La patrouille acrobatique de l’armée de l’air russe, les Russian Knights, déjà dotés de six Su-30 SM, réceptionnent quatre Sukhoi Su-35 S supplémentaires, à Kubinka. Bras armé commercial de la marque Sukhoi (groupe UAC) , dans les salons aéronautiques, les Knights confrontés à des difficultés chroniques de recrutement, peinent à donner le meilleur de leur impressionnante flotte.
Le Ministère de la défense de Russie annonce que le centre de démonstration en vol de la base de Kubinka vient de réceptionner 4 Su-35 S de l’usine KnAAZ Gagarin, à Komsomolsk-sur-Amour. Les systèmes et mécanismes ont été contrôlés au sol par le personnel technique, puis les 4 pilotes les plus expérimentés de la patrouille ont opéré un vol de « réception » des avions. Le Col. Andrei Alekseev, leader, a constaté que fort de ses commandes quadruplexes, le Su-35 S, plus souple à piloter que le Su-27, exige du pilote, des efforts physiques amoindris, pour être manœuvré en voltige.
Le Ministère précise que les Su-30 SM et Su-35 S évolueront de concert dans la patrouille. Les Knights feront la promotion des deux types d’avions dans les salons. Depuis 2016, UAC s’appuie sur eux, pour vanter l’hyper manœuvrabilité du Su-30 SM, dans les salons en Asie, et dans le Golfe Persique. Quatre Su-30 SM ont participé à plusieurs « airshows » en Malaisie, à Bahrain, à Kish (Iran), à Dubai, et à Istanbul.
Le Su-30 SM est vendu au Kazakhstan, à l’Arménie, et la Biélorussie, et le Su-35 S en Chine, et en Indonésie. Pour le Su-35 S, la Russie vise l’Afrique, l’Asie centrale et du sud. La Turquie négocierait. Moscou parie sur une potentielle défiance de Washington vis-à-vis de ses alliés du Golfe. Ces derniers seraient privés de F-35, s’ils achetaient les batteries sol-air S-400 russes qui les intéressent : une opportunité pour le Su-35.
Six Su-30 SM ont été livrés neufs, en 2016. Mais en 3 ans, seuls 5 équipages – de 2 pilotes – ont été formés, et sur une formation qui devait rassembler 6 avions, seulement 4 peuvent voler ensemble. Un fait symptomatique de la pénurie de pilotes qui frappe les forces aérospatiales.
Cela étant, deux avions sont au coeur des évolutions, en simples « solos », et assurent la moitié du programme complet de toute la patrouille. On comprend que les 4 pilotes « recyclés » au Centre de formation et d’essais de Lipetsk, pourront en faire autant sur Su-35.
Le Su-35 S est un chasseur de supériorité, de 34,5 t. de poussée max. au décollage, avec 12 points d’emports, et développé aux côtés du Su-30 SM, biplace multi-rôles. Ils sont tous deux propulsés avec deux réacteurs Saturn associés à des tuyères mobiles, pour la poussée vectorielle.
D’après les ingénieurs d’essais français, il existe de subtiles nuances sur le plan des commandes, et donc du comportement en vol, entre ces deux avions de 4e génération ++. Mais pour les pilotes, la conversion du Su-30 SM, au Su-35, ne représenterait pas un « bond en avant » de compétences.
François Brévot
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