Boeing a reçu un premier contrat de 1,2 milliard de dollars pour développer une nouvelle variante, propre à l’USAF, de son avion d’alerte avancée E-7. Un appareil qui devrait remplacer tout ou partie des 31 E-3 AWACS actuellement en service Outre-Atlantique. Une évolution qui ne sera pas sans conséquence pour les AWACS français.
Il faudra donc prendre l’habitude de ne plus parler d’AWACS mais d’AEW&C : Airborne Early Warning & Control. Le mots changent mais sur le fond rien ne bouge : il s’agit toujours de disposer d’un véritable centre de commandement volant, avec des capacités de détection et d’interception électronique à très grande distance, sur 360°. Extérieurement, c’est toutefois la révolution : les deux radars (radar primaire et radar secondaire qui est un interrogateur IFF) tournant dans le rotodome sont remplacés par des antennes fixes montées sur le dessus du fuselage.
Autre évolution majeure par rapport à la génération précédente, l’avion est plus petit : on passe du 707-320 quadriréacteur au Boeing 737-700NG bimoteur. Plus petit, mais avec des moteurs de nouvelle génération qui donnent à l’avion de bien meilleures performances que son prédécesseur. A l’inverse de la France ou de la Grande-Bretagne, l’USAF n’avait d’ailleurs jamais fait l’effort de remotoriser ses AWACS (entrés en service dans les années 1970) avec des CFM-56.
Une fois n’est pas coutume, l’USAF ne sera pas la première utilisatrice de l’E-7 qui a déjà été exporté à 17 exemplaires dans quatre pays : Australie, Corée du Sud, Turquie et Grande Bretagne. Mais on peut parier que les appareils américains disposeront de capacités supérieures à celles des appareils exportés. La production de la version destinée à l’USAF devrait commencer dès 2025, avec une mise en service prévue deux ans plus tard.
Et la France dans tout ça ? Après le retrait de service des appareils britanniques (deux ont été cédés au Chili), le club d’utilisateurs va fortement se réduire dans les années à venir ! Or l’existence d’un tel club est essentiel à la mise en oeuvre de ces avions peu nombreux et hautement spécialisés. Il s’agit non seulement d’échanger des bonnes pratiques entre nations, mais aussi de partager des efforts de modernisation, de gestion des rechanges et de lutte contre les obsolescences.
Les quatre E-3F français utilisés par la 36ème Escadre de Commandement et de Conduite Aéroportés (EC2A) installée à Avord sont entrés en service en 1991. Il y a dix ans, ils ont fait l’objet d‘une rénovation à mi vie qui s’est traduite par une modernisation profonde de leur système de mission. Ce sont à présent les postes de pilotage qui sont rénovés au gré du passage des avions en grande visite. Le quatrième et dernier appareil sera modifié en 2026. Sauf accident industriel majeur, le futur des E-3F français est assuré jusqu’en 2040 environ. Et après ?
Après, il y a fort à parier que l’on verra des E-7 à Avord, ce type d’avion étant indispensable pour répondre aux ambitions françaises en matière de conduite des opérations.
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