Faire voler suffisamment les jeunes équipages des forces aériennes françaises est indispensable pour les fidéliser. © Frédéric Lert/Aerobuzz.fr
Le renforcement de l’activité des forces constitue l’un des axes principaux de la LPM (Loi de Programmation Militaire) 2024-2030 fondée sur la « cohérence » des armées françaises. Mais les heures de vol octroyées aux équipages sont-elles à la hauteur de cette ambition ?
La question des heures de vol des aviateurs est qualifiée de « point d’attention persistant » par le rapporteur qui rappelle que la LPM 2024-2030 a fixé des objectifs d’activité (nombre d’heures de vol par an) à atteindre à l’horizon 2030 : 180 heures pour un pilote de chasse (contre une cible de 147 en 2023) ; 320 heures pour un pilote de transport (contre une cible de 189 en 2023), (…) et 200 heures de vol pour un pilote d’hélicoptère (contre une cible de 181 heures en 2023).
Auditionné devant la commission de la Défense nationale et des forces armées le 16 octobre 2024, le chef d’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace a précisé qu’un pilote de Rafale devait effectuer 160 heures d’entraînement organique et une soixantaine d’heures de vol en simulateur afin d’acquérir une polyvalence sur l’ensemble des missions. « Il est important de conserver cette répartition 1/3 de simulation et 2/3 de vol pour conserver le sens de l’air et appréhender l’ensemble des missions confiées à un pilote de Rafale » expliquait-il également. « Tels sont les chiffres que la LPM 2024 – 2030 prévoit d’atteindre ; nous sommes au rendez-vous ».
Le député Giletti rappelle de son côté que « l’atteinte rapide de la cible LPM de 180 heures de vol non simulé par pilote de chasse doit être une priorité ». Il en va de la capacité à remplir les missions demandées, de la maitrise de la sécurité des vols mais aussi de la fidélisation des jeunes pilotes.
« Une attention particulière doit notamment être portée aux jeunes pilotes qui tendent à effectuer moins d’opérations annuelles que les pilotes plus expérimentés, davantage susceptibles de tutoyer la cible de 180 heures de vol par an » précise d’ailleurs Frank Giletti. « Comme l’an dernier, votre rapporteur déplore que la cible d’activité des pilotes de chasse Air pour l’année 2025 reste malheureusement inférieure à l’activité qui a pu être réalisée dans les années récentes et bien en deçà de l’activité des pilotes de chasse de la marine nationale et a fortiori de la norme OTAN de 180 heures par pilote. Là encore, cette cible d’activité de nos pilotes de chasse reflète les limites structurelles induites par le format de notre aviation de chasse ».
Devant les députés, le général Bellanger estimait quant à lui que « la réduction de la flotte des Rafale n’induit pas nécessairement une diminution du nombre d’heures de vol. En mettant à profit le MCO pour augmenter l’activité, quitte à les user plus rapidement, il est possible de le maintenir. C’est ainsi que nous parviendrons, à court terme seulement, à nous entraîner, l’objectif d’un format à 185 avions Rafale étant maintenu ».
Concernant le segment des hélicoptères, la substitution progressive de la flotte vieillissante de Puma par des H225M en 2025-2026 devrait permettre à la fois d’accroître la disponibilité du parc mais aussi mécaniquement le temps de vol des pilotes. C’est en tout cas ce que reflète la hausse significative de la cible d’activité 2024 par pilote d’hélicoptère Air.
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