L’Inde modernise son outil de défense en cherchant à l’étranger les capacités qui lui font défaut…une politique ambitieuse payée au prix fort. Après les avions de combat, c’est au tour du porte-avions.
Ainsi après avoir lancé un vaste chantier de refonte du parc d’avions de combat avec l’acquisition de SU30MKI, de rénovation des MiG29 et la sélection du Rafale, c’est au tour des marins indiens de préparer la relève de son vieux porte aéronefs Viraat par le prestigieux Vikramaditya. Une opération à 2,3 Md$ qui ressemble à tout sauf à un long fleuve tranquille.
Le fleuron de la marine indienne, le porte avions Vikramaditya vient d’entamer ses essais en mer le 8 juin dernier… en Russie ! Ce navire, dont la carrière a débuté en 1987 est de classe Kiev qui se nommait autrefois « Bakou » lorsqu’il voguait pour le compte de la marine soviétique gréé comme porte-aéronefs. Il fut ensuite rebaptisé « Admiral Gorshkov » lors de la chute de l’union soviétique avant d’être proposé à la vente par Moscou en 2004. Une aubaine pour l’Inde qui voulait alors remplacer son porte aéronefs Viraat, un fringuant jeune homme entré en service en 1959… Le contrat initial de 947 M$ prévoyait l’acquisition du navire et sa transformation en porte-avions moyennant un petit surcout de 800M$. Au final le navire qui devait entrer en service en 2010 accuse un retard de plus de deux ans pour causes de déboires techniques à répétition, de surcouts et de litiges entre la Russie et l’Inde.
L’addition est salée puisqu’elle se monte désormais à 2,3 Md$ au bas mot, certaines sources évoquent plutôt 3Md$, somme à laquelle il faut rajouter un budget conséquent pour l’acquisition de 16 MIG29K et KUB. Des avions conçus eux aussi dans les années 80 mais profondément remaniés depuis pour en fait l’équivalent d’un F/A18 américain.
Aujourd’hui le navire a un pont remanié. Bien que dépourvu de catapultes, il est tout de même capable de mettre en œuvre des appareils conventionnels grâce à un pont de 160 mètres de long prolongé par un tremplin. A l’appontage, des brins d’arrêt conventionnels se chargent d’immobiliser les aéronefs. D’ici à la fin de l’année, le « Vikramaditya » puisque c’est son nouveau nom quittera définitivement les chantiers russes de Severodvinsk (Sevmash) pour rejoindre l’Inde. Il mettra alors en œuvre des avions de combat MiG29K, des hélicoptères radar KA31, et peut être le chasseur indigène Tejas lorsqu’il sera au point.
Désormais dotée de ce navire de 45.000 tonnes pour une longueur de 273m l’Inde espère pouvoir s’imposer comme une puissance maritime avec laquelle il faut désormais compter…
La rédaction
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