General Atomics et Anduril sont sélectionnés pour la première étape d’un développement financé par l’US Air Force Les trois poids lourds du secteur, Boeing, Lockheed Martin et Northrop Grumman, sont, pour l’instant, écartés.
Il faut à présent parler de CCA ou Collaborative Combat Aircraft pour les futurs drones de combat autonome qui pourront servir d’ailiers aux avions de combat. L’objectif est de réduire le coût de ces CCA pour les construire et les mettre en service en grand nombre.
L’Air Force envisage d’ores et déjà de disposer d’une centaine d’engins opérationnels dans les cinq ans à venir, et de plus de 2.000 à la fin de la prochaine décennie. Tout dépendra en fait des coûts d’acquisition et de mise en œuvre qui se dégageront au fil des ans.
Les surprises ont rarement été bonnes en la matière, l’industrie américaine étant devenue la spécialiste de l’inflation des additions ces dernières années. Franck Kendall, secrétaire à l’Air Force, a expliqué récemment que le prix d’un CCA ne devrait pas dépasser « une fraction du coût des avions pilotés ». Ces derniers dépassant aujourd’hui allègrement la centaine de millions de dollars (on parle même de plusieurs centaines de millions pour la prochaine génération…), on peut sans risque parier sur quelques dizaines de millions pour un CCA. Tout de même !
Ces drones de combat seront employés dans les missions de bombardement, de reconnaissance ou de guerre électronique avec une bonne dose d’intelligence artificielle embarquée.
Les sociétés General Atomics et Anduril ont donc été sélectionnées dans un premier temps pour développer des démonstrateurs technologiques. Les compétences de General Atomics dans le domaine des drones sont connues de tous et la société californienne fait voler son XQ-67 OBSS (Off Board Sensing Station) depuis le 28 février 2024. Le XQ-67 reprend les choix techniques désormais classiques en matière de furtivité radar, avec une entrée d’air dorsale et un empennage en V.
Les choses sont moins claires pour Anduril, société créée il y a peine sept ans et qui développe son activité dans les systèmes automatisées et l’intelligence artificielle. Son projet baptisé « Fury » était en fait celui d’une autre start up, Blue Force Technologies, rachetée en 2023 par Anduril. Etonnamment, le Fury dispose d’une entre d’air ventrale et d’une architecture classique avec empennage verticale et gouvernes de profondeur.
Il semble en fait que la religion de l’US Air Force ne soit pas faite entre deux options : achat d’un très grand nombre de CCA « classiques », bon marché et sans recherche poussée de discrétion radar ou, au contraire, acquisition d’un nombre plus restreints d’appareils plus performants et plus chers. Troisième possibilité : la mise en œuvre de deux flottes complémentaires.
Quant aux trois grands, Boeing, Lockheed Martin et Northrop Grumman, s’ils sont pour l’instant exclus du développement financé par l’argent fédéral, rien ne les empêchera dans le futur de proposer leurs propres solutions. Mais ils devront en assumer intégralement les coûts de développement.
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