L’Arabie Saoudite a commandé 84 F-15SA qui s’ajoutent aux 70 F-15S, en service, qui seront eux aussi portés au standard « SA » pour « Saoudi Advanced ». Au total ce contrat de 30 Md$ comprend en plus de la fourniture des avions, des sessions de formations des équipages et des mécaniciens ainsi que le soutien logistique du parc.
Boeing et les techniciens de l’USAF ont procédé le 20 février 2013, à St Louis, au premier vol de l’avion de combat F-15SA (Saoudi Advanced). La nouvelle est presque passée inaperçue, et pourtant elle est de taille. Sur le papier, le F-15SA est le meilleur F-15 jamais produit et livré dans le monde. Il intègre, sur une cellule biplace, nombre d’innovations dévoilées par Boeing sur le F-15SE (Silent Eagle) lors du dernier salon de Singapour, début 2012.
C’est ainsi que les commandes vol classiques cèdent la place à des commandes de vol électriques, une révolution technologique sur ce vétéran. Exit aussi le système d’arme dont l’architecture, révolutionnaire à sa sortie, est aujourd’hui totalement dépassée. La nouvelle architecture retenue table sur des bus de données reliant un nouveau radar à antenne active, un nouvel ensemble d’autoprotection, entièrement numérique, et la capacité d’intégrer tous les derniers armements air-air et air-sol et des nacelles de désignation « made in USA ».
Autant de nouveautés qui s’ajoutent à la faculté d’utiliser la liaison 16, cette liaison tactique protégée, qui confère à son porteur une parfaite intéropérabilité avec l’OTAN. Les pilotes de F-15SA seront équipés de viseurs de casque. Ainsi dotés, ils pourront désigner leurs cibles dans un domaine beaucoup plus étendu, sans pour autant perdre de vues les principaux paramètres de vol. Naturellement le cockpit a été revisité. Désormais toutes les données sont affichées sur des écrans multifonctions largement dimensionnés, compatibles avec l’emploi de systèmes de vision nocturne.
Pour Boeing, ce contrat permet tout simplement de garder les chaines de production du F-15 ouvertes pour quelques années encore tout en se faisant financer les études technologiques liées au programme F-15SE. Une évolution technologique de ce vétéran de la guerre froide, invaincu en combat aérien qui plus est, et qui pourrait représenter une alternative crédible à un JSF hors de prix.
Au-delà de son montant record, 30 milliards, ce contrat est symbolique à plus d’un titre. Il illustre d’abord la volonté des avionneurs américains d’aller chercher à l’export les commandes qu’ils n’ont plus en Amérique. Une politique menée avec la bénédiction des autorités américaines qui assouplissent les règles d’exportation de technologies militaires « ITAR ». Il illustre aussi un virage dans la politique américaine qui consent, pour la première fois, à livrer à un pays arabe, un appareil supérieur à son équivalent israélien. Un déséquilibre qui devrait peut être se combler avec la livraison de F-35 dans quelques années.
La rédaction
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Premier vol du F-15SA Super Eagle
je suis heureux.Le F_15 est mon avion préféré depuis sa sortie Quand j'en vois un je suis toujours enchanté et admiratif .Belle bête