un peu plus de quatre heures sur la BA118 devenue en quelques années la vitrine de l’armée de l’Air. Y résident notamment deux escadrons de Rafale, un escadron de défense sol air (EDSA) équipé de missiles Mamba, le Centre d’Expériences Aériennes Militaires (CEAM), plusieurs autres escadrons de soutien et autres unités d’instruction. Présentation rapide du Rafale, des équipements du pilote, des armements guidés, atelier changement de moteur… le parcours de la ministre a été classique a ceci près qu’elle a pu croiser le chemin de deux officiers mécaniciens quatariens actuellement en formation sur Rafale.
La base landaise accueille actuellement une dizaine de ces primo-formateurs qui participeront ensuite à l’encadrement de la centaine de stagiaires attendus dès l’an prochain à Mont-de-Marsan. Des pilotes quatariens sont quant à eux en formation à St Dizier et ils rejoindront ensuite la BA118 pour la partie tactique de leur cursus.
Autre présentation au pas de course, celle des derniers développements du CEAM en matière de numérisation de l’appui-feu. Un sujet aussi vaste que complexe, qui consiste à remplacer les dialogues radio par l’échange de données, et qui tient en haleine l’armée de l’Air depuis plusieurs années… Trois Mirage 2000D du CEAM équipés de l’outil DACAS (Digitally Aided Close Air Support) partiront le mois prochain aux Etats-Unis dans le cadre de l’exercice Bold Quest pour y poursuivre leurs expérimentations au plus près des Américains et de quelques autres pays de l’Otan. Le DACAS est attendu en unité, sur Mirage 2000D et sur Rafale, dès la fin de cette année.
La ministre a ensuite assisté à une présentation des savoir-faire des forces spéciales de l’armée de l’Air, avec parachutage d’opérateurs, poser d’assaut d’un C-130H30 de l’escadron Poitou, intervention des Caracal équipés de la nacelle Escape. La dernière étape du parcours ministériel s’est jouée devant les missiles Mamba de l’Escadron de Défense Sol-Air, et, surprise, un « fusil » pour brouiller les drones actuellement expérimenté au sein de l’unité. La journée s’est terminée en fanfare par le décollage d’un Rafale de la permanence opérationnelle.
L’armée de l’Air ayant eu à cœur de montrer son plus beau visage, on parlera des sujets qui fâchent une autre fois…
Frédéric Lert
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“On voit bien que la démocratie ne fonctionne plus et que ce qui va se passer dans les cinq années qui suivent fait la démonstration qu’effectivement il y aura de la violence, de la brutalité, du mécontentement, des gens pas contents, des gens déjà déçus, des gens qui ne souscrivent pas à cette vague macroniste”, (Michel Onfray , philosophe)
Elle est vraiment pas à sa place . . . Ancien d'Air France Cargo quand elle était Directeur et qu'elle a privilégié les palettes de fret en soute des avions passagers donc une chute de l'activité avions Cargo et le retrait de 10 B747F.