Installés sur des Sukhoi 24, les missiles de croisière fournis par la France participent désormais aux combats en Ukraine.
La France avait évoqué la fourniture des missiles dès le mois de mai dernier et l’information avait été officialisée par Emmanuel Macron à la mi-juillet. Une visite du président Zelensky à l’escadron de Sukhoi 24 Fencer qui les met en œuvre confirme à présent l’emploi de ces missiles. Les images diffusées par le gouvernement ukrainien sont d’ailleurs spectaculaires : on y voit Volodymyr Zelensky, armé de son inséparable marqueur, signer « slava ukraini » (gloire à l’Ukraine) sur la pointe avant d’un missile SCALP-EG. Les Ukrainiens se sont lâchés et ont multiplié les marquages spéciaux sur le missile (dont l’origine ne fait plus aucun doute…), à commencer par l’inscription « SCALP-EG » écrite avec des lettres bleu-blanc-rouge de 30cm de haut.
Une large cocarde ukrainienne a également été ajoutée sur le missile, avec, comble du raffinement, la pointe centrale du trident remplacée par une tour Eiffel. Plus étonnant encore, une silhouette hybride rassemblant Sukhoi 24 et Mirage 2000 (également porteur du missile dans sa version M2000D) est peinte sur le missile. Des mains anonymes ont également écrit quelques lignes sur la pointe avant.
Et puis bien entendu, on ne peut pas manquer l’avion porteur : un Sukhoi 24 Fencer revêtu d’un camouflage pixélisé caractéristiques des avions ukrainiens. On distingue également très bien l’adaptateur permettant d’accrocher le missile de MBDA au point d’emport made in USSR. On ne distingue pas si un deuxième missile est accroché sous l’aile gauche mais c’est sans doute le cas pour des raisons de centrage. Un dernier mot sur l’avion, qui semble être en bon état, mais dont les pneus paraissent bien lisses, à moins qu’il ne s’agisse d’un « lissage » de l’image du à la qualité du film diffusé sur internet ?
Quoi qu’il en soit, la mise en scène exceptionnelle est à l’aune des vertus prêtées au missile par les Ukrainiens. Ceux-ci se sont lancés depuis le mois de mai dernier dans son utilisation en visant des objectifs essentiels, dépôts de munitions et autres ponts indispensables à la logistique russe.
Le missile, propulsé par réacteur, offre une charge militaire très puissante de 450kg, un certain niveau de furtivité limitant sa détection par radar et enfin et un guidage terminal impossible à brouiller puisqu’entièrement passif, utilisant une technologie de reconnaissance de forme. Les Ukrainiens ont sans doute aussi utilisé des leurres propulsés pour tromper les défense anti aériennes russes et ouvrir la voie aux missiles de croisières. Des images présentées sur internet ont toutefois montré la perte de plusieurs missiles, que ce soit par interception ou à la suite de dysfonctionnement. Un missile tombé dans un champ en relativement bon état a ainsi été récupéré en bon état par les forces russes.
Le seul avion porteur recensé à ce jour est le Sukhoi 24 (guère plus d’une poignée opérationnels sans doute), auquel la Russie fait la chasse en bombardant les bases susceptibles de l’accueillir. A noter qu’après la fourniture des missiles de croisière britanniques et français, un débat est en cours en Allemagne sur la cession de missiles Taurus, très similaires aux Storm Shadow et SCALP-EG.
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