Vendredi 5 juin 2020, l’Ecole de l’aviation de chasse (EAC) organisait un dernier vol au départ de la base aérienne 705. Avec la fin à venir de ses activités aéronautiques sur cette base historique, l’avenir de l’EAC s’écrira désormais depuis Cognac. A compter du 1er juillet 2021, la base aérienne continuera quant à elle à abriter de nombreuses activités… non aéronautiques.
Un box de quatre Alphajet, et un cinquième avion pour les prises de vue : le 5 juin 2020, l’EAC a donc mis en l’air 100% de sa flotte restante dans le ciel de Touraine. Au menu de ce vol spécial, le survol de quelques communes emblématiques de la région (Saumur, Cinq-Mars-la-Pile et quelques autres) et du château de Villandry. Les avions sont ensuite revenus se poser sur la BA 705, mais pour peu de temps : d’ici la fin du mois, ces cinq derniers Alphajet auront rejoint la base de Cazaux et sa 8ème escadre de chasse.
Dans le même temps, quelques autres avions, à bout de potentiel, partiront soit à l’école des apprentis mécaniciens de Rochefort (pour servir de matériel d’instruction), soit à l’Atelier Industriel de l’Aéronautique pour y passer y passer en grande visite.
Plus qu’une page qui se tourne, c’est un livre entier qui se referme avec le départ des Alphajet (les premiers étaient arrivés en 1979), le déménagement de l’EAC et le passage de son enseignement sur les Pilatus PC21 de Cognac. Le transfert sera d’ailleurs officialisé le 17 septembre 2020 à Cognac. Une manifestation d’importance était initialement prévue le 14 mai 2020 à Tours, mais le COVID en décida autrement. La réduction de voilure s’est donc faite en silence et en toute discrétion.
Au cours de la dernière année, l’EAC organisait chaque jour de quatre tours avec cinq ou six avions pour chacun d’entre eux. En début d’année 2020, on ne comptait plus qu’une quinzaine d’avions sur la base. Pour finalement en arriver aux cinq Alphajet de vendredi dernier.
Pour les élèves pilotes de chasse et navigateurs de combat, la transhumance a également commencé : une partie des promotions suit déjà la phase 3 de la formation (la spécialisation chasse) sur les Pilatus PC21 de Cognac. Mais une autre partie, douze pilotes et six navigateurs précisément, est restée sur Alphajet jusqu’à la dernière minute. Ces 18 jeunes gens talentueux seront macaronnés à Tours le 2 juillet 2020 au cours d’une dernière cérémonie de remise de brevet, présidée par le chef d’état-major de l’Armée de l’air.
Que va-t-il maintenant advenir de la BA 705 et de ses installations aéronautiques ?
« La réponse est dans le projet H705, H pour Horizon et 705 pour le numéro de base » répond le colonel Guillaume Bourdeloux, commandant de la base. « L’EAC, l’ESTA (escadron de soutien technique aéronautique), les simulateurs, l’unité d’instruction sol, en un mot tout ce qui est lié à la formation Alphajet aura déménagé en cours d’été. La véritable rupture interviendra dans un an, le 1er juillet 2021 précisément, lorsque l’affectation des installations aéronautiques sera officiellement transférée au ministère des transports ».
Les collectivités prendront alors la main sur 200 des 300 hectares de la base et sur onze bâtiments dont la tour de contrôle et les hangars. N’oublions pas en effet que jusqu’à aujourd’hui, ce sont bien les militaires qui assuraient le contrôle à la tour et la sécurité incendie au profit des quelques vols commerciaux desservant la plateforme baptisée Tours Val de Loire… D’ici juillet 2021, la plateforme continuera toutefois à être utilisée temporairement par les avions de la permanence opérationnelle : des Rafale de la Marine viendront deux semaines dans le courant de l’été, avant de passer la main à des chasseurs de l’Armée de l’air.
Paradoxalement, l’arrêt de l’activité aéronautique militaire aura un impact très limité sur le nombre de militaires présents sur la BA705. En comptant les unités de soutien et le centre radar de Cinq-Mars-la-Pile qui y est rattaché, la BA 705 accueille aujourd’hui 2.200 militaires, dont une bonne partie (environ 400 personnes) travaille au sein de la direction des ressources humaines de l’armée de l’air (DRH-AA).
Le déménagement définitif de l’EAC et de l’ESTA, qui ont déjà commencé à répartir leur personnel depuis le début de l’année, n’enlèvera qu’environ 200 personnes. A l’été 2021, le transfert aux autorités civiles enlèvera encore environ 150 militaires (contrôleurs, pompiers, soutien logistique…). Mais comme entretemps d’autres unités de l’armée de l’air viendront s’installer, en profitant des infrastructures existantes, parce qu’également le ministère des armées cherche à « décentraliser » des services de Paris vers la province, et notamment vers Tours, le déficit sera tout au plus de quelques dizaine de personnes à l’horizon 2024.
Frédéric Lert
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Bonjour.
Ma fille viens d'avoir 18 ANS.
Elle reve de rentrer dans la gendarmerie.
Et éventuellement rejoindre une unité d'élite.
Elle nous demande un grand rêve.
Faire un baptême de l'air en alpha jet.
En regard des prix pratiqués il nous est impossible de lui payer ce rêve.
J'aimerai savoir si il vous est possible de me faire une offre pour elle.
Je sais que le coût d'un vol est énorme.
J'ai vu des video sur you tube.
Merci de me répondre.
J'aimerais tellement lui faire plaisir.
Bonne réception.
Cordialement
Richard PERROTIN