La patrouille des Thunderbirds et deux F-22 prendront part au défilé aérien du 14 juillet 2017. Comme les Raptor arriveront en Europe trop tard pour participer aux répétitions, un aménagement spécial a été prévu pour eux. Quant aux Thunderbirds, ils participeront au grand complet à la répétition du 11 juillet au-dessus des Champs-Elysées. Tous les détails sur les préparatifs très particuliers…
Pour l’armée de l’Air, l’année 2017 est l’occasion de célébrer deux centenaires importants : celui des as de la première guerre mondiale et celui de l’entrée en guerre de l’escadrille La Fayette aux côtés des aviateurs français. La tournée américaine de la Patrouille de France, du 17 mars au 6 mai 2017, a permis de marquer de façon spectaculaire cette communion de destin.
Mais depuis les premières réunions de travail aux Etats-Unis sur cette tournée, en novembre de l’an dernier, il flottait dans l’air l’idée d’en faire plus. Et pourquoi pas faire venir des appareils de l’USAF, et notamment la patrouille des Thunderbirds, sur les Champs Elysées à l’occasion du traditionnel défilé ?
« Une fenêtre de tir s’offrait à nous parce que nous savions que les Thunderbirds seraient présent en Grande-Bretagne à partir du 11 juillet » explique le lieutenant colonel Bruno Bézier, chef de la division Manifestation Aériennes de l’armée de l’Air, et coordonnateur du défilé aérien du 14 juillet. « La patrouille devait traverser l’Atlantique pour participer au Royal International Air Tattoo (RIAT) sur la base britannique de Fairford, un meeting placé sous le signe des 70 ans de l’USAF. On a donc commencé à échanger avec nos collègues américains. Pendant l’exercice Atlantic Trident qui s’est tenu du 12 au 28 avril dernier, les deux chefs d’état-major ont également exprimé leur soutien à cette idée. Mais la décision finale appartenait aux politiques et rien ne pouvait être entériné avant l’élection présidentielle française ».
L’élection est passée et le feu vert a été donné. Le tempo s’est accéléré et le mode opératoire suivant a été décidé : la patrouille des Thunderbirds défilera non seulement le 14 juillet, mais elle sera également présente en totalité, avec ses six F-16, dans le ciel de Paris le 11 juillet, jour de la dernière répétition. Heure de passage estimée : 15h30…
Une décision qui s’explique par son absence lors de la répétition générale au départ de Chateaudun, le 27 juin dernier. Le vol habituellement réservé aux leaders offrira également l’opportunité de faire quelques images en situation de la patrouille américaine avec un septième avion, un F-16B emportant un caméraman.
Outre les Thunderbirds, il fut également question de faire participer des avions de l’US Air Forces in Europe (USAFE) au défilé. L’armée de l’Air a finalement décroché la venue de deux F-22 Raptor qui seront également présents au RIAT de Fairford.
La présence des deux chasseurs-bombardiers furtifs trouve une logique dans les cent ans du La Fayette, mais également dans l’emploi du F-22 au-dessus de l’Irak et de la Syrie, aux côtés des avions français engagés dans l’opération Chammal. Une opération qui est d’ailleurs mise à l’honneur pendant le défilé, avec la présence symbolique d’un ravitailleur, d’un Mirage 2000N et d’un Rafale. La logique aurait voulu que les F-22 partagent le box de ces avions, mais ce ne sera pas le cas. Et c’est là que ça devient intéressant…
« Les F-22 n’arriveront en Grande-Bretagne que le 11 juillet, trop tard pour participer à notre répétition, note le lcl Bézier. Nous leur avons proposé un entrainement spécifique le 12 ou le 13, mais cela restait compliqué à organiser. Avec aussi peu de préavis et sans entraînement, les Américains n’étaient par ailleurs pas très chauds pour se lancer dans cet exercice de haute volée qui consiste à s’intégrer dans un défilé aérien millimétré, dans un espace aérien qu’ils ne connaissent pas, avec une gestion complexe des circuits d’attentes. D’un commun accord nous avons donc choisi un mode opératoire privilégiant la sécurité : F-22 et F-16 des Thunderbirds évolueront ensemble. Ils décolleront de Grande-Bretagne, se ravitailleront sur leur Boeing avant d’entrer en France par le nord. Ils seront ensuite guidés pour rejoindre directement la Patrouille de France qui évolue dans un circuit d’attente très proche de la zone de défilé, sans avoir à croiser les autres pattern ».
Frédéric Lert
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