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Moscou tire à vue au Brésil

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Martin R.

Profitant des déboires des occidentaux, Moscou tente de placer ses avions de combat au brésil. Cette fois, l’approche est intelligente mais, peut-être; un peu tardive.

Depuis plus de dix ans, Moscou avance ses pions au Brésil. Son ambition est de faire de ce vaste pays, un de ses principaux débouchés pour ses produits d’aéronautique et de défense. La percée s’est faite il y a quelques années avec la commande d’hélicoptères de transport MI-17 et de combat MI-35. Plus récemment, le Brésil a exprimé sa volonté d’acquérir des systèmes de défense sol-air Pantsir S-1 et des missiles à guidage infrarouge « Igla ». Aujourd’hui c’est au tour de Sukhoi d’enfoncer le clou.


Sukhoi propose aux autorités brésiliennes d’acquérir 36 avions de combat SU-35, en échange de quoi, le pays sera, tout comme l’Inde avec le Rafale, associé au développement de l’avion de cinquième génération furtif T-50. Une proposition qui sera évaluée face aux offres des américains, avec leur dernière version du F/A-18 E/F, des français avec le Rafale et des suédois avec le Gripen NG.

Pour l’heure, l’avion américain, qui tenait la corde pour rafler la mise semble perdre des points depuis l’affaire « Snowden » et les révélations sur l’espionnage du Brésil par les USA. Quant aux russes, si le SU-35 semble être une belle machine, qui en a époustouflé plus d’un au salon du Bourget, cet avion souffre d’une image vieillotte puisqu’il reste cependant un dérivé du bon vieux SU-27, conçu dans les années 70. Le T-50 lui est prometteur, mais il lui manque ses moteurs définitifs et de nombreuses évolutions au niveau du système d’arme et de sa furtivité.

La rédaction

Le Su-35 en vedette russe au salon du Bourget 2013. © Gil Roy / Aerobuzz.fr
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Martin R.

Martin R. est le développeur et webmaster d’Aerobuzz depuis sa création en 2009. Développeur de formation, il a fait ses classes chez France Telecom. Il lui arrive d’oublier ses codes le temps de rédiger un article sur un nouveau produit multimedia ou sur un jeu.

View Comments

  • décision politico-épidermique
    c'est tout ! le choix d'un avion de combat est fait en définitive uniquement sur des critères politique et épidermique

    le politique raisonne comme un néophyte sans en avoir à faire si celui est meilleur que celui la pour lui ils se valent plus ou moins et comme on le sait 99.9% du temps ces avions coûteux serviront surtout l'égo de pilotes sans tirer un obus ou un missile , les 8 millions de km2 du Brésil sont menacé par personne

    encore une fois les français en l’occurrence nos politiques ont claironné bien en avance que l'affaire était dans le sac pour le rafale et finalement on va se faire une nouvelle fois " rafalé"

    • décision politico-épidermique
      @ Pato

      je suis peut-être béotien en la matière, mais alors expliquez-moi pourquoi l'armée de l'air brésilienne en 1972 avait envoyé un groupe de pilotes "moustachus" pour tester nos Mirages IIIE et VF. Cette équipe resta plusieurs mois. Son leader, un colonel de 59 ans, qui portait des lunettes aux verres très épais (pour lire de près) revenait épuisé après chaque vol, mais enchanté d'avoir éprouvé à nouveau les sensations d'un jeune lieutenant. Il commandait la 1° Alada, qui fut équipée de Mirages. Par la suite, nous vîmes des stagiaires de plusieurs pays d'Amérique centrale, des Argentins, des Zaïrois .....
      En 2008, pensez-vous que le choix du pays pour le voyage d'études et d'information de l'Ecole Militaire de l'Air, fut anodin ........... l'Inde !!!
      Lors de notre accueil à l'Académie de l'Air Indienne d'Hydérabad, j'ai eu l'occasion de m'entretenir avec des Squadron leaders qui étaient venus en France chercher les premiers Mirage 2000. A la question posée :"préférez-vous voler sur Mig ou Mirage?", c'était toujours le Mirage qui était préféré. Quand nous parlions du Rafale, ils nous répondaient à chaque fois qu'il coûtait trop cher. Mais le plus étonnant, ce qui les avez émerveillés en France, c'était le TGV entre Paris et Bordeaux.
      Il y a certes des raisons politiques, économiques, mais croyez-vous qu'un pays confie sa sécurité sans études au préalable des matériels à acheter?
      Le Brésil regorge de ressources naturelles. Il suffit de voir comment le département de la Guyane est pillé. Les menaces ne sont pas que militaire, territoriale, elles sont souvent économiques. Notre Défense, outre la défense du territoire, se doit de protéger nos approvisionnements en matières premières, et surtout garantir la sécurité de nos ressortissants vivant à l'étranger.

  • Moscou tire à vue au Brésil
    Cette situation du Brésil fait mal à l'image du pays aux yeux du monde. Je dis cela comme un Brésilien. Notre gouvernement n'est pas seriéux. Les dernieres Mirage 2000 seront à la retraite à la fin de cette année, et l'espace aérien de 8 millions de kilomètres carrés sera protégé par seulement environ cinquante F-5 modernisés. Et il n'y a pas de lumière au bout du tunnel.

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Martin R.

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