Taillé pour les missions d’entrainement, de surveillance et de reconnaissance armée ou de lutte antiguérilla, le Super Tucano est un petit couteau suisse adapté aux pays aux ressources limitées. © Embraer
Il s’agit pour l’Uruguay du premier achat d’un avion de combat depuis 1981 ! Cette vente est également un ballon d’oxygène pour Embraer qui fait face à un ralentissement des ventes de son avion de combat à hélice.
La liste s’allonge : après le Brésil, le Chili, la Colombie, l’Equateur et le Paraguay, Embraer continue de cultiver son pré carré sud-américain et place quelques exemplaires de son avion de surveillance, d’entrainement et d’attaque au sol à Montevideo. Un peu plus de 260 Super Tucano ont été fabriqués en vingt ans et la majorité (160) sont en service en Amérique latine.
Mais le Super Tucano est également bien présent en Afrique et les Etats-Unis l’avaient acheté pour en équiper la force aérienne afghane. C’est donc un avion mondial, mais le maintien de l’activité de la chaine d’assemblage installée à Gaviao Peixoto était devenu compliqué ces derniers mois.
Pour maintenir l’activité, Embraer avait produit une petite dizaine d’avions en 2023 sans une seule vente à l’export. Quatre autres avaient été produits à Jacksonville (Floride) par le partenaire américains Sierra Nevada. La commande uruguayenne, qui devrait être honorée dès l’année prochaine, permettra de réduire le nombre de « queues blanches » restées sans acheteurs.
L’EMB314 est dérivé de l’Embraer EMB312 Tucano, avion d’entraînement qui a volé pour la première fois en 1980. Le Tucano a notamment équipé l’Armée de l’air française entre 1995 et 2010. Une cinquantaine d’avions avaient été acquis au titre de compensations industrielles après le rééquipement de l’armée de terre et de la marine brésiliennes avec des hélicoptères français. Les Tucano n’ont pas laissé de souvenir impérissable à Salon de Provence et les avions furent donc retirés du service après seulement quinze ans d’utilisation, bien avant l’épuisement de leur potentiel.
Le Tucano a ensuite gagné du muscle et un cerveau et il est devenu le Super Tucano qui a volé pour la première fois en 1999. Avec sa turbine Pratt & Whitney PT6A-68C de 1.600cv, son train d’atterrissage renforcé et la présence de cinq points d’accrochage sous le fuselage et la voilure, le Super Tucano peut emporter jusqu’à 1.500 kg de charges externes : bombes guidées, missiles air-air, roquettes, réservoirs supplémentaires etc.
L’avion est équipé de deux mitrailleuses de 12,7mm installées dans la voilure, à la manière des chasseurs américains de la seconde guerre mondiale, mais il s’agit bien d’un avion très moderne avec un cockpit tout écran compatible JVN (Jumelles de Vision Nocturne), des sièges éjectables pour l’équipage, la capacité d’emporter une liaison de données etc.
Taillé pour les missions d’entrainement, de surveillance et de reconnaissance armée ou de lutte antiguérilla, le Super Tucano est un petit couteau suisse bien taillé pour des pays aux ressources limitées.
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