Le bombardier supersonique B-1B qui revenait de mission d’entrainement, s’est écrasé le 4 janvier 2024 à 17h50 heure locale sur la base d’Ellsworth (Dakota du Sud). L’équipage est sain et sauf.
On connait mal aujourd’hui les circonstances précises de l’accident, hormis le fait que les sièges éjectables, des ACES II permettant l’éjection au sol et à vitesse nulle, auraient parfaitement rempli leur office. Selon un communiqué de la base aérienne, les quatre hommes d’équipage (deux pilotes, et deux opérateurs système d’arme) sont sains et saufs. Selon des témoins, l’avion était en feu alors qu’il se préparait à atterrir.
Le B-1B est un bombardier supersonique de 45m de long et 216 tonnes de masse maximale au décollage. L’avion a été conçu dans le sillage du B-1A dont le programme avait été annulé en 1977 par le président Carter. Le programme fut relancé quatre ans plus tard par le nouveau président américain, Ronald Reagan, avec quelques ajustements de son cahier des charges, le plus spectaculaire concernant la vitesse : alors que le B-1A devait être un bombardier bisonique, son successeur sera limité à Mach 1,25.
Cent B-1B ont été construits et une dizaine ont été perdus sur accident depuis la mise en service de l’avion en 1984. En 2003 un tiers de la flotte restante a été retirée du service et stockée. En 2021, l’USAF a annoncé le retrait de service de 17 avions supplémentaires, de telle sorte que la flotte actuelle était hier de 45 avions (l’avion détruit sera facilement remplacé en piochant dans les réserves…). Ces appareils sont répartis entre deux escadres, les 7th et 28th Bomb Wing. La première est installée à Dyess (Texas) et la seconde à Ellsworth (Dakota du sud).
Depuis 1992, les B-1B ont quitté la mission nucléaire et se limitent au bombardement conventionnel. Ils ont depuis été très largement engagés dans les guerres expéditionnaires américaines, du Moyen Orient à l’Asie centrale. Il en a résulté une consommation rapide des potentiels et une usure prématurée des équipements, partiellement compensée par des restrictions du domaine de vol. Il n’empêche : le B-1B traine derrière lui la réputation d’un avion aussi complexe que coûteux à entretenir, avec un taux de disponibilité très faible.
Plusieurs occurrences de feux moteur ont notamment émaillé la carrière de l’avion ces dernières années. Le B-1B devrait être retiré du service en 2036 mais d’ici là l’USAF continue d’investir dans ses capacités opérationnelles. Tout ou partie de la flotte sera par exemple modifiée pour emporter plus de munitions en soute et sous les points d’emport externes. Des munitions plus nombreuses et aussi plus volumineuses, ce qui ouvrirait la voie à l’emport de missiles hypersoniques en cours de développement.
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